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 Semaine du 21 au 27 janvier 2009, numéro 750

 

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Opinion
 

Fissure arabe

Salama A. Salama

 

La fissure qui a atteint la nation arabe avec le déclenchement de la guerre israélienne sur Gaza s’est transformée en une plaie très grave. Une plaie dont l’état s’est détérioré rapidement avec les multiples déclarations sur la tenue ou non de sommets, entraînant les Arabes vers une division jamais connue jusque-là et certainement difficile à dépasser. Entre ceux qui ont estimé nécessaire la tenue d’un sommet urgent pour faire face à la crise et ceux qui ont vu qu’il n’est pas le remède efficace en tant que tel. Les tenants de ce dernier avis pensent que les contacts diplomatiques et le dialogue avec Israël et d’autres parties internationales de grande importance, afin de mettre en application la résolution du Conseil de sécurité et l’initiative égyptienne, seront plus bénéfiques, alors que les habitants de Gaza sont témoins d’atrocités.

Il faut reconnaître, dès le départ, que cette divergence a fait de l’ombre au sommet économique de Koweït, à un moment où les peuples arabes avaient l’espoir que ce sommet serait leur occasion pour faire face aux impacts économiques qui ont été les résultats de la crise financière mondiale et pour promouvoir les économies interarabes. La tenue du sommet du Koweït est intervenue alors que les regards sont tournés vers un autre sommet qui a été tenu d’une manière marginale pour discuter de l’holocauste qui a lieu actuellement à Gaza.

La logique qui a mené le Qatar, épaulé par la Syrie et d’autres pays arabes, à appeler au sommet de Doha ne reflétait aucunement le pouvoir de ces pays ou leur possession des moyens et des équilibres internationaux susceptibles de cesser l’agression atroce sur Gaza. Cependant, certains ont toujours l’illusion qu’un simple appel à un sommet urgent secouera les 4 coins de la planète et que du coup, les grandes puissances s’empresseront de faire pression sur Israël.

Il est difficile de comprendre jusqu’à maintenant comment les leaders arabes s’imaginent que la simple présence d’un tel président ou d’un autre ou son absence réglera un problème catastrophique complexe comme celui que nous vivons actuellement. D’ailleurs, quels sont les pays arabes qui sont écoutés par Israël, par les Etats-Unis ou par l’Europe ?

Il est évident que les objections de l’Egypte, de l’Arabie saoudite et de la Jordanie à la participation au sommet de Doha étaient purement formelles et cachaient derrière elles d’autres raisons non déclarées. Les réserves égyptiennes autour du sommet de Doha émanaient de la campagne d’accusations qui ciblait l’Egypte à partir des petites capitales arabes, qui essayaient d’écarter le rôle de l’Egypte en l’inculpant dans un heurt militaire avec Israël. Ces réserves venaient également du complexe qui empoisonne les relations entre l’Egypte et les courants islamiques et les croyances, selon lesquelles le rigorisme du Hamas revient à un soutien des Frères musulmans et de certains pays arabes qui n’ont jamais assumé le fardeau de la défense de la cause palestinienne.

La dernière évolution, dans laquelle le Hamas a exprimé sa réaction positive vis-à-vis de l’initiative égyptienne, serait peut-être la dernière occasion, non pas pour mettre un terme à la guerre d’extermination israélienne à Gaza seulement, mais également pour empêcher la chute d’un régime arabe érodé. Ce qui n’est pas nouveau.

 

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