Exposition .
Les institutions italiennes en Egypte ont célébré le 150e
anniversaire de la fondation de la République italienne.
Celle-ci est marquée par une forte présence dans notre pays.
Une histoire bien riche
Deux
expositions représentatives de différents genres de
publications italiennes reflètent la présence italienne en
Egypte au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et le
XXe siècle. La première, organisée par le Centre italien
d’Archéologie, traite le volet archéologique, tandis que la
seconde, présentée par l’Institut culturel italien, met
plutôt l’accent sur les côtés culturels et sociaux
égypto-italiens.
La première exposition nous propose quatre sujets essentiels
: viennent en premier lieu les pionniers de l’égyptologie en
tant qu’une science naissante, faisant rappel aux premières
missions scientifiques italiennes ; le deuxième traite la
fondation du musée gréco-romain à Alexandrie, tandis que le
troisième reflète le défi de la sauvegarde des monuments de
Nubie, à travers les livres, les tableaux et les dessins
descriptifs. Quant au quatrième sujet, il est consacré aux
événements archéologiques publiés dans la presse italienne,
et ce sans oublier les nouvelles éditions qui sont sorties
les dernières années.
En effet, l’exposition s’ouvre sur les voyageurs et les
chercheurs italiens qui ont fait le tour de toute l’Egypte
pendant le XIXe siècle et les débuts du XXe siècle. Ils
avaient inscrit leurs remarques et l’état des sites antiques
lors de leur passage. Parmi ceux-ci figurent Ugo
Tarchi et Luigi
Vassalli, qui sont considérés
comme les pionniers de l’égyptologie. Tandis qu’Ippolito
Rosellini avait coopéré avec
Jean-François Champollion dans la première expédition
scientifique franco-toscane entamée en 1828-1929 et dont une
part des dessins et manuscrits scientifiques était présentée
au Musée égyptien l’an dernier.
Peut-être cette mission était la première pour les
égyptologues italiens qui ont fondé une nouvelle
branche au sein de la science
naissante. L’étude des antiquités gréco-romaines et la
papyrologie a été initiée par Giuseppe
Botti, fondateur du Musée gréco-romain à Alexandrie,
dont la plupart des antiquités sont datées de cette époque.
Cette section est reflétée dans l’exposition par la photo
d’une mosaïque signée Sophocle.
Au fur et à mesure, les égyptologues italiens deviennent des
experts mondiaux et renommés. Ainsi participent-ils à la
campagne internationale du sauvetage des monuments de la
Nubie. Parmi ceux-ci apparaît le maître des égyptologues
italiens Sergio Donadoni. Une
photo du temple Lycée pendant l’inondation est l’exemple de
cette phase archéologique à l’exposition.
Tous ces événements archéologiques sont publiés dans la
presse italienne dont l’histoire remonte à 1845, en Egypte,
c’est-à-dire vers la moitié du XIXe siècle. La presse
italienne était en vogue, à côté des autres nationalités à
l’instar de la française, l’anglaise et la grecque. Elle
variait aussi entre quotidienne hebdomadaire et périodique.
Mais la plus renommée, c’est le journal L’Imparziale
qui a publié la fondation du Musée égyptien du Caire,
accompagnée des photos de la célébration dont quelques
exemplaires sont présentés à l’exposition.
Quant à la seconde exposition organisée par l’Institut
italien, elle est consacrée en principe à la collection qui
devrait être présentée au Salon du livre de janvier 2011 et
annulée à cause des événements politiques. Ces livres
reflètent la traduction comme activité principal du centre.
Plusieurs sont les sujets qui y sont abordés. Mais les plus
intéressants sont ceux qui traitent les côtés culturel et
social des Italiens qui vivaient en Egypte et l’état du
peuple égyptien lui-même pendant la fin du XIXe siècle et le
début du XXe siècle et notamment sous l’occupation anglaise.
C’est l’exemple du livre Les Italiens dans la civilisation
égyptienne pendant le XIXe siècle, de l’écrivain Antonio
Balboni.
La présence italienne en Egypte ne s’arrête pas à ces
différentes publications. Mais elle couvre aussi
l’architecture dont le style est mis par des architectes
renommés. Mario Rossi, qui a construit la résidence du
ministère des Waqfs, dressé
majestueusement au sein de la capitale Le Caire, et
Achile, qui a édifié la plupart
des palais de la famille alide au début du XXe siècle, en
sont les plus renommés. La présence italienne a enrichi le
patrimoine égyptien. Espérons toujours qu’elle soit
fructueuse.
Doaa
Elhami