La clef du redressement économique de l’Egypte

Dr. Hicham Mourad

 

Qui sont les instigateurs des incidents d’Imbaba ?

Abdel-Azim Hammad

 

 

La performance politique de l’Etat

Mohamad Hassanein Heykal

 

 

 

 

Le prix de la liberté

Ossama Al-Ghazali Harb

 

 

 

 

Une nation en danger

Taha Abdel-Alim

 

Edito

 

EDITO

 

Eviter la sédition confessionnelle

 

 

 

Comment l’Egypte peut-elle venir à bout de la contre-révolution ? Celle-ci prend les formes les plus périlleuses et ses éléments que l’on dit un ramassis de membres de l’ancien Parti National Démocrate (PND) et de baltaguis ont recours à tous les moyens pour tenter de mener leurs opérations. Ou plutôt il faut parler du PND en tant que parti non national et non démocrate. C’est ainsi que cet ancien régime peut être qualifié. Il a, au cours des 30 dernières années, agi pour les intérêts d’un groupe d’hommes d’affaires malhonnêtes qui ont tout pillé et qui n’ont pas manqué de commettre des crimes. Des mafiosi en quelque sorte. Et on les voit à présent, du moins ceux qui en restent, mener les pires actions, surtout de soulever des violences religieuses. Des histoires insignifiantes, Camélia, Abir et d’autres, devenaient sources de troubles. Des gens intentaient des procès, des batailles rangées avaient lieu. Et même l’ancien ministre de l’Intérieur, Habib Al-Adely, est soupçonné d’avoir planifié l’attentat contre l’église des Deux saints à Alexandrie le 31 décembre dernier.

Mais il faut aussi critiquer les personnes qui se laissent prendre dans ces pièges. Rumeurs et mensonges sont propagés et voici qu’on se bat et qu’on se tue. Au-delà de l’aspect ignorance, c’est aussi l’esprit de clan et de vendetta. Des aspects dus à un manque de culture et d’éducation. Parce que le système d’éducation n’a guère évolué. Toujours l’ancien régime.

Aujourd’hui, il est nécessaire d’agir sur deux plans. L’un humain et national et l’autre coercitif. Tout d’abord, les Egyptiens, dans leur majorité, ne sont ni fanatiques ni violents. Il faut cependant les mettre en garde contre les mensonges et les rumeurs et aussi avoir dans le cœur l’esprit du 25 janvier. Sur la place Tahrir, ils étaient musulmans et chrétiens main dans la main. Pendant les prières musulmanes, les coptes veillaient sur les musulmans et vice versa. Et on a relevé qu’aucun incident n’a eu lieu. C’est sans doute ce qui a poussé les contre-révolutionnaires à agir de la sorte pour mettre en échec cet esprit national.

L’autre volet de cette crise, c’est l’insécurité. Les baltaguis, hommes de main de l’ancien régime, attaquent les magasins, certains quartiers commerciaux et même des postes et des commissariats de police pour libérer criminels et délinquants. Tout cela se passait en même temps presque. Réagir donc est vital. Aux révolutionnaires d’être vigilants. Vendredi dernier, ils l’ont été avec leur manif sur l’unité nationale. Place Tahrir était noire de monde. On chantait l’unité nationale et aussi un appel à luter pour la Palestine. Musulmans et chrétiens sont les citoyens d’un même pays. Un bon signe mais on se demande pourquoi associer le dossier palestinien à celui de l’unité nationale ?