Égypte .
L’un de nos fidèles lecteurs exprime son inquiétude face à
la situation actuelle dans son pays.
A qui
profite ce chaos ?
Déjà
un an de révolution et rien n’a changé. Notre révolution n’a
pas atteint ses objectifs. Je pense que le seul moyen de
réaliser notre rêve est de ne pas quitter Tahrir.
Les gens
sont toujours dans le besoin : ils ont besoin de sécurité,
de gagner leur pain, de trouver un logement, de résoudre le
problème de transport, de ne pas souffrir pour vivre, de ne
pas perdre leur travail et enfin d’avoir l’espoir de voir
leurs enfants mener une vie meilleure.
Dans la
rue où j’habite, un homme se met debout pendant des heures,
alors qu’il sort ses poches vides pour bien montrer qu’il
est toujours dans le besoin.
On
attend toujours de cueillir les fruits de notre révolution.
On ne doit pas payer de nos poches vides pour sauver
l’économie nationale en difficulté ! Où sont les milliards
pillés ? Le juge Ahmad Refaat, qui préside le procès de
Moubarak et de ses proches collaborateurs, a reporté le
verdict jusqu’au 2 juin, pourquoi ? Il y a des rumeurs sur
Facebook qui entourent ce sujet : certains disent qu’Ahmad
Refaat sera à la retraite le premier juin prochain,
c’est-à-dire avant l’annonce du verdict, et de cette façon,
le procès sera repris de nouveau. D’autres avancent que le
jugement de Moubarak sera prolongé jusqu’à ce qu’il atteigne
ses 85 ans pour éviter la condamnation à mort. Est-ce que
tout cela est logique ? Non, mais c’est peut-être vrai.
En
revanche, il y a du positif dans toute cette situation. Amr
Khaled, jeune prédicateur, mène ces jours-ci une campagne
d’alphabétisation des Egyptiens. Je trouve que c’est une
bonne initiative et qu’on doit tous y contribuer. Car, sous
l’ancien régime, ce projet n’a pas pu voir le jour.
L’ancien
régime a tout fait pour détruire le système éducatif et
jusqu’à maintenant, ce sont les mêmes programmes, les mêmes
stratégies. Nous aspirons tous à une vie décente.
Abdelrahman Al-Kady,
Cheikh Zayed.
Le
visage laid d’Ahmad Chafiq
Il faut
admettre qu’Ahmad Chafiq, ancien premier ministre et
candidat potentiel aux présidentielles, est loin d’être un
politicien expérimenté. C’est vrai qu’il a plus d’une
cinquantaine d’années de carrière, mais avec le temps, il
s’est avéré qu’il n’est pas du tout un homme politique à la
hauteur de son parcours militaire.
Lors de
son entretien avec la chaîne privée CBC, présenté par Lamis
Al-Hadidi, celui-ci a menacé Mohamad ElBaradei, affirmant
qu’il est capable de le remettre à sa place, en réponse aux
critiques sévères qu’ElBaradei avait adressées auparavant à
son encontre.
En fait,
il y a une grande différence entre la manière avec laquelle
ElBaradei agit et traite les autres candidats et la façon
avec laquelle Chafiq a parlé lors de l’interview.
Pendant
deux heures, le côté laid de ce candidat aux présidentielles
a apparu. Egoïste et hautain, Chafiq n’a pas cessé de se
vanter de son parcours militaire, assurant à chaque occasion
qu’il est le plus approprié à ce poste.
Personnellement, je pense que cet entretien aura un impact
négatif sur la popularité de M. Chafiq, tout simplement
parce qu’il a finalement abandonné sa modestie artificielle
qu’il feignait dans toutes les rencontres télévisées. Je
m’attendais à voir un candidat à même d’être élu car c’est
le meilleur. A la place, j’ai vu un ancien militaire qui m’a
convaincu qu’il est loin d’être choisi par le peuple.
Merci M.
Chafiq, vous nous offrez à chaque fois d’autres raisons qui
nous poussent à ne pas vous choisir.
Maged
Hassan,
Le Caire.
Le
silence tue aussi
Au
milieu de tous les événements politiques qui se passent dans
le monde arabe, il ne faut jamais oublier notre chère
Palestine et la Syrie.
Ces deux
pays souffrent depuis longtemps et continuent à souffrir de
la violence.
Un pays
telle la Palestine, qui a été béni par les prophètes, ne
mérite pas d’être déchiré de cette façon.
Les
jeunes continuent à perdre leur vie en défendant leur terre
qu’ils avaient héritée de leurs ancêtres.
