Noël.
En ce mois de joie, une de nos lectrices tient à nous exprimer
les moments forts que lui procurent ces festivités de fin
d’année.
Joyeuses fêtes !
Autrefois,
toute la famille se réunissait devant la cheminée, la veillée
de Noël. Les grands-parents racontaient aux enfants, qui
chantaient des chants de Noël, des histoires devant la
cheminée où brûlait une bûche.
Cette bûche
était un très gros tronc d’arbre, symbolisé de nos jours par
une pâtisserie si convoitée en cette période. Les maisons sont
décorées pour leur donner un air de fête. Cette coutume paraît
même avant de fêter Noël. C’est pour fêter la fin d’une année
et l’arrivée d’une autre.
Le sapin est
une des traditions de Noël. On remarque que l’on décore le
sapin afin de souhaiter la bienvenue à une année que l’on veut
vertueuse, car le vert est symbole d’espoir et de paix. Ce
sapin est d’origine française, il date du XVIe siècle. Il est
suspendu devant les grands hôtels, la veille de Noël.
L’Allemagne adopta rapidement la tradition de dresser le sapin
la veille de Noël et les colons l’exportèrent en Amérique.
C’est bien de
fêter l’arrivée d’un Nouvel an, mais n’est-ce pas aussi le
moment de faire son autocritique ?
D’être
soi-même juge et de condamner sérieusement tout ce que nous
avons fait pendant toute l’année qui va vite s’en aller à
minuit. En fouillant rapidement dans toutes nos actions
passées, bonnes ou mauvaises, on peut repérer nos fautes et
nous repentir pour pouvoir un jour rencontrer le Seigneur.
Mirette Maurice Kamel,Le Caire.
La
vie en musique
Il me semble
que la musique a été créée avec la nature elle-même car tout
dans la nature chante et présente ses louanges à Allah le
Tout-Puissant : les oiseaux, les insectes, les arbres dans le
frissonnement de leurs feuilles, l’eau en coulant dans les
ruisseaux, les fleuves … tout dans la nature frissonne, bouge
et murmure, et les sons émis sont souvent si mélodieux …
L’homme, à plus forte raison, a toujours trouvé moyen de
s’exprimer en émettant des sons, soit en utilisant certains
instruments, soit en poussant des cris, d’abord stridents. Il
a fini par développer ces sons pour en faire une musique
agréable à ses oreilles et en cadence avec les battements de
son cœur. Avec l’ouverture des frontières, la télévision et
les satellites partout, l’homme a modifié, imité la musique
des autres … Et ainsi, le monde entier peut vivre dans un
univers modulé par la musique, une musique comprise et
dégustée par tous. Mais à bien y penser, la musique existe
partout, dans nos âmes qui s’y plaisent, dans nos esprits qui
s’éveillent à la vie, mais aussi et surtout dans nos cœurs qui
battent ravis, heureux et émus …
Ahmed Samir,Le Caire.
Prix Nobel : précisions
Dans le numéro
638 d’Al-Ahram Hebdo, M. Sylvio Le Blanc suggère la création
d’un prix Nobel de l’environnement. En fait, une telle
proposition a été présentée dans les années 1970 à la
fondation du prix Nobel par M. Jakob von Uexkull, traducteur,
journaliste et ex-membre du Parlement européen, qui avait
aussi offert une donation à la fondation pour créer cette
récompense. Son initiative ayant été rejetée, il a décidé de
créer son propre prix qui serait accordé pour des œuvres dans
le domaine de la paix, du développement durable, de
l’intégrité environnementale, de la justice sociale et des
droits de l’homme. Il s’agit du Right Livelihood Award qui est
décerné chaque année au Parlement suédois à Stockholm, la
veille des présentations du prix Nobel. Il a été attribué deux
fois à des Egyptiens, en 1980 à l’architecte Hassan Fathi et
en 2003 à la société Sekem d’agriculture biodynamique.
Dominique Krayenbuhl, Le Caire.
Prêcheurs, unissez-vous !
Dans les
médias et sur Internet, une campagne a été menée contre le
prêcheur appliqué Amr Khaled au cours de laquelle plusieurs de
ses semblables l’ont accusé de présenter à la foule des
informations qui manquent de précision et d’utiliser des
expressions trop familières en décrivant les prophètes et
leurs situations. Moi, je ne suis pas un des admirateurs de
Amr Khaled et je ne suis les émissions qu’il présente que par
hasard. Mais il ne faut pas oublier le rôle de ce prêcheur
dans l’affaire du voile, ses efforts continuels pour rappeler
l’importance de la religion aux gens, son effet positif sur
les jeunes et son style simple qui a réussi à attirer et
convaincre un nombre considérable de gens de différentes
classes sociales.
