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Abdel-Fattah El Gibali
 
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 Semaine du 2 au 8 mai 2012, numéro 920

 

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Présidentielles . Deux de nos fidèles lecteurs évaluent les chances de deux candidats, avec chacun des lacunes et des faiblesses : Abdel-Moneim Aboul-Foutouh et Khaled Ali.

Faut-il un islamiste à l’Egypte ?

Abdel-Moneim Aboul-Foutouh a ses chances dans la course présidentielle. Il est un médecin, syndicaliste et homme politique. Il a travaillé dans le domaine social pendant des années. Il était l’un des célèbres membres de la Gamaa islamiya puis est entré dans la confrérie. Et quand il a décidé de se présenter comme candidat à la présidentielle, les Frères musulmans l’ont éloigné car la décision de la confrérie était, à ce moment, de ne pas présenter de candidat. Mais plus tard, cette décision a changé et ils ont présenté deux candidats l’ingénieur Khaïrat Al-Chater et le Dr Mohamad Morsi en réserve. Aboul-Foutouh a des idées modérées, pour cela il est le plus proche d’être un président consensuel. Il est un homme qui n’a pas peur d’exprimer ses idées comme dans sa dispute avec le président Sadate. Il a de la passion, du courage ; il sait aimer les conversations. Notons aussi que son programme s’intéresse à des projets de développement et de sécurité. Alors est-ce que vraiment il est le meilleur ? Est-ce que l’Egypte a besoin en cette période précise d’un président islamiste modéré? J’attends vos réponses.

Mounir Atef,
Guiza.

Un trop jeune candidat ?

En 2011, il a remporté le prix du « Combattant égyptien contre la corruption ». Il s’agit de Khaled Ali, le jeune candidat dans la course présidentielle, qui était l’un de ceux qui ont participé à la révolution du 25 janvier 2011.

 Il est un avocat qui lutte contre la corruption, l’injustice et cherche l’égalité sociale pour les pauvres. Il est intelligent, il joue sur sa bonne réputation, il gagne une grande popularité chez les activistes, étudiants et travailleurs car c’est la classe moyenne qui veut ressentir l’égalité, la sécurité et gagner son pain honnêtement. Il a de bonnes idées dans le domaine économique, il veut une coopération entre le secteur public et celui privé pour lutter contre la hausse des prix. Mais a-t-il a une chance de réussir ? Est-il un président consensuel ?

Est-ce suffisant d’avoir la capacité de se défendre contre la corruption ou faut-il à l’Egypte un homme d’expérience dans la politique ?

Sami Mamdouh,
Héliopolis.

Le mufti d’Egypte apporte un soutien aux Palestiniens

Il y a quelques jours, Ali Gomaa, mufti d’Egypte, s’est rendu à la mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem. Une polémique a éclaté après sa visite, car il n’a pas eu la permission d’Al-Azhar. C’est vrai qu’il est interdit de visiter tous les lieux saints et la mosquée d’Al-Aqsa sous l’occupation israélienne. Mais cette visite est personnelle et n’est pas du tout un appel à la normalisation avec Israël.

Une autre chose très importante c’est que le mufti est arrivé à Jérusalem, la ville sainte, via la Jordanie et non Israël. Alors pourquoi ce débat qui entoure ce sujet ? Cette visite du cheikh Ali Gomaa a donné de la confiance et un soutien aux Palestiniens. Pourquoi ce refus de la part des Frères musulmans, des salafistes et d’autres partis politiques ? Nos frères palestiniens n’ont pas seulement besoin des aides alimentaires. Il leur faut aussi du soutien psychologique. Ne soyez pas si sévères dans vos jugements et vos opinions.

Asmaa Farouk,
Le Caire.

Abou-Ismaïl et l’absurdité complète

Rien n’est plus absurde que le support que montrent quelques personnes à l’ex-candidat à la présidentielle, Hazem Abou-Ismaïl. Après qu’il s’est avéré que sa mère était américaine, qu’elle possédait un passeport américain et qu’elle avait voté pour Obama lors des élections présidentielles américaines en 2008, il y a ceux qui croient que tout cela n’est qu’un « complot contre cet homme innocent et honnête ».