Mis à
part le côté historique qui, d’après plusieurs, donne le
droit aux Israéliens de récupérer cette terre, ce n’est pas
du tout acceptable, du point de vue humain, de mener un
génocide contre le peuple palestinien comme cela se fait
actuellement.
Un autre
pays arabe souffre aussi. Cette fois-ci à cause de la
politique de ses dirigeants, à leur tête le tyran Bachar
Al-Assad.
Ce
politicien se cramponne à son poste même s’il doit détruire
un pays et tuer tout un peuple.
Et ce
n’est pas du tout acceptable de voir tout ce qui se passe en
Syrie sans aucune intervention.
La
communauté internationale est aussi responsable, le silence
fait tuer des victimes chaque jour.
Nansy
Ahmed,
Héliopolis.
Le
succès du film iranien aux Oscars
Téhéran
accueillait la deuxième « Conférence sur l’hollywoodienne et
le cinéma », dans le cadre du Festival du film international
de Fajr, en présence de 48 universitaires des Etats-Unis, du
Royaume-Uni, de France, du Canada, de Belgique, de Grèce,
d’Espagne, de Tunisie, d’Italie, d’Egypte, de Russie, du
Liban, d’Azerbaïdjan et de Palestine. Dans l’allocution de
fermeture du festival, Hollywood a été accusé d’être « le
plus puissant instrument du sionisme », influençant le monde
conformément aux intérêts du complexe militaro-industriel
américano-sioniste, et le président iranien a vanté « la
capacité de l’Iran à être le centre de l’élégante production
de films anti-sionistes ».
La
Conférence portait sur 5 thèmes : « La narration à Hollywood
», « le rôle du cinéma dans le réveil mondial », « le rôle
du hollywoodienne dans la décadence humaine », « l’avenir à
Hollywood » et « Hollywood et le sionisme ». Les sujets
débattus incluaient « Hollywood et l’Holocauste », « la
Palestine au front », « Hollywood et l’apocalypse », «
Hollywood, le darwinisme et le libéralisme » et «
L’exploitation par Hollywood des événements internationaux,
tels que l’Holocauste et le 11 Septembre, au profit de la
politique sioniste ».
Le
président Mahmoud Ahmadinejad, qui a également prononcé le
discours d’ouverture de l’événement, a profité de l’occasion
pour appeler de ses vœux un nouvel ordre mondial. Il a
affirmé que l’Occident et le sionisme se servaient de
l’industrie du film pour maintenir leur domination sur le
monde. Ahmadinejad a décerné au révisionniste français
Robert Faurisson, venu participer à la Conférence dans le
cadre d’une délégation de révisionnistes français, le prix
du « courage, de la combativité et de la force ».
Le
réalisateur Oliver Stone était aussi présent ; il s’est
converti à l’islam chiite lors de sa visite à Téhéran. M.
Ahmadinejad occupe une position éminente et son courage est
indéniable mais, en ce qui nous concerne, il est un
révisionniste parmi d’autres révisionnistes, et c’est à ce
titre que les révisionnistes du monde entier ne peuvent que
lui rendre hommage. Par ailleurs, plus que courageux, son
comportement est héroïque.
S’il est
toutefois une bombe que M. Ahmadinejad n’hésitera pas à
utiliser, c’est celle que j’ai appelée « la bombe atomique
du pauvre », la bombe du révisionnisme qui, ne tuant ni ne
mutilant personne, viendra à bout d’une immense imposture, —
celle de « l’Holocauste » ou de « la Shoah » — qui, elle,
justifie à l’infini de nouvelles guerres et de nouvelles
croisades.
Paul
Albert,
France.
Un
discours négatif
La
semaine dernière, le premier ministre Kamal Al-Ganzouri a
présenté le bilan de son gouvernement devant les députés. Il
a fait porter la responsabilité de la mauvaise situation
sécuritaire et des problèmes que connaît l’Egypte à des
facteurs inconnus. Il a affirmé que l’économie était en
mauvaise passe sans nous donner des solutions efficaces.
Est-ce possible que des propos pareils soient dits par un
premier ministre ? Il a parlé aussi des pays arabes qui ont
promis de présenter des aides mais qui n’ont pas tenu leurs
promesses. Sommes-nous des mendiants ?
Comme il
a parlé aussi de sortir de la vallée étroite vers le désert,
cela nous rappelle l’ancien projet de Tochka qui n’a pas
réussi à cause de plusieurs facteurs. Mais s’il veut que ce
projet réussisse, il faut d’abord commencer par les
infrastructures, permettre aux jeunes de trouver un emploi,
leur assurer des logements pour qu’ils puissent commencer
leur vie. Si ce projet est mis à exécution, le pays fera ses
premiers pas vers le développement.
Nader
Mounir,
Le Caire.