Al-Ahram Hebdo, Monde Arabe | Menace d’une guerre civile

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 Semaine du 25 au 31 mai 2011, numéro 872

 

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Yémen . Refusant de signer le plan de paix présenté par les pays du Golfe, le président Ali Abdallah Saleh bloque la situation alors que son pays est secoué par les menaces de violence et de chaos.

Menace d’une guerre civile

La situation s’aggrave de plus en plus et une guerre civile est sur le point d’éclater. Après de difficiles tractations entre les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), l’opposition et le président yéménite Ali Abdallah Saleh, ce dernier a refusé de signer, dimanche 22 mai, l’accord sur la transition. Réunis à Riyad, les ministres des Affaires étrangères du CCG ont donc annoncé avoir « décidé de suspendre leur initiative en l’absence des conditions propices pour la réussite de leur médiation ». Selon le communiqué publié à la fin de leur réunion consacrée à la question yéménite, « les ministres espèrent que M. Saleh signera rapidement cet accord qui offre le meilleur moyen possible pour surmonter la situation actuelle au Yémen ». Les monarchies du CCG expriment « leur profonde inquiétude quant à l’évolution de la situation au Yémen » et appellent les Yéménites à faire preuve de patience et de sagesse pour épargner à leur pays « la catastrophe qui pourrait le frapper » selon le communiqué.

Une fois la décision du Golfe annoncée, Saleh a mis en garde l’opposition contre une « guerre civile ». « S’ils ne plient pas et s’ils veulent entraîner le pays dans une guerre civile, ils en assumeront la responsabilité et la responsabilité du sang qui a coulé et qui coulera dès lors qu’ils persisteront dans leur stupidité », a déclaré M. Saleh. Et pour une fois de plus bloquer la situation, le président a multiplié les conditions pour signer l’accord de sortie de crise élaboré par le CCG et prévoyant son départ dans un mois. Ainsi, la nouvelle pomme de discorde entre le président et l’opposition est devenue le lieu de la signature de l’accord. De sa part, le président a exigé que l’opposition signe avec lui l’accord au palais présidentiel. « La cérémonie de signature de l’accord doit se dérouler au palais présidentiel en présence de toutes les parties politiques concernées », a affirmé dans un communiqué le parti présidentiel, le Congrès Populaire Général (CPG).

Déjà, cet accord a été paraphé par l’opposition, le parti présidentiel et ses alliés en présence du secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani. Mais l’accord avait été signé au domicile d’un dirigeant de l’opposition, cette dernière ayant refusé de se rendre au palais présidentiel. « La signature à huis clos ne peut être reconnue, elle reflète de mauvaises intentions à l’égard de l’initiative » du CCG, a estimé le communiqué du parti présidentiel.

Défendant sa position, le porte-parole de l’opposition parlementaire a affirmé que l’opposition refusait de se rendre au palais présidentiel. Ainsi, le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani, a quitté Sanaa pour Riyad sans avoir obtenu la signature par le chef de l’Etat de l’accord sous une forte tension. Le médiateur a été évacué, avec l’ambassadeur des Etats-Unis à Sanaa, Gerald Michael Feierstein, de l’ambassade des Emirats arabes unis où ils avaient été encerclés par des centaines de partisans armés du régime yéménite. Pour protester contre cet incident, un haut responsable du CPG, le parti de M. Saleh, Ahmed Soufane, a annoncé sa démission du bureau politique du parti.

Quant à l’opposition, elle a averti M. Saleh qu’il serait « chassé du pouvoir sous la pression de la rue s’il ne signait pas l’accord. Si M. Saleh ne signe pas, la révolte va s’intensifier et il (finira) par être chassé du pouvoir », a averti M. Mohamed Qahtan. Pour concrétiser leur avertissement, les opposants à M. Saleh ont organisé sur la place du « Changement » la plus grande manifestation qu’ait connue la capitale depuis janvier pour réclamer le départ immédiat du président. A cet égard, quelque 1,5 million de manifestants ont pris part à ce rassemblement. Leur sit-in a été protégé par les hommes du général Ali Mohsen Al-Ahmar, qui a fait défection en mars et s’est rallié aux contestataires.

Aujourd’hui, le président Saleh a perdu le soutien d’une grande partie des chefs des tribus et de l’armée.

Maha Salem

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