Al-Ahram Hebdo,Arts | Danse à l’égyptienne

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 Semaine du 29 août au 4 septembre 2012, numéro 937

 

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Arts

Spectacle. Raqs ala al-tayer, ou comme l’indique le titre anglais Dance Like an Egyptian (danser comme un Egyptien), est un projet adopté par la Bibliotheca Alexandrina qui présente aux jeunes une formation de danse contemporaine sous la direction de la chorégraphe française Laurence Rondoni.

 

Danse à l’égyptienne

 

Depuis mars dernier, la Bibliothèque d’Alexandrie accueille les activités de Raqs ala al-tayer ou Danser comme un Egyptien. Un projet de formation consacré aux jeunes danseurs visant à mieux expérimenter la danse contemporaine en Egypte, loin de la capitale, lequel continuera jusqu’en décembre prochain. Ce projet, conçu à l’origine par la chorégraphe française Laurence Rondoni, est le prolongement d’un autre atelier de formation de 4 ans, qui s’est tenu au Caire. Laurence Rondoni, suite à l’appel lancé par Studio Emadeddine, a formé entre 2008 et 2011 un groupe de jeunes danseurs égyptiens dont les créations ont marqué la scène artistique, les deux dernières années. Après ces années de formation, Rondoni a proposé de lancer un autre atelier de formation à Alexandrie et de s’ouvrir à d’autres régions en Egypte. Le Centre des arts de la Bibliotheca Alexandrina a alors adopté le projet, avec le soutien de la délégation de l’Union européenne en Egypte. Et ce, en coopération avec l’Institut français d’Egypte à Alexandrie, l’Alliance française de Port-Saïd, l’Association descent-danse, dirigée par Laurence Rondoni et Soukoun (association de recherche en danse et plateforme Internet, dirigée par la Libanaise Krystel Khoury).

En fait, Raqs ala al-tayer regroupe 11 danseurs professionnels qui ont déjà suivi les ateliers de formation du Studio Emadeddine. Ses activités se divisent en 3 niveaux.

Le premier est consacré aux amateurs. Sous la supervision de Rondoni, les 11 danseurs initient des amateurs à la danse contemporaine à travers un travail de formation et de transmission. « On cherche à transmettre le savoir, la connaissance de la danse et comment s’exprimer par le corps. En même temps, on forme des formateurs », souligne Krystel Khoury de l’association Soukoun. Trois ateliers de 5 jours ont été organisés. Chaque danseur se charge alors d’animer un atelier d’un jour pour les amateurs. « Beaucoup de jeunes cherchent à comprendre la danse contemporaine, s’exprimer, bouger et danser sans jamais avoir l’occasion de le faire. On a eu énormément de candidats et l’atelier était vraiment assez enrichissant », explique Khoury.

Le deuxième niveau du travail (la transmission) aura lieu à travers des rencontres publiques non seulement à Alexandrie mais aussi dans d’autres provinces. Deux rencontres sont prévues à Minya et à Port-Saïd, pour pouvoir parler et discuter du travail des danseurs.

Travailler avec la chorégraphe française Sandrine Maisonneuve sur la technique de la composition instantanée constitue le troisième niveau du projet. A travers des ateliers de résidence, Maisonneuve guide les danseurs à s’exprimer avec autonomie et liberté en introduisant le contexte où ils sont. « La composition instantanée c’est composer en temps réel. On écrit. On travaille sur l’écriture en incluant le contexte où on se trouve : quel que soit le théâtre, la température, le décor, etc. Cela fait partie de l’improvisation. C’est un travail sur les modalités d’écriture. Au lieu d’avoir un chorégraphe qui impose sa chorégraphie aux danseurs, ces derniers deviennent plutôt des acteurs qui créent leur propre dramaturgie. Quand les danseurs sont sur le plateau, ils écrivent leur histoire au moment où elle se révèle à eux. C’est un moyen de saisir l’instant, la vie même et de raconter l’histoire à partir des éléments présents », explique Maisonneuve, qui souligne souvent l’importance de bien garder l’aspect humain dans leur expression.

Actuellement, tout le groupe de Raqs ala al-tayer est invité à une résidence d’un mois en France. Les danseurs vont découvrir les différents endroits dans lesquels ils vont jouer chaque soir un spectacle. Un grand défi d’expérimenter la composition instantanée. Les activités de résidence et les ateliers du travail déboucheront sur la création d’un spectacle final en décembre prochain intitulé Nobody Knows, Everybody Knows qui se donnera à la Bibliotheca Alexandrina. Avec impatience, on attend les fruits de ce projet.

May Sélim

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