Al-Ahram Hebdo, Afrique | Traoré appelle à l’aide

  Président
Mamdouh El-Wali
 
Rédacteur en chef
Hicham Mourad

Nos Archives

 Semaine du 12 au 18 septembre 2012, numéro 939

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Afrique

Mali. La Cédéao a décidé d’organiser le 17 septembre à Abidjan une réunion extraordinaire consacrée à la situation au Mali. Elle fait suite à la demande du président intérimaire pour une intervention militaire au nord du pays.


Traoré appelle à l’aide 

La crise au nord du Mali est toujours en tête des sujets qui préoccupent les dirigeants africains. Une réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se tiendra lundi prochain, au niveau des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine. Cette réunion sera précédée d’une autre des chefs d’état-major pour écouter leur stratégie d’intervention militaire dans le nord du Mali. 

. Ce rassemblement est le premier depuis la demande formelle d’aide adressée à l’Afrique de l’Ouest par les autorités de transition au Mali. Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, a formellement adressé mardi 4 septembre une requête à la Cédéao pour demander une contribution de nature militaire à la stabilisation du pays et surtout à la reconquête du Nord, occupé depuis cinq mois par des groupes islamistes lourdement armés.

Traoré a adressé un courrier au chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui préside l’organisation : « Je sollicite par la présente, au nom du peuple du Mali, et en ma qualité de président par intérim, l’aide de la Cédéao dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et de la lutte contre le terrorisme ». Dos au mur, le président n’a d’autre choix pour combattre les rebelles du Nord.

Les pays de la Cédéao tiennent 3 300 militaires à la disposition du gouvernement du Mali pour l’aider dans sa mission.

Le Mali a, toutefois, indiqué qu’il ne voulait pas que des troupes étrangères soient déployées pour combattre les islamistes, mais qu’il souhaitait un soutien logistique de la part de ses voisins ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du Nord reconquises. Par ailleurs, la décision de Traoré est sans doute précipitée par le Front anti-putsch uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR). Regroupant quarante partis politiques, le FDR a réclamé l’intervention militaire d’une force africaine pour déloger les islamistes du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar Dine.

Le Mali était considéré comme l’une des démocraties les plus stables de la région jusqu’à ce que le coup d’Etat qui a renversé, le 22 mars, le président Madou Toumani Touré le plonge dans le chaos.

Mettant à profit les événements, des extrémistes alliés à Al-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi) se sont emparés des principales localités du Nord. Kidal, Gao et Tombouctou, les trois régions administratives composant le nord du Mali, sont tombées il y a cinq mois aux mains du Mujao et d’autres groupes armés, dont des rebelles touaregs et djihadistes liés à Al-Qaëda.

Les islamistes ont ensuite évincé leurs ex-alliés touaregs et contrôlent désormais totalement le Nord. Ils ont depuis imposé dans la vaste zone qu’ils contrôlent une stricte application de la charia, la loi islamique, tandis que les autorités intérimaires à Bamako et des médiateurs ouest-africains étudiaient les moyens de résoudre la crise.Certains dirigeants africains estiment cependant que la demande d’intervention aurait pour effet d’aggraver le déchirement et de rendre plus hypothétique le retour des régions occupées.

Au cours d’une rencontre la semaine dernière à Lomé, le nouveau chef de l’Etat ghanéen, John Mahama Dramani, et son homologue du Togo, Thomas Yayi Boni, ont dit publiquement tout le mal qu’ils pensaient du document envoyé par Traoré au président de la Cédéao. Car il y est notamment fait mention qu’une présence militaire de la Cédéao à Bamako pour sécuriser les institutions de transition est « sans objet ».

Sabah Sabet

Retour au sommaire

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.