Volley-Ball.
La sélection nationale est en très mauvaise posture après
avoir perdu ses 2 rencontres contre l’Iran, en match de
play-off, en vue des qualifications pour la Ligue mondiale.
Une saison sèche
Sans
jeux olympiques, sans Ligue mondiale, sans Coupe du monde et
sans Championnat national, le volley-ball égyptien se trouve
dans la pire des situations. Ayant perdu ses 2 rencontres
contre l’Iran, en match de play-off pour les qualifications
en Ligue mondiale, la sélection nationale clôt sa saison en
plein marasme.
« Nous
sommes très déçus de rater la prochaine saison de la Ligue
mondiale : c’est la compétition la plus importante du
volley-ball. Elle offre une série de matchs de très haut
niveau, contre les meilleures équipes nationales, ce qui est
l’occasion par excellence pour les joueurs d’acquérir de
l’expérience et d’améliorer leur niveau », déclare
Hossam
Abdel-Aziz, directeur technique de la sélection
nationale. Notons que ce dernier n’a pris son poste que fin
août dernier, suite au départ de Chérif Al-Chémerli,
ancien directeur technique, qui a démissionné après avoir
échoué à qualifier l’équipe nationale pour les JO de Londres
2012. « Il faut rappeler que j’ai pris mes
responsabilités à un moment très critique. Il n’y avait pas
le temps de travailler, et nous n’avons pu effectuer aucun
stage de préparation à l’étranger en vue
des play-off. Les joueurs étaient en outre dans leur
plus mauvaise forme physique, et par la suite, évidemment,
technique. Ils n’avaient pas eu d’entraînement pendant plus
de 3 mois à cause de l’arrêt du Championnat national, et
parce qu’il n’y a pas eu de travail de sélection préalable.
D’où notre défaite prévisible contre l’Iran (0-3 dans
chacune des deux rencontres) », souligne
Abdel-Aziz.
Cette saison a été une longue série de déceptions pour les
volleyeurs égyptiens. Leur dernière bonne performance
remonte à décembre 2011, lorsqu’ils ont remporté le titre
des Jeux arabes au Qatar. Puis leur descente aux enfers a
commencé. Le 21 janvier 2012, la sélection nationale perd
les éliminatoires africaines qualificatives pour les JO de
Londres 2012. Cette compétition n’offre qu’un seul ticket
pour les JO, et c’est la Tunisie qui l’a raflé cette année,
terminant à la première place avec 8 points, après avoir
remporté tous ses matchs. Alors qu’elle était considérée
comme l’équipe favorite du tournoi, la sélection nationale
égyptienne, championne d’Afrique en titre et récent
vainqueur des Jeux arabes, s’est classée finalement 2e
avec 7 points. A la surprise générale, les Egyptiens ont
raté l’occasion de se qualifier pour les JO en perdant leur
premier match contre la Tunisie, sur le score de 1 à 3. Bien
que l’Egypte ait ensuite remporté tous ses autres matchs,
elle n’a pas pu rattraper la Tunisie qui a réalisé un
parcours sans faute. L’Egypte avait cependant ensuite une
seconde chance de se qualifier pour les JO, à travers les
éliminatoires mondiales en juin en Bulgarie. Mais à nouveau,
ces éliminatoires n’offrent qu’un seul ticket, et l’Egypte a
échoué à se qualifier devant la Bulgarie, la France
et le Pakistan. « Notre défaite en Bulgarie n’était pas
une surprise, puisque nous disputions la compétition contre
2 grandes nations de la discipline, la France et la
Bulgarie. En plus, nous avons disputé ces matchs sans
préparation », dit Saleh Fathi, capitaine de l’équipe.
Aujourd’hui, la situation n’est pas meilleure, voire elle
empire. Les responsables de la Fédération égyptienne ne
semblent préoccupés que par les élections de la Fédération
qui doivent avoir lieu le 28 septembre prochain. Quant aux
joueurs, n’ayant aucune idée de leur futur et ne sachant pas
non plus s’il y aura un championnat national, ils ne
s’entraînent pas. « Il est fondamental d’organiser un
championnat national. C’est une compétition sans laquelle le
niveau des joueurs recule, parce qu’il n’y a justement pas
de compétition entre eux. Par la suite, le niveau de la
sélection nationale elle-même recule, puisque je choisis les
joueurs pendant le Championnat national », affirme
Abdel-Aziz. Notons que le
calendrier international comporte encore plusieurs
compétitions pour la sélection nationale, dont le
Championnat arabe, les éliminatoires qualificatives pour la
Coupe du monde et le Championnat d’Afrique.
Doaa
Badr