Alexandrie.
L’un de nos lecteurs, amoureux de sa ville
natale, regrette la dégradation actuelle de la perle de
la Méditerranée.
Alexandrie encore et toujours
Perle de la Méditerranée. Ville où je suis né il y a un
peu plus de cinq décennies. Enfant, il faisait encore
bon d’y vivre. Le fléau de la surpopulation n’avait pas
encore atteint des proportions incontrôlables, et les
Alexandrins gardaient un certain savoir-vivre, héritage
d’un passé tout récent.
Je viens de me procurer le livre
Italy in Alexandria dans lequel Dr
Mohamad Awad raconte à force
d’images la beauté disparue, enfouie de cette ville qui
aurait pu et aurait dû être un vrai joyau. Tout comme le
sont Nice, Cannes, Barcelone et d’autres grandes villes
qui bordent la mer ... pas si loin de notre pauvre
Alexandrie.
Oui ... pauvre dans tous les sens du mot.
Corruption, vol, explosion démographique, manque de
planification et surtout de civisme, et bien sûr le
nouveau je-m’en-foutisme local ... tout cela a mené à ce
que nous voyons aujourd’hui. Pendant quelques années,
nous avions cru — à tort — que la ville reprenait de son
panache et que son blason se redorait. La désillusion
actuelle n’est que plus brutale.
Etabli au Canada depuis 22 ans, je chantais les louanges
de mon pays et de ma ville natale à mes enfants.
Aujourd’hui, jeunes adultes, je n’ose même pas leur
proposer de visiter la terre de leurs ancêtres. Comment
les convaincre que tout ce que je racontais n’était pas
le fruit de mon imagination, l’image de mes souvenirs ?
Nous avons été depuis toujours le berceau de la
civilisation et l’envie du monde entier ... Que s’est-il
passé pour qu’en quelques années seulement nous
basculions de l’autre côté ?
C’est vraiment triste et je souhaite de tout cœur que
les nouveaux responsables sachent ce que ce mot veut
dire et qu’ils agissent en conséquence. Le temps
presse ...
Avec mon amour indéfectible pour l’Egypte.
Hani Assaad,
Montréal.
Un
grand merci à M.
Morsi
J’étais
très énervé suite à la décision de déférer un rédacteur
en chef devant un tribunal pour ses écrits
journalistiques.
Cette affaire a soulevé un tollé chez les journalistes.
Où est la liberté d’expression ?
Comment fixer les piliers d’une nouvelle nation basée
sur la liberté d’expression ? Cette décision avait pour
objectif d’étouffer les voix dans un pays qui aspire à
la démocratie. Le pluralisme des idées et des pensées
est essentiel pour la création d’une nation en
évolution.
Merci au président Dr
Morsi d’avoir pris cette initiative d’exempter
les journalistes de la peine de prison. Il a veillé à
faire savoir aux journalistes qu’ils sont dorénavant
libres d’exprimer leurs idées. C’est au syndicat des
Journalistes d’entreprendre des actions contre des
journalistes commettant des erreurs graves.
Ahmad Hassan,
Le Caire.
Le
coton en Haute-Egypte
Enfin,
une bonne nouvelle, au milieu de toutes ces informations
politiques déprimantes. Selon le journal Al-Masry
Al-Youm, il sera
possible pour la première fois de cultiver le coton
égyptien à fibre longue en Haute-Egypte. C’est une
réussite sans précédent, car avant, il était impossible
de le cultiver dans cette région à cause de la
température élevée. Par conséquent, le coton était
cultivé dans la région du Delta du Nil et dans quelques
gouvernorats du nord.
Et comme dit le proverbe égyptien : « Ce qui est
beau, n’est jamais parfait », cette expérience
pourrait ne pas être appliquée à cause de la pénurie
d’eau. Plusieurs régions du pays souffrent de problèmes
d’eau. Des milliers de feddans
de terres agricoles risquent la sécheresse. Cet état de
fait s’est répercuté sur les prix des fruits et légumes.
Je pense que cette expérience sera réussie si le
gouvernement règle le problème de l’eau.
Amira
Adel,
Alexandrie.
Le
voile à la télévision publique
Il
y a quelques jours, une présentatrice portant le voile,
Fatma Nabil, a présenté pour la première fois le journal
télévisé sur la chaîne publique. Cela a été très bien
accueilli par les téléspectateurs, vu que la grande
majorité des Egyptiennes sont voilées. Auparavant, on
interdisait aux journalistes voilées de paraître à
l’écran sauf dans les programmes religieux, à l’exemple
de la célèbre Karimane
Hamza.
Malheureusement, d’autres voilées sont interdites
d’accès à certains postes. Des gens subissent toujours
des harcèlements à cause de leur croyance. L’apparition
d’une journaliste voilée sur la chaîne publique ne
marque pas la fin de la discrimination en Egypte. Et
puisque les principes sont indissociables, il faut aussi
prévenir la discrimination contre les femmes, les
coptes, les bahaïs, les Nubiens et tous ceux qui sont
traités différemment à cause de leur croyance.
Fatma Mansour,
Guiza.
Baba,
un film décevant
Après ses rôles d’action dans la majorité de ses films,
l’acteur Ahmad Al-Saqqa a
voulu nous présenter cette fois-ci un film comique dans
lequel il incarne le rôle d’un gynécologue spécialisé en
insémination artificielle à laquelle ont recours les
époux en cas de retard de conception.
Bien que ce métier exige une personne posée, Al-Saqqa
ne cesse de sautiller sur les chaises et sur les bureaux
sans aucune raison.
Le film intitulé Baba (papa), écrit par
Zeinab Aziz et réalisé par
Ali Idriss, est du genre comique romantique, mais les
détails de l’insémination paraissent exagérés.
Le film qui se base sur un sujet social qui touche
certains couples montre des scènes de séduction très
osées. Il n’y a pas de scènes de nudité, mais l’épouse
dans le film use de séduction, y compris la danse du
ventre.
Ces scènes se répètent avec le jeune chrétien Edward et
avec un cheikh bédouin marié à quatre femmes, qui a
recours au film pornographique pour la même raison.
Le film commence par une histoire d’amour
traditionnelle, mais la mise en scène et le scénario
sont très faibles.
Emad
Adel,
Le Caire.
Adieu Al-Gohari
L’Egypte
pleure le départ du général du football égyptien, la
légende Mahmoud Al-Gohari,
suite à une hémorragie cérébrale qui a causé son
décès en Jordanie. Cet homme ne sera jamais oublié par
tous ceux qui ont suivi le football pendant les années
1970 jusqu’aux années 2000.
Il était un directeur technique exceptionnel qui a pu
mener la sélection nationale jusqu’à la qualification à
la Coupe du monde en 1990 en Italie pour la deuxième
fois de son histoire, après une première fois en 1934.
Al-Gohari n’était pas
seulement un entraîneur exceptionnel. Il était
effectivement un colonel dans l’armée égyptienne et
parmi ceux qui ont participé à la guerre du 6 Octobre en
1973. Que nous soyons en accord ou en désaccord avec sa
vision footballistique, Al-Gohari
est l’un des rares personnes qui ont pu gagner l’amour
et le respect de tous, surtout ses rivaux. C’est un
homme du fair-play.
Le départ d’Al-Gohari est
une vraie perte pour toute l’Egypte.
Nader Hassan,
Mansoura.