En bref
Constitution
Un tribunal a décidé samedi d’ajourner au 2 octobre le
procès réclamant la dissolution de l’assemblée constituante
chargée de rédiger la nouvelle Constitution. L’ajournement
des séances devrait donner à cette assemblée dominée par les
islamistes le temps nécessaire pour achever sa tâche avant
une éventuelle décision de la justice.
Une vingtaine de procès avaient été intentés contre cette
assemblée de 100 membres, laquelle, selon les plaignants,
n’est pas représentative de la société égyptienne. Des
libéraux, des féministes et des coptes figurent parmi les
principaux opposants à cette assemblée. Leurs craintes ont
été notamment renforcées par les propositions visant à
donner à la nouvelle Constitution une couleur islamiste.
Procès
L'ancien chef de l'armée, le maréchal Hussein
Tantawi, qui a été le chef
d'Etat de fait pendant un an et demi, et son second, le
général Sami Anan, sont visés
par des plaintes transmises à la justice militaire, a
affirmé dimanche une source judiciaire. Ces plaintes, une
trentaine au total, mettent en cause l'armée dans la
répression de manifestations hostiles aux militaires, à
l'époque au pouvoir, fin 2011 et début 2012 au Caire, ayant
fait des dizaines de morts. Sami Anan
est en plus visé par une plainte pour enrichissement illégal
dans le cadre d'une opération foncière, déposée par un
avocat, Samir Sabri. Ces
plaintes ont été transmises par le procureur général, Abdel-Méguid
Mahmoud, au Parquet de la justice militaire, compétent pour
y donner suite ou pas. Si elles sont reconnues valables,
elles conduiront à la première traduction en justice de
membres du Conseil militaire qui a dirigé le pays entre la
chute du président Hosni Moubarak en février 2011 et
l'investiture du président Mohamad
Morsi fin juin 2012. Le général
Anan, chef d›état-major des armées, était le « numéro
deux » du CSFA, un collège d’une vingtaine de généraux à
qui l’ex-président avait passé le pouvoir en démissionnant.
Mis à la retraite le 12 août dernier par le président
Morsi, les deux officiers ont
dans le même temps été nommés conseillers du président, une
fonction largement honorifique.
Sinaï
L’armée a déclaré samedi avoir tué 32 éléments criminels au
cours des opérations d’envergure qu’elle mène depuis un mois
dans la péninsule du Sinaï. Ces opérations ont été engagées
après une attaque menée le 5 août à proximité de la
frontière avec Israël et la bande de Gaza par des hommes
armés, qui avait coûté la vie à 16 gardes-frontières
égyptiens. Un porte-parole militaire, le colonel Ahmad
Mohamad Ali, a ajouté devant la presse que 38 personnes,
comprenant des non-Egyptiens, avaient été arrêtées durant
l’opération Sinaï lancée le 7 août. « L’opération va
continuer jusqu’à ce qu’elle ait atteint ses objectifs, qui
ne sont pas uniquement militaires mais visent aussi à
développer le Sinaï, l’une des régions les plus déshéritées
d’Egypte », a-t-il déclaré.
Le porte-parole a assuré que le déploiement militaire dans
ce secteur, dont les accords de paix israélo-égyptiens de
1979 prévoient la démilitarisation, se faisait en
coordination avec l’Etat hébreu, comme le traité en laisse
la possibilité. Le colonel Ali a ajouté que 31 tunnels
reliant clandestinement l’enclave palestinienne de Gaza au
territoire égyptien avaient été détruits dans ces
opérations, qui ont également permis aux forces armées de
saisir des armes automatiques ainsi que des lance-roquettes
et leurs munitions.
Soudan
Une nouvelle route reliant l’Egypte au Soudan sera inaugurée
le 20 septembre, a déclaré Ibrahim Amer, un haut responsable
du ministère des Transports. La route, dont la construction
a coûté 45 millions de livres, relie la ville de
Qastal à l’extrême sud de
l’Egypte à celle de Halfa au
nord du Soudan. Elle permettra de réduire sensiblement le
coût du transport entre les deux pays voisins, d’après le
même responsable.