Al-Ahram Hebdo, Egypte | Nouvel horizon pour les ONG

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 Semaine du 20 au 26 avril 2011, numéro 867

 

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Egypte

Libertés . Le Conseil national des droits de l’homme a été remanié cette semaine. Son rôle, et celui des autres organismes similaires, devrait désormais gagner en importance.

Nouvel horizon pour les ONG

La nouvelle composition du Conseil national des droits de l’homme a été annoncée cette semaine. Le conseil a gardé son président, Boutros Boutros-Ghali. En revanche, le magistrat Moqbal Chaker a été remplacé par Mohamad Fayeq, président du Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’homme au poste de vice-président. 18 nouvelles figures sur un total de 25 font leur entrée pour la première fois au Conseil. Parmi celles-ci, Ossama Al-Ghazali Harb, président du parti du Front démocratique, la réalisatrice Inaam Mohamad Ali, le militant politique du mouvement Kéfaya Geroges Isaac, le journaliste Hazem Mounir, et l’ancienne speakerine et ancienne directrice du secteur des chaînes satellites Dorriya Charafeddine. Il y a également les chercheurs au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram Diaa Rachwane et Amr ElShobaki, le professeur de sciences politiques Amr Hamzawi, les magistrats Mohamad Amin Al-Mahdi et Mahmoud Aboul-Leil, le militant des droits de l’homme Nasser Amin et l’écrivain Youssef Al-Qaïd. « Nous espérons que le Conseil, dans sa nouvelle composition, va travailler pour promouvoir la culture des droits de l’homme », déclare dans un communiqué Hafez Abou-Seada, président de l’Organisation égyptienne des droits de l’homme, qui reste dans la nouvelle composition. Il affirme que la nouvelle formation est « variée » et comprend des indépendants et des membres de l’opposition.

Ne pas se limiter au recensement

Le Conseil national des droits de l’homme avait été fondé en 2003, sous l’ancien président Hosni Moubarak, et a été alors accusé d’être un outil visant à embellir l’image du régime. La question à présent est de savoir quel sera le rôle du Conseil, et plus généralement celui des organismes de défense des droits de l’homme dans l’après-révolution. Pour Hafez Abou-Seada, le rôle du Conseil ne doit pas se limiter au recensement des cas de torture et de mauvais traitement dans les commissariats. « Après la révolution, notre vrai rôle sera de changer la vision de l’Etat envers les organisations de défense des droits de l’homme. Celles-ci sont perçues comme des organisations hostiles qui cherchent à embarrasser l’Etat. C’est plus sur ce genre de questions que nous allons travailler. Dans les pays occidentaux, ces organisations jouent un rôle complémentaire à celui du gouvernement », explique Hafez. Il pense qu’il faut mettre en place des programmes conjoints entre l’Etat et les organisations de défense des droits de l’homme. Khaled Ali, directeur du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux, pense lui aussi que le rôle du Conseil national des droits de l’homme et de toute autre organisation des droits de l’homme va changer après la révolution. « Je crois qu’il y aura un recul de la violence, de l’intimidation et de la torture dans les commissariats de police si l’Egypte se dirige véritablement vers un régime démocratique. Mais d’autres types de problèmes existent et il faudra les traiter, comme le manque de financement dont souffrent beaucoup d’ONG », indique-t-il.

Chérif Al-Halali, directeur de l’Association arabe pour les droits de l’homme, pense, lui, que les organisations des droits de l’homme auront pour rôle principal de préserver la naissante démocratie. « Il va falloir superviser la nouvelle Constitution, la mise en place du gouvernement de transition et les questions des libertés », dit-il. Et d’ajouter : « Nous travaillons maintenant pour former des plateformes communes entre les organisations des droits de l’homme pour aider les citoyens dans la recherche de leurs droits qui ont été violés sous l’ancien régime ». Abdel-Moneim Abdel-Maqsoud, directeur du centre Sawassiya, évoque, lui, une coopération plus accrue avec les pays européens dans le domaine des droits de l’homme. Quant à Safouat Guirguis, directeur du Centre égyptien pour les droits de l’homme, il pense que le rôle des organisations de défense des droits humains sera plus important en cette période très critique. « Nous avons fait une alliance composée de 14 organisations des droits de l’homme, pour coopérer avec le Conseil suprême des forces armées, afin de trouver des solutions aux problèmes des citoyens », explique-t-il. La nouvelle ère qui s’annonce démocratique devrait réserver un rôle plus important aux organisations de défense des droits de l’homme.

Ola Hamdi

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