En bref

 

Nourrir la planète

Pour nourrir les 9 milliards d’habitants que la Terre comptera en 2050 alors que les ressources hydrauliques auront diminué, il est nécessaire de mettre au point, dès maintenant, des techniques permettant d’accroître le rendement agricole de l’eau, ont conclu les spécialistes réunis à Stockholm, lors de la Semaine mondiale de l’eau. L’Université de Cambridge a ainsi créé, avec PepsiCo et i-crop, une plateforme complète sur Internet qui permet aux cultivateurs de déterminer avec précision l’irrigation nécessaire à leurs cultures, grâce à l’analyse de différentes données, notamment la météo et l’état de leurs terres. Le programme, lancé en 2010, se met à jour tous les quarts d’heure. Utilisé actuellement pour la culture des pommes de terre, principalement en Europe occidentale, il a déjà permis de diminuer de 8 % la consommation d’eau et d’augmenter la production de 13 %. Le programme pourrait être adapté aux pays en voie de développement. De plus, le Stockholm Environment Institute vient pour sa part de mettre au point un système, ECONWEAP, qui adapte l’offre hydraulique aux besoins de l’agriculture. Il permet d’optimiser la répartition de l’eau dans un champ en fonction des variations des températures et des précipitations.

 

Fonte des glaces

Selon une étude américaine, parue dans le journal Nature, l’Antarctique renferme des tonnes de méthane qui pourraient avoir un effet catastrophique sur le climat si elles étaient libérées par la fonte des glaces. Ce méthane, dont on connaît déjà la présence sous le permafrost de Sibérie, aurait été créé par la décomposition de matières organiques déposées il y a 35 millions d’années sur ce qui était alors un continent au climat plus chaud qu’aujourd’hui. L’Antarctique repose en effet sur des couches sédimentaires qui contiendraient environ 21 000 milliards de tonnes de carbone, selon les scientifiques. Cela représente plus de dix fois la quantité de carbone tapie sous le permafrost, cette région au sol gelé du cercle polaire. « Ce carbone est certainement transformé en dioxyde de carbone (CO2) et en méthane par des microbes », explique Jemma Wadham, co-auteur de l’étude. Et il pourrait ainsi y avoir plus de 4 milliards de tonnes de méthane sous les glaces antarctiques. Sachant que le méthane a un pouvoir de réchauffement près de 20 fois plus important que le CO2, le climat mondial prendrait un sacré coup de chaud s’il venait à être libéré dans l’atmosphère.

 

Climat

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a, la semaine dernière, émis l’espoir que les Etats-Unis agissent au-delà de leurs promesses de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, lors de sa visite des îles du Pacifique menacées par le changement climatique. Mme Clinton, première secrétaire d’Etat américaine à participer au Forum annuel des îles du Pacifique, a promis 25 millions de dollars pour aider les nations les plus vulnérables à la montée des eaux à s’adapter à ce risque. Elle a affirmé que les Etats-Unis tenaient la promesse du président Barack Obama en 2009 lors de la conférence de Copenhague de réduire leurs gaz à effet de serre de 17 % d’ici à 2020 par rapport aux niveaux de 2005. Les propositions soutenues par le Parti démocrate de Mme Clinton pour réduire les émissions ont échoué devant le Congrès américain, où les Républicains ont remis en cause les conclusions scientifiques sur le changement climatique et ont avancé que de telles mesures seraient trop coûteuses.