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La nouvelle intifada

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Mansour Aboul-Azm

 

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Karima Kamal

 

 

EDITO

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Netanyahu tient au « non »

 

Oui, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu rejette la paix. Si cela ne représente rien de nouveau, il a été mis en relief après le discours du président Barack Obama sur le monde arabe. Le chef de l’exécutif américain s’est félicité du « printemps arabe », ce grand mouvement révolutionnaire qui a réussi en Tunisie et en Egypte et qui se poursuit dans d’autres pays arabes. Obama, évoquant un règlement de la cause palestinienne, a souligné que l’Etat palestinien serait établi dans les frontières de juin 1967.

Ce qui représente, en fait, le vœu de la communauté internationale représenté dans les résolutions de l’Onu et dans les différentes initiatives, notamment le Quartette international. Des frontières basées sur celle d’avant juin 1967, donc, les frontières israélo-jordaniennes de 1949, fixées par les accords de cessez-le-feu. Et les questions considérées comme essentielles jusqu’ici par le gouvernement Netanyahu (et Sharon et Olmert avant lui) — la reconnaissance de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif, le statut de Jérusalem et le problème des réfugiés — ont été reléguées au second plan.

Et voici que le premier ministre israélien juge cette solution indéfendable et dit non également à toute négociation avec un gouvernement palestinien comprenant des ministres du Hamas. Pourtant, la réconciliation entre le Fatah et le Hamas négociée par l’Egypte apporte des perspectives de paix, contrairement à ce que prétend Israël.

D’ailleurs, l’Etat hébreu prétend que le « printemps arabe est un hiver iranien ». Une façon de faire de la contre-propagande contre les mouvements de démocratisation dans les pays arabes. Ceci parce que Tel-Aviv profite plutôt du fait que ces régimes étaient dictatoriaux pour asseoir sa domination et son rejet de la paix. Et on a vu un nouveau projet de colonisation, de quoi défier la communauté internationale.

Mais le droit doit prévaloir sur les abus du sionisme. Le printemps arabe restera bien un vrai printemps, quant à l’hiver, il sera toujours israélien.