AU FIL DES PAGES
Madih
al-karahiya (éloge de la haine)
de Khaled Khalifa, traduit par Rania
Samara aux éditions Actes Sud, Arles, 2011.
Le romancier syrien Khaled Khalifa dépeint la voie empruntée
par une jeune Syrienne d’Alep, élevée dans la plus pure
tradition musulmane pour rejoindre un mouvement
fondamentaliste, croyant ainsi trouver sa liberté. A travers
ce douloureux parcours et cette confrontation conflictuelle
à l’altérité, le romancier restitue l’affrontement entre les
deux forces qui ont ravagé la Syrie tout au long des années
1980 : l’islamisme et le despotisme. L’auteur, né à Alep en
1964, a publié trois romans dont celui-ci, qui était
sélectionné en 2008 pour le prix international
Booker du roman arabe.
Droits de regards, 1961-2011 : Amnesty International et les
photographes.
La photographie comme moyen de valoriser les droits humains
: c’est l’objet de l’ouvrage Droits de regards qui
retrace depuis 1961 les rapports
entre photographes de tous pays et l’organisation Amnesty
International. Les photographies sélectionnées sont loin
d’être romantiques et présentent des violations des droits
de l’homme capturées par l’objectif. Entre exécutions
sommaires, massacres d’opposants ou détresse de réfugiés ou
de femmes battues, le livre fait l’inventaire de quelques
horreurs des 50 dernières années. Mais ces photos, en
montrant l’horreur, tendent aussi à faire évoluer les
choses. En montrant et en identifiant les coupables et en
présentant ceux qui combattent l’atrocité, la photographie a
joué un rôle majeur dans l’histoire des droits humains. De
Nelson Mandela aux prostituées torturées, les photos font un
tour du monde du bien et du mal et viennent prouver leur
rôle au sein d’organisations des droits de l’homme.
Celles-ci puisent dans les photographies de presse pour
atteindre les preuves de l’histoire tourmentée des droits de
l’homme et de ses violations.
Un
hommage aux
témoins des horreurs …