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Abdel-Fattah El Gibali
 
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Hicham Mourad

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 Semaine du 20 au 26 juin 2012, numéro 927

 

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Technologies. Une de nos lectrices se demande comment contrôler l’usage des téléphones portables dans les salles d’examens alors que les tricheries se multiplient.

 

 

Menaces sur le savoir

 

 

Avec ton portable BlackBerry, tu peux avoir les réponses à toutes les questions de l’examen de troisième secondaire. C’est le scandale apparu la semaine dernière en début d’examens scolaires. Quand j’étais étudiante à l’université, il était interdit d’entrer dans la salle d’examens avec son portable, on devait le laisser en dehors de la salle jusqu’à la fin de l’examen. Mais aujourd’hui, la situation est différente. Les étudiants peuvent cacher le portable et quand l’examen commence, ils ont un moyen de tricher en prenant une photo du sujet d’examen puis en l’envoyant par BBM, la messagerie « chat » du BlackBerry, pour ensuite recevoir la réponse. Cela est arrivé lors d’un examen d’anglais et cela semble s’être répété avec un examen d’arabe. Avec ces actes de tricherie, le ministère de l’Education a demandé la coupure du service BBM pour les lycéens, mais le ministère des Télécommunications a refusé cette demande, car il est impossible de couper un service pour une catégorie de personnes. Le ministère de l’Education doit donc trouver seul une solution à ce problème. Mais comment les surveillants d’examens peuvent-ils trouver des solutions ? Pourquoi les lycéens sont-ils arrivés à cet état de médiocrité ? Il faut trouver les solutions pour répartir clairement les responsabilités.

Racha Mahmoud,

Le Caire.

 

 

 

Travailler, c'est mieux pour vous

 

« N’appelez pas les numéros de téléphone qui apparaissent sur vos écrans ! », Tawfiq Okacha, propriétaire de la chaîne Faraeen, a mis en garde les téléspectateurs contre le fait d’être victimes de ce genre de publicité.

Une publicité qui vous dit : « 5 000 L.E. à gagner ». Ce n’est qu’un moyen misérable de voler l’argent des pauvres. Comment cela se produit-il ? Voyons qui appelle ces numéros : on remarque que seuls les pauvres les appellent, car ils n’ont que des rêves. Ils dépensent entre 200 ou 300 L.E. pour rêver de ces 5 000 L.E. C’est l’industrie qui consiste à jouer avec les rêves des pauvres. Cette politique économique vise à détruire les pauvres et leurs aspirations. Travaillez pour gagner de l’argent au lieu de rester devant la télévision en attendant la chance de gagner une somme d’argent.

Ahmed Hassan,

Guiza.

 

 

La Syrie et la convoitise

 

 

Le peuple syrien est entre le marteau et l’enclume, le marteau du régime d’Al-Assad assoiffé de sang et de pouvoir, et l’enclume des impérialistes de tous bords, qui attendent que leurs proies soient affaiblies (du côté du régime comme du côté de l’opposition) pour faire d’elles ce que bon leur semble. La situation actuelle de la Syrie réjouit les ennemis du peuple syrien en particulier et ceux des peuples arabes en général, car le succès des révolutions dans les pays arabes pourrait mettre en cause leurs intérêts, jusque-là protégés par les anciens régimes et ceux qui y sont encore en place.

C’est pourquoi, après avoir tergiversé pendant plus d’un an, les grandes puissances impérialistes ont envoyé un émissaire au nom de l’Onu et de la « Ligue des Etats arabes », Kofi Annan, le pion des Etats-Unis, ayant sous sa responsabilité des « observateurs » guidés par les agents du pouvoir. Le but est de donner le temps au régime syrien d’exterminer encore quelques centaines de personnes et permettre aux forces antagonistes de s’affaiblir mutuellement tout en montrant aux opposants qu’ils font des efforts pour trouver une solution au problème. Et quelle est cette solution ? Probablement, celle de s’assurer que ceux qui seront au pouvoir préservent leurs intérêts, et de plus acceptent d’établir les relations diplomatiques avec Israël afin que le plan du nouveau Moyen-Orient prévu par Bush soit concrétisé.