Donc, cet
homme est digne de respect. Bien plus, Amr Khaled n’est qu’un
être humain, c’est-à-dire qu’il peut tout simplement se
tromper ... Et notre prophète Mohamad (paix et bénédiction sur
lui) nous a ordonné d’être toujours du côté de nos frères,
même s’ils sont fautifs et cela en leur expliquant leurs
fautes et leur conseillant de se retirer. Donc, je propose aux
prêcheurs qui attaquent Amr Khaled de le conseiller au lieu de
le critiquer, puisqu’au final, ils ont tous le même but et la
même mission, qui est de rappeler les bienfaits de la religion
aux gens. Alors, qu’ils cessent ces jalousies et qu’ils
oublient un peu la compétition, leur propre intérêt et
l’égoïsme. Et qu’ils s’unissent car il y a tant de problèmes
qui ont besoin d’être résolus.
Amr Atteya,Le Caire.
S’ouvrir au monde grâce à l’Internet
La relation
est très forte entre l’Internet et l’enseignement dans les
universités. Je voudrais évoquer l’importance du projet adopté
par beaucoup d’universités en Egypte privées ou même
publiques. Ce projet consiste à créer des sites sur Internet à
propos de l’université avec toutes ses activités, ses
programmes, son savoir-faire, son système d’enseignement, ses
restrictions et mêmes les services accordés aux étudiants, y
compris emploi du temps, examens, résultats, recherches, tests
d’admission en ligne, etc.
Je suis
étudiante à la faculté de médecine de l’Université du Canal de
Suez en Egypte, et j’aimerais vous inviter à visiter le site
de notre faculté qui a modestement commencé il y a quelques
mois. Le site vous informe en détail des activités de notre
faculté : ses différents départements, ses activités, les
professeurs et les assistants, ses projets, surtout après que
le département d’orthodontie s’est mis d’accord avec une
faculté de chirurgie du Royaume-Uni pour recevoir des
candidatures d’étudiants désireux d’obtenir un certificat
anglais. Le site couvrira même tous les événements du prochain
Congrès international de médecine qui sera tenu pour la
première fois à Ismaïliya du 4 au 7 avril 2007 sous les
auspices de notre faculté et du professeur Mohamed Mohamed
Saïd Hamed, président de notre faculté.
Rim Mohamed Fathalla,Le Caire.
De la notion de responsabilité
« Qui peut et
n’empêche, pèche ». C’est ainsi qu’Antoine Loisel définit une
notion difficile à définir, encore plus difficile à
déterminer. Notion à la fois vague et précise, générale et
particulière, collective et individuelle. Elle prend forme
avec la naissance de l’homme, grandit avec lui et l’accompagne
jusqu’à sa mort. Mais, elle, ne prend pas fin avec la mort de
la personne. Car c’est une notion de continuité et de
perpétuité. C’est ainsi qu’on fait une approche de la
responsabilité. Que veut dire être responsable ? Et qui est
responsable ? Celui qui pense le mal seulement ou celui qui le
met en pratique ? La responsabilité est-elle limitée à celui
qui commet matériellement la faute ou à celui qui la prémédite
? Ainsi entendue, la notion de responsabilité est très étendue
et presque illimitée. C’est-à-dire que la société tout entière
pourrait être impliquée au cas où elle peut éviter le mal,
mais ne l’empêche pas.
Sara Mamdouh Sayed,Le Caire.
Levons le voile des interdits !
Les propos
tenus autour du port du voile font couler beaucoup d’encre,
enveniment certains rapports dans la société, fâchent les
partisans du oui ou du non, divisent les amis, créent des
ennemis, etc. Je pense que cette histoire serait déjà oubliée
si on n’avait pas donné autant d’importance à ce sujet.
Ignorant comme je suis, j’ai pendant longtemps cru que c’était
un complément vestimentaire pour faire « oriental » car la
plus belle jeune fille que j’ai eu la chance de rencontrer au
Caire portait un voile assorti à ses vêtements. Elle était si
belle que j’étais en permanence en admiration devant elle,
quand elle venait à la bibliothèque française chercher de la
documentation pour préparer ses examens. Elle avait vécu
quelque temps à Paris et je crois que ce séjour ainsi que son
goût personnel lui faisaient choisir des étoffes qui
l’embellissaient. Croyez-moi je n’avais rien contre le port du
voile jusqu’au jour où j’ai appris que c’était une obligation
religieuse. Le fait que ce soit une obligation m’a déplu.
Personnellement, je n’aime pas être obligé de faire ceci ou
cela, surtout au point de vue vestimentaire. Je pense qu’on
devrait laisser à chacun le loisir de se vêtir, bien sûr
décemment, mais en mettant, suivant son goût, une touche
personnelle. J’aimerais bien que la mode du tarbouche
revienne. Pour celui qui sait le porter, cela lui confère un
titre de noblesse. Alors, essayons ! Mettons les tarbouches
sur la tête des hommes et levons le voile des interdits !
Jean-Claude Brana, France.