Al-Ahram Hebdo,Monde Arabe | Kadhafi déclaré criminel de guerre

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 Semaine du 29 juin au 5 juillet 2011, numéro 877

 

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Libye . Alors que sur le terrain les combats font rage, Mouammar Kadhafi est devenu le deuxième chef d’Etat poursuivi par la Cour pénale internationale après le Soudanais Omar Al-Béchir.

Kadhafi déclaré criminel de guerre

La cour Pénale Internationale (CPI) a émis lundi des mandats d’arrêt à l’encontre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, de son fils Seif Al-Islam et de Abdoullah Al-Senussi, chef des services de renseignement, pour crimes contre l’humanité. A la demande du Conseil de sécurité des Nations-Unies, Luis Moreno-Ocampo, procureur en chef de la CPI, avait demandé en mai dernier l’émission de ces mandats pour meurtre avec préméditation d’opposants.

Un seul chef d’Etat en exercice, le président soudanais Omar Al-Béchir, fait jusqu’ici l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, premier tribunal international permanent chargé de poursuivre les auteurs présumés de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Entrée en fonction en 2002, la CPI ne dispose d’aucune force de police propre et dépend de la volonté des Etats pour l’exécution des mandats d’arrêt. Mais la Cour a compétence en Libye en vertu de la résolution du Conseil de sécurité du 26 février, ce que contestent les autorités libyennes qui affirment ne pas être concernées par ses décisions, n’ayant pas ratifié le statut de Rome, son traité fondateur.

Ce qui a poussé, au nom de l’Afrique, le président sud-africain Jacob Zuma à hausser le ton dimanche dernier face à l’Otan, soulignant qu’elle n’avait pas été mandatée par l’Onu pour conduire « l’assassinat politique » de M. Kadhafi. « La résolution 1973 de l’Onu utilisée par l’Otan pour conduire ses opérations en Libye n’autorise pas un changement de régime ou un assassinat politique du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi », a déclaré dimanche à Pretoria le président sud-africain lors d’une réunion composée de cinq chefs d’Etat (comité des médiateurs) pour aider à un règlement de la crise libyenne. « Les bombardements continus de l’Otan et de ses alliés sont une préoccupation qui a été soulevée par notre comité et par l’assemblée de l’UA (Union Africaine) car la finalité de la Résolution 1973 était de protéger le peuple libyen et faciliter les efforts humanitaires », a déclaré M. Zuma. Sur le terrain, les rebelles libyens ont lancé dimanche une offensive contre les troupes de Mouammar Kadhafi stationnées dans la plaine entre les montagnes berbères et Tripoli. Les deux camps s’affrontent à l’arme lourde, entre intenses bombardements aux roquettes de type Grad et tirs soutenus de mitrailleuses lourdes, à une cinquantaine de kilomètres de Tripoli, tandis que le colonel Kadhafi, le plus ancien dirigeant arabe et africain, s’accroche toujours au pouvoir. Mais « nous nous attendons à recevoir une offre très bientôt, il est incapable de respirer désormais », a affirmé Abdel-Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil National de Transition (CNT), organe politique de la rébellion. Il a précisé que le CNT n’était pas en contact direct avec Mouammar Kadhafi. « Des pays ont été choisis par le régime de Kadhafi pour présenter une proposition au CNT, mais nous n’avons rien reçu pour le moment », a-t-il dit. « Nous étudierons sérieusement toute proposition qui nous sera présentée, à condition qu’elle garantisse que Kadhafi et son régime, son cercle rapproché, ne restent pas au pouvoir », a déclaré M. Ghoga. « Nous voulons préserver la vie, donc nous voulons mettre un terme à la guerre le plus vite possible. En plus, nous lui avons toujours laissé une marge de manœuvre pour partir », a-t-il souligné. En outre, le Wall Street Journal a indiqué que Mouammar Kadhafi « envisage sérieusement » de quitter la capitale libyenne pour une autre ville du pays, car il ne se sent plus en sécurité à Tripoli à la suite des raids aériens de l’Otan.

Inès Eissa

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