EN BREF
Energies renouvelables
Selon les éditeurs du rapport du Groupe intergouvernemental
d’experts de l’Onu sur l’évolution du climat (Giec),
qui l’ont présenté lors de leur réunion la semaine dernière
à Abou-Dhabi, les énergies
renouvelables peuvent et doivent représenter la plus grande
partie de l’offre énergétique d’ici 2050. Cette évaluation,
de loin la plus complète de l’Onu sur le potentiel de ces
énergies propres, compare 164 scénarios. En 2008, six types
d’énergies renouvelables représentaient 12,9 % de l’offre
énergétique globale : la biomasse (10,2 %), l’hydraulique
(2,3 %), l’éolien (0,2 %), le solaire (0,1 %), la géothermie
(0,1 %) et l’énergie issue de l’océan (0,002 %). Les
énergies fossiles, charbon, pétrole et gaz, représentaient
85 % et le nucléaire 2 %. Rédigé avant la crise de
Fukushima, le rapport estime qu’il est plus probable
d’assister d’ici 2050 à une vraie montée en puissance des
renouvelables qu’à un scénario qui privilégierait le
nucléaire et la capture et le stockage de CO2 (CCS), une
autre façon de lutter contre les émissions de gaz à effet de
serre (GES). De manière générale, la majorité des scénarios
montrent une augmentation substantielle, de 3 à 20 fois, du
déploiement des énergies renouvelables d’ici 2030, 2050 et
au-delà. La part future de ces énergies varie énormément en
fonction des scénarios les plus ambitieux imaginant qu’elles
pourraient couvrir 3/4 des besoins.
Climat
Selon une étude anglaise publiée la semaine dernière, le
réchauffement climatique a fait baisser depuis 1980 la
production mondiale de maïs et de blé, ce qui pourrait être
un facteur dans la hausse des prix alimentaires durant cette
période. La diminution de ces deux produits serait
responsable d’une augmentation de 6 % des prix alimentaires
depuis 30 ans. Cela correspond à 60 milliards de dollars de
dépenses supplémentaires annuelles dans le monde consacrées
à la nourriture. En revanche, les cultures de soja et de riz
n’ont pas été affectées par la montée des températures. Des
pertes dans certaines régions du monde ont en effet été
compensées par des gains ailleurs. Ces
quatre récoltes fournissent quelque 75 % des calories
que la population mondiale absorbe directement ou
indirectement à travers la viande et les autres produits
provenant du bétail nourri avec des aliments provenant de
ces cultures. Les baisses de production ont varié selon les
pays et les latitudes où ils se trouvent. La Russie a subi
le plus fort recul (-15 %) dans sa production de blé de 1980
à 2008, tandis que l’Inde, la France, le Brésil et la Chine
ont vu leurs récoltes de maïs diminuer de seulement quelques
points de pourcentage en raison du réchauffement.
Ordures
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a décidé
la semaine dernière d’envoyer des militaires pour nettoyer
les rues de Naples, à nouveau envahies de centaines de
tonnes d’ordures malgré les mesures prises par le
gouvernement fin 2009. Malgré les promesses répétées des
autorités locales et du gouvernement, Naples est à nouveau
envahie d’ordures depuis des jours, après une légère
accalmie fin 2010-début 2011. Naples ne réussit plus à se
débarrasser de ses déchets en raison de l’absence
d’incinérateurs, de l’engorgement des décharges de la région
et de l’opposition des populations locales à l’utilisation
ou l’extension de sites à ciel ouvert parvenus à saturation.