Al-Ahram Hebdo, Opinion | Abdel-Moneim Saïd: Se référer à Voltaire

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 Semaine du 25 au 31 mai 2011, numéro 872

 

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Opinion
 

Se référer à Voltaire
Abdel-Moneim Saïd

Voltaire a dit qu’il est tout à fait possible qu’il y ait une différence d’opinion entre lui et les autres, mais qu’il était disposé à passer toute sa vie à assurer aux autres le droit d’exprimer leurs opinions. Ces propos représentent un modèle qui a constitué le fondement de ce qui fut connu plus tard dans les Constitutions et les lois comme étant la « liberté d’opinion ».

Sur le plan pratique, personne ne passe sa vie à assurer aux autres le droit d’écrire ce qu’ils estiment être juste et bénéfique pour les gens et pour la patrie. Cependant, les sociétés modernes ont œuvré en vue de se rapprocher du modèle de Voltaire, afin qu’il fasse partie de la culture générale ou qu’il figure dans les statuts des institutions qui présentent leurs idées à l’opinion publique.

Le dilemme en Egypte est que nous avons vécu avant la révolution du 25 janvier une ère où la répression s’est mêlée à une marge non négligeable de liberté d’expression. En effet, un grand nombre de penseurs et d’écrivains se sont spécialisés dans la critique des responsables, du plus haut responsable de l’autorité politique jusqu’au plus petit. Aujourd’hui, l’essence démocratique de la révolution nous incite à élargir le cadre des libertés pour qu’elles ne soient plus un don offert par telle ou telle personne et pour qu’elles ne soient plus un choix traduisant la volonté des autorités qui peuvent accepter la critique ou la refuser et jeter en prison celui qui l’a émise pour ensuite lui accorder leur pardon. Il est aujourd’hui difficile de bénéficier de la liberté d’expression dans une société qui accepte mal l’avis d’autrui. Le progrès a toujours été basé sur la nouveauté. Mais en passant de l’étape du renversement du régime à celle de l’instauration d’un nouveau régime fondé sur la liberté et la démocratie, il ne sera pas facile de présenter du nouveau. D’abord, parce que le peuple n’est pas habitué à cela. Et ensuite, parce que certains citoyens croient que le nouveau c’est le retour à l’ancien qui remonte à des siècles lointains ou des décennies proches. Ce sont là les difficultés que la révolution devra aplanir.

Cependant, il est possible de résoudre ce dilemme en se rapprochant des paroles de Voltaire de sorte qu’il n’y ait pas d’époques, d’idées ou de personnes saintes et intouchables.

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