Selon le quotidien Al-Shorouk, les supporters d’Abou-Ismaïl sont allés jusqu’à demander le changement de l’article 28 de la Constitution, de sorte que celui-ci soit en mesure de changer les décisions de la commission des élections présidentielles.

C’est le comble de l’absurdité que ceux qui avaient invité le peuple à voter « oui » pour les amendements présidentiels, parmi lesquels l’article 28, ce sont eux-mêmes maintenant qui les refusent et qui veulent les changer. Ce n’est que de l’absurdité complète.

Nada Adel,
Le Caire.

L’Egypte perd son identité

J’avais décidé de rejoindre les révolutionnaires à la place Tahrir le vendredi 20 avril dernier. Mais fatigué, j’ai pris la décision de ne pas y aller. Le lendemain, j’ai découvert que c’était la meilleure décision prise ces derniers jours. J’avais pensé que ce vendredi serait une chance de regrouper tous les courants politiques derrière des demandes communes qui réclament l’égalité, la fraternité et la liberté de tous. A la place, la terre sainte de la place Tahrir a été souillée par des gens qui ne voulaient que le siège présidentiel et le pouvoir à tout prix. On a brandi plus de drapeaux saoudiens que de drapeaux égyptiens, de sorte que j’aie un moment pensé que la chaîne qui nous fait transmettre ces informations avait fait une erreur.

Ce qui était clair sur l’écran était les barbus et ceux portant la djellaba, et lesdits cheikhs islamistes. Je ne suis pas en train de me moquer de leurs vêtements ou de leurs convictions, seulement ce que j’ai vu ne pourra jamais représenter notre vraie Egypte modérée. C’est décevant. Si notre « révolution blanche » a perdu son chemin, nous devons combattre jusqu’à la fin, c’est notre devoir vis-à-vis des plus de 1000 martyrs qui croyaient en ce pays.

Aymen Youssef,
Maadi.

Le prix du pain et de l’essence

Tout le monde sait que les subventions à l’essence et au pain sont liées à la sécurité et l’équilibre de ce pays. Simplement, parce que le fait de retirer les subventions aura comme conséquence un doublement des prix de tous les produits et services gouvernementaux, comme privés. Et personnellement, je pense qu’une telle décision peut déclencher de graves problèmes.

Malgré tout cela, des rumeurs commencent à se propager à propos de l’arrêt de la subvention de quelques produits, avec en tête l’essence et le pain. Ce qui conforte cette rumeur, c’est que cela fait quelques mois que le pays souffre d’un manque d’essence, et récemment aussi des incendies ont eu lieu dans plusieurs usines de pétrole, telle celle de Shell à Suez.

Et voilà que récemment aussi, le ministre de la Solidarité et de la Justice sociale, Gouda Abdel-khaleq, a permis aux fours à pain de produire une galette de pain à 10 piastres, en gardant la production de celle à 5 piastres, afin d’augmenter la qualité du pain. Je pense que cette mesure est prise avec comme but de remplacer le pain « baladi » par celui qui coûte plus cher.

Il faut admettre que la majorité du peuple n’achète plus le pain du gouvernement, vu sa mauvaise qualité et sa non-existence dans les boulangeries. Mais, il y a encore ceux qui en ont besoin et qui ne peuvent pas acheter de pain plus cher.

Cette décision de produire un pain gouvernemental plus cher est prise par ce même ministre qui a fait apparition dans l’un des programmes télévisés il y a quelques mois et qui avait suscité une grande polémique. Celui-ci, ne pouvant pas répondre logiquement à la présentatrice qui avait demandé son commentaire sur la hausse continuelle des prix du riz, avait déclaré que « si les femme égyptiennes veulent préparer le mahchi (un célèbre plat national), qu’elles le fassent avec de la pâte ». Une déclaration très solidaire.

Ahmed Aly,
Guiza.

 




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