Le prédateur et philosophe français Bernard-Henri Levy (BHL) n’a pas perdu le temps. Il s’intéresse de plus en plus à l’opposition syrienne à l’étranger, et s’affiche avec certains de ses membres. Il conseille même au président français, François Hollande, d’intervenir militairement en Syrie, comme il l’avait suggéré à Nicolas Sarkozy concernant la Libye, et il est bien écouté ! Il déclare ouvertement sa « fidélité au sionisme et à Israël » et reconnaît que lors de ses interventions dans les pays arabes, il est « le représentant de la tribu d’Israël ». Sa mission est double : il est diplomate au profit d’Israël et homme d’affaires au profit de lui-même, en écrivant des livres et réalisant des films, comme celui sur la Libye intitulé « Le Serment de Tobrouk ». En l’absence du chat, les souris dansent. Les intellectuels arabes de France et de l’Occident non seulement mènent une vie mondaine en se désintéressant de leurs pays et peuples d’origine, mais aussi ils se frottent à BHL pour avoir un strapontin dans le théâtre du sionisme qui mène l’orchestre.

Chérif Boudelal,

France.

 

 

 

 

Notre richesse disparue

 

 

Autrefois, quand j’étais petit, il était écrit dans nos livres d’école que l’Egypte était un pays agricole qui jouit d’une terre fertile surtout au Delta. Pendant plusieurs années, j’ai eu l’habitude de lire cela dans mes livres de géographie. Et pendant un certain temps, j’y ai cru. Il y a quelques semaines, mes amis et moi avons décidé de monter à la tour du Caire, ce que nous n’avons pas fait depuis longtemps. Normalement, on peut y voir tout Le Caire. Nous sommes montés au dernier étage à 187 m de hauteur, mais avons été déçus par ce que nous avons vu.

Le Caire, capitale de l’Egypte, pays agricole, n’est qu’une grande ville chaotique. Dans une atmosphère jaune, ses immeubles n’ont aucune forme esthétique. Seuls quelques clubs apportent un peu de couleur verte. Quelle déception ! Avec le temps et la croissance démographique, les espaces verts du Caire et du pays ont disparu. En un clin d’œil, l’Egypte a perdu ses caractéristiques de pays agricole. Maintenant, on est même obligés d’importer du coton, autrefois notre richesse. Nous devons nous efforcer de changer cette situation pour les générations à venir. Il faut que l’Etat soit plus ferme avec ceux qui empiètent sur les terres agricoles. Cela doit compter parmi les priorités des prochains présidents d’Egypte.

Mina Emile,

Le Caire.

 

 

 

L'éloquence des articles de Hicham Mourad

 

Chaque semaine, à la lecture d’Al-Ahram Hebdo, il m’est donné d’apprécier — entre autres choses — la qualité des articles de M. Hicham Mourad. En plus de la pertinence et de l’acuité de ses analyses, j’admire sa plume et son éloquence. Il écrit d’une façon remarquable. M. Hicham Mourad est-il par ailleurs écrivain ? Je tenais depuis plusieurs mois à saluer de telles qualités et à le remercier. Je me réjouis de l’avoir enfin fait.

Agnès Morelon,

France.

 

 

 

Ces députés escrocs

 

 

Nous devons admettre que l’intolérance aveugle n’est que l’autre face de la corruption morale. Soyons sûrs que chaque fanatique n’est qu’une victime d’une compréhension incorrecte de la religion.

Mettons-nous d’accord sur le fait qu’avouer son amour à quelqu’un n’est pas mal, que la chirurgie esthétique n’est pas un crime. Le crime, c’est de les interdire aux autres, excepté soi-même. Le scandale autour du député membre du parti salafiste Al-Nour, Ali Wanis, a agité la société. Le problème c’est que celui-ci faisait partie de ceux qui feignent la vertu. Wanis et ses semblables sont habitués à interpréter la religion à leur guise. Ils interdisent ce que Dieu même a permis. Ali Wanis, dont la doctrine salafiste criminalise les rencontres entre jeunes des deux sexes, a été trouvé avec une fille en pleine nuit, dans sa voiture, sans qu’elle ne soit son épouse.

C’est pour ces raisons que nous devons nous insurger contre les demandes de quelques députés concernant l’arrêt de l’enseignement de la langue anglaise dans les écoles et le fait de permettre aux filles de se marier dès l’âge de 12 ans, de permettre la circoncision féminine et d’avoir des relations sexuelles avec une femme décédée. Ce que font ces députés n’est que du terrorisme intellectuel et nous ne devons pas y succomber. J’ai confiance en tous les Egyptiens, modérés et tolérants.

Nasr Khalil,

Hélouan.

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