Guides touristiques.
Talaat
Amer,
chef du département des guides touristiques au ministère du
Tourisme, met l’accent sur l’assistance apportée aux guides
dans leur crise.
« Les guides sont les moins touchés par la crise »
Al-Ahram Hebdo
: Quel est le rôle joué par le ministère du Tourisme pour
venir en aide aux guides touristiques dans leur crise
actuelle ?
Talaat
Amer :
D’abord, il faut préciser que les guides touristiques
dépendent du syndicat des Guides touristiques, qui est comme
tout autre syndicat un organisme indépendant de toute
tutelle. Or, c’est le ministère du Tourisme qui leur accorde
le permis de travail. Par conséquent, le ministère accepte
les demandes des guides et les aides d’une manière aimable.
En général, le ministère accorde chaque année une somme de
250 000 L.E. au syndicat des Guides. Durant cette dernière
crise, on pouvait aider tout le monde, car il s’agit de
fonds publics. De plus, les guides venaient demander de
l’argent mensuellement. Mais le ministère du Tourisme, en
collaboration avec le ministère des Finances, a décidé
d’octroyer un don de 10 millions de L.E. au syndicat des
Guides. Il s’agit d’un fonds d’urgence. Le ministère du
Tourisme devra ajouter annuellement un million de L.E. à ce
fonds.
— Les guides se plaignent des « tours leaders »
étrangers auxquels les compagnies touristiques recourent
parfois. Le ministère ne peut-il pas soutenir les guides
pendant cette période de chômage et ne pas accorder de
permis de traduction à ces « tours leaders » ?
— Il faut mentionner que les permis de travail des guides
touristiques ne sont accordés qu’aux Egyptiens. Mais
parfois, on offre des permis de traduction à des étrangers
pour des périodes très limitées sur demande des compagnies
touristiques. Ces dernières ont recours à cette solution
lorsqu’ils ont besoin d’un guide maîtrisant des langues
rares. Dans ce cas, les guides peuvent en profiter en
accompagnant le tour leader qui se chargera de la traduction
entre les touristes et lui. Ces tours leaders sont demandés,
surtout pour les touristes qui arrivent en charter à
Hurghada ou à Louqsor, où il n’y
a pas de guides pour les langues rares, mais jamais pour Le
Caire où les guides sont disponibles.
— A part les guides, quels sont les autres secteurs les plus
touchés par la crise ?
— Tous les secteurs œuvrant dans ce domaine ont été
fortement influencés lors de cette période difficile :
employés, hôtels, compagnies et bazars. Au contraire, les
guides ont été les moins touchés. Ils pratiquent un métier
libre et ne sont responsables que de leur personne
seulement, tandis que les hôtels et les compagnies sont
responsables de centaines d’employés.
Propos recueillis par
Hanaa Al-Mekkawi