Al-Ahram Hebdo, Enquête | Dans le rouge depuis longtemps

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 Semaine du 25 au 31 mai 2011, numéro 872

 

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Enquête

Privatisations . L’entreprise Al-Nil pour l’égrenage du coton est un exemple de société privatisée qui risque la liquidation en raison de pertes et du départ d’ouvriers à la retraite anticipée.

Dans le rouge depuis longtemps

Une dizaine d’ouvriers ont protesté la semaine dernière devant l’usine d’égrenage Mahalla Al-Kobra, la plus grande entité de Nil pour l’égrenage du coton (NCGC), pour 8 revendications essentielles : principalement, il s’agit de dissoudre le conseil d’administration, nommer un représentant gouvernemental et verser les salaires non-payés depuis deux mois et demi. « Pour nous sanctionner depuis la révolution, la direction ne paye que le tiers des salaires depuis 2 mois et demi. Qui peut vivre avec 300 L.E. ? », s’indigne Achraf Kechk, l’un des manifestants, en assurant que l’administration ne paye pas non plus les primes (40 % du salaire) ni une part des profits annuels depuis 3 ans.

L’appel au retour dans le secteur public est en vogue et les ouvriers d’Al-Nil ne font pas exception. « Nous avons déposé une plainte auprès du procureur général, car le propriétaire de l’entreprise veut liquider son activité pour passer à une activité immobilière. Nous réclamons le retour de la société sous la tutelle de l’Etat », déclare Mohsen Daoud, président du syndicat des ouvriers dans la société, en dévoilant sa situation « désastreuse » après la privatisation.

Daoud accuse aussi le président et le conseil d’administration de vouloir vendre les 86 feddans (36,1 hectares) sur lesquels sont construites ces usines, dont la valeur est de 25 000 L.E. le m2. Il ajoute que l’administration a obligé presque la moitié des ouvriers à opter pour la retraite anticipée.

Privatisée en 1997, NCGC, lancée en Bourse, se dédie notamment à l’égrenage du coton. Les usines de la société produisent par ailleurs de l’huile, du savon et du fourrage pour animaux. C’était avant l’arrêt de son fonctionnement.

De sa part, le PDG de la société, Sayed Abdel-Alim Al-Seifi, nie ces accusations des ouvriers en notant à l’Hebdo la difficulté du retour de la société dans le giron gouvernemental. « La NCGC a été lancée en Bourse. Elle compte plus de 12 000 investisseurs. Je ne possède que 3,4 % du capital de la société », explique-t-il, en assurant que toutes les plaintes des ouvriers ont été gardées par les entités gouvernementales. Ainsi, l’Autorité de l’investissement a noté dans son rapport publié il y a deux mois qu’elle « n’a pas trouvé de violations de l’administration ». Le rapport a cependant noté que les machines des usines de Minya datent des années 1930 et par conséquent, sont obsolètes. Par ailleurs, Al-Seifi justifie la décision de l’administration quant au non-versement des profits et primes sociales par le fait que la société ne réalise que des pertes. « De 2005 à 2009, ces pertes ont atteint 38,6 millions de L.E. », explique-t-il, en justifiant ce fait par la baisse de la production du coton de plus de 70 % ces 20 dernières années. Arguments réfutés par Mohsen Daoud. « La direction refuse toute liquidation de l’activité de Nil pour l’égrenage du coton », se plaint-il. Reste à la justice de se prononcer.

Gilane Magdi

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