Al-Ahram Hebdo, Afrique | Le M23 profite des divisions politiques

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 Semaine du 12 au 18 septembre 2012, numéro 939

 

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Afrique

RDC. Le nouveau sommet des pays des Grands Lacs s’est achevé sans réelle avancée alors que l’est du pays est toujours en proie à une rébellion armée. Les risques d’une régionalisation du conflit augmentent. 

Le M23 profite des divisions politiques 

La crise fait toujours rage à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le nouveau sommet qui a réuni les dirigeants de la région des Grands Lacs (CIRGL) n’a pas abouti à un accord pouvant mettre fin à cette situation.

Samedi dernier, un sommet s’est tenu dans la capitale ougandaise, Kampala, en présence de  trois présidents : le dirigeant de la RDC, Joseph Kabila, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Sud-Soudanais Salva Kiir. Il est à rappeler que le Sud-Soudan ne fait pas encore partie de la CIRGL. Le grand absent était le président rwandais, Paul Kagame, dont le pays est accusé par la RDC et l’Onu de soutenir la mutinerie dite du « M23 » qui affronte l’armée régulière congolaise depuis le printemps à l’est du pays, région continuellement instable.

L’objectif de cette rencontre était de progresser dans l’opération de déploiement d’une force neutre chargée de contrecarrer les groupes armés dominant l’est. Cependant, le communiqué de la CIRGL, publié suite à la réunion, n’a pas apporté d’éléments précis sur la future force.

Des questions épineuses restent sans réponse. A savoir quels pays, en dehors de la Tanzanie qui a offert sa participation à la future force, enverront leurs soldats sur les collines du Nord-Kivu. Idem pour le financement de cette force qui devrait comporter  près de 4 000 hommes venant de plusieurs pays africains, selon le ministre de la Défense de la RDC.

Le communiqué a juste indiqué que cette force serait déployée sous un mandat de l’Union Africaine (UA) et des Nations-Unies. L’idée d’une force neutre avait été lancée par les dirigeants des 11 pays de la CIRGL en marge d’un sommet de l’Union africaine dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba mi-juillet. Un sommet précédent avait déjà été organisé début août à Kampala et avait aussi échoué à apporter des solutions concrètes.

 Le M23 en tête des groupes rebelles

Plusieurs groupes rebelles sont en activité dans la région dont le M23, un mouvement issu d’une ex-rébellion congolaise qui avait été intégré à l’armée de la RDC en 2009. La zone est notamment en proie aux exactions des Forces démocratiques de libération du Rwanda, une rébellion combattue par Kigali pour sa participation présumée au génocide du Rwanda en 1994.

Les nouvelles violences ont, par ailleurs, ravivé les tensions régionales. Depuis avril, les nouveaux combats dans la région ont déplacé plus de 220 000 personnes à l’intérieur de la RDC et forcé quelque 57 000 autres à fuir au Rwanda et en Ouganda.

Par ailleurs, la RDC a accusé Kigali de profiter d’un récent retrait officiel de la région militaire rwandaise pour  « exfiltrer » des hommes qui, dit-elle, avaient « attaqué » son armée avec le M23. Quelques centaines de militaires rwandais ont quitté, il y a une semaine, le territoire congolais de Rutshuru, en partie contrôlé par le M23.

La CIRGL demande à nouveau à ses ministres de la Défense de se retrouver au plus vite pour discuter de « l’opérationalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois ».

Pour faire le point des avancées et des blocages, un nouveau sommet est prévu dans un mois.  En attendant, les chefs d’Etat de la région devraient se retrouver le 27 septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu, pour une réunion avec les membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Sabah Sabet

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