Patrimoine .
Le ministre d’Etat pour les Affaires des antiquités vient
d’inaugurer la semaine dernière le site archéologique de
Madinet
Madi au Fayoum. Il est désormais ouvert au tourisme.
Un site en plus
«
C’est le premier musée en plein air dressé au sein d’une
réserve naturelle. C’est la Thèbes du Fayoum ! »,
a déclaré Zahi
Hawas, ministre d’Etat pour les
Affaires des antiquités, lors de son inauguration du site.
Cette célébration intervient après la fin de la deuxième
phase du projet égypto-italien nommé ISSEMM. Cette région où
opère la mission italienne de l’Université de Pise, présidée
par Edda Bresciani, comprend
l’unique temple complet qui date du Moyen Empire et qui a
été édifié par Amenemhat III et complété par son fils
Amenemhat IV. Dans les époques ultérieures, ont été ajoutés
deux autres temples, un grec et l’autre romain. Cette
enceinte religieuse a été dédiée au trio divin
Sobek le crocodile,
Renenoutet le cobra et
Hor Shedet
ou Horus le faucon.
Au Moyen Empire, Renenoutet,
déesse de la moisson, était la divinité principale « grâce à
la position économique de la région qui était connue pour
l’agriculture ainsi que les échanges commerciaux quotidiens
entre Madi et les autres villes
du Fayoum, notamment Teptynis et
Bakhias », explique l’inspecteur
Saïd Awad.
Madinet Madi a été
longtemps l’une des plus importantes stations sur la route
des caravanes commerciales entre le Soudan et la Syrie.
C’est pourquoi son nom est inscrit au Saint des Saints du
temple d’Amenemhat III. La puissance de la ville a reculé
pendant l’époque ptolémaïque, pour reprendre son aura avec
la période romaine, notamment sous le règne d’Auguste IV (63
av. J.-C.–14). Il y a construit
un sanctuaire dédié à Renenoutet
collé au mur est de l’ancien temple. Ce sanctuaire a été
découvert en 1939 par l’archéologue italien Achille
Vogliano et a été récemment
restauré par le projet d’ISSEMM.
Doaa
Elhami