La crise syrienne persiste
Massoud Al-Hennawi
Editorialiste
Deux
scènes odieuses dominent la crise en Syrie depuis plus d’un
an et demi et n’ont pas l’air de changer dans peu de temps.
La première est celle des massacres quotidiens dans toutes
les villes ainsi que les actions quotidiennes de répression
et de tuerie par centaines. En effet, le mois d’août dernier
était le plus sanglant depuis le déclenchement de la
révolution, atteignant un bilan de 4 000 morts.
La seconde scène est celle de l’échec total des efforts
diplomatiques internationaux, arabes et régionaux visant à
mettre fin à la crise ou à la contenir, afin de sortir du
cercle de violence. Cette situation est due à plusieurs
facteurs, dont les plus importants sont : premièrement,
incapacité de la résistance de trancher le conflit malgré
les opérations fascinantes accomplies et la forte volonté de
changer la donne dans le pays.
Deuxièmement, échec de Washington et des pays occidentaux à
entreprendre des actions susceptibles de provoquer un
changement réel dans le régime syrien, ou à promulguer une
résolution onusienne contraignant le pouvoir à revoir ses
agissements envers la résistance.
Troisièmement, les messages de soutien des alliés de la
Syrie, tels que la Russie, la Chine et l’Iran, ainsi que
leurs positions adoptées au niveau des instances
internationales, qui entravent toute décision à l’encontre
du régime syrien.
Le message iranien a été le plus remarqué, lorsque l’Iran a
devancé le sommet des Non-Alignés
en promettant, selon les propos du président du service
d’information de la garde révolutionnaire, de protéger le
régime syrien en affirmant clairement que l’Iran assume la
responsabilité de soutenir le gouvernement du président Al-Assad.
Ainsi, le lendemain, le président syrien s’est permis
d’annoncer que la Syrie ne permettra pas la réussite du plan
qui vise le pays, quel que soit le prix !
En attendant un changement de tactique ou un changement des
pouvoirs de force et de faiblesse chez les parties
concernées, ou une modification dans les coalitions et les
accords, la situation en Syrie restera inchangée et le sang
syrien continuera à couler.