Al-Ahram Hebdo, Idées | « Après les révolutions arabes vient le printemps du livre »

  Président
Abdel-Fattah El Gibali
 
Rédacteur en chef
Hicham Mourad

Nos Archives

 Semaine du 8 au 14 février 2012, numéro 908

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Idées

Edition . Al-Nouri Ebeid, président de l’Union des éditeurs tunisiens, préside la délégation tunisienne au Salon international du livre du Caire. Il livre son point de vue sur cette 43e édition. Entretien.

« Après les révolutions arabes
 vient le printemps du livre »

Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous la 43e édition du Salon international du livre du Caire dont la clôture est prévue le 10 février et dont votre pays est l’invité d’honneur ?

Al-Nouri Ebeid : En dépit de tout le désordre dans la rue égyptienne, j’apprécie l’organisation de cette manifestation culturelle. Le Salon a maintenu la diversité des livres cette année malgré la difficulté de la situation en Egypte. Cela fait vingt ans que je participe au Salon du livre du Caire. En tant qu’observateur, je peux affirmer qu’il n’y a eu aucune interdiction de livre durant cette édition par rapport aux années passées. Des homologues et collègues de quelques pays arabes et étrangers n’ont pas pu venir cette année à cause de la confusion et du changement des dates d’ouverture. Nul doute qu’il y a eu beaucoup d’efforts déployés pour tenir un Salon pareil, notamment pour ce qui est des pavillons. L’inauguration était beaucoup plus simple que lors des éditions précédentes. Il n’y a pas eu cette présence intensive des forces de l’ordre. Je pense que l’inauguration cette année avait une bonne influence sur tous les participants. En fait, cette édition en janvier m’a permis de participer à l’anniversaire de la révolution du 25 janvier.

— Vous-êtes vous rendus à Tahrir le 25 janvier, puisque le Salon a fermé ses portes ce jour-là ?

Le Salon international du livre du Caire cette année était une bonne occasion pour moi parce que j’ai participé à la manifestation qui est partie du quartier de Doqqi vers Tahrir. J’étais avec les gens dans cette manifestation qui visait à ne pas oublier les victimes et les martyrs de tous les incidents depuis le 25 janvier 2011. La manifestation a commencé à Doqqi avec des cercueils représentant les martyrs, traversant la rue Tahrir et l’Opéra pour finir à la place Tahrir. J’étais très content de voir la participation des gens et des jeunes. Même les personnes âgées qui n’ont pas pu descendre ont participé à partir de leurs balcons. Je remercie les circonstances qui m’ont permis de venir en Egypte pour le Salon du livre et l’anniversaire de la révolution égyptienne.

— Pensez-vous que la participation de la Tunisie au Salon cette année ait reflété la diversité des maisons d’édition tunisiennes ?

La Tunisie cette année, en tant qu’invitée d’honneur, était soucieuse d’avoir une présence particulière, notamment après la révolution dans ce pays. Nous avons organisé des colloques sur les nouvelles publications, le cinéma et le théâtre. 35 maisons d’édition ont participé à cette 43e édition. Elles ont présenté au public égyptien des publications sur la révolution tunisienne. Nous parlons de 200 titres ou presque. Le slogan de notre pays était « Le livre porte les révolutions arabes ». Les intellectuels tunisiens ont essayé de jeter la lumière sur la révolution de leur pays dans leurs publications et le rôle de l’intellectuel tunisien depuis le XIXe siècle. Le slogan de cette révolution était « Le peuple veut » qui est inspiré d’un vers du grand poète tunisien Aboul-Qassem El Chebbi. 40 personnalités parmi les poètes, les spécialistes du cinéma et de la musique ont assisté à cette édition. Nous avons visé la coopération culturelle entre les deux pays.

— Dans le contexte de la coopération culturelle, deux protocoles ont été signés entre l’Egypte et la Tunisie. Quels sont les points essentiels de ces protocoles ?

Nous avons réussi durant cette édition du Salon international du livre du Caire à signer deux protocoles. Le premier est professionnel entre les deux Unions des éditeurs tunisiens et égyptiens. Il s’agit de faciliter la circulation du livre entre les deux pays, d’intensifier l’action entre les éditeurs, d’encourager les bourses d’études et l’échange entre les étudiants des universités des deux pays dans les facultés de journalisme, notamment en édition et en impression, ainsi que les instituts des beaux-arts. Selon ce protocole, les éditeurs dans les deux pays prendront en charge la formation des étudiants. Le second protocole est signé avec le GEBO (l’Organisme général égyptien du livre). Il s’agit de surmonter toutes les difficultés concernant la diffusion du livre dans les deux pays et de soutenir la diffusion du livre dans les expositions locales et internationales.

— Quel est, selon vous, l’avenir de l’édition numérique pour les maisons d’édition arabes ?

Pour ce qui est de l’édition numérique, il existe jusqu’aujourd’hui des difficultés techniques qu’il faudra surmonter, sinon les éditeurs et les écrivains arabes vont se retrouver à l’extérieur de ce système d’ici cinq ans. Il est temps, après le Printemps des révolutions arabes, qu’il y ait un printemps du livre.

Propos recueillis par Rasha Hanafy

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Howaïda Salah -Héba Nasreddine
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.