Pentathlon moderne .
Après une longue période de pause, la sélection nationale
reprend son programme avec la 2e étape de la Coupe du monde,
du 14 au 17 avril en Italie.
Revenir en force
Zéro
point. Telle est la performance de la meilleure
pentathlonienne égyptienne Aya Médani
et ses coéquipiers pour la saison 2011. Après avoir raté la
première étape de la Coupe du monde et annulé la 2e qui
était prévue en Egypte, les Championnats d’Afrique et un
tournoi international, Aya Médani
débute la saison très en retard par rapport à ses
concurrentes. « Comme tous les sports égyptiens, le
pentathlon a été affecté par la révolution du 25 janvier.
Nous étions obligés d’arrêter l’entraînement et d’annuler
toutes les compétitions internationales », confie Aya
Médani. Il était prévu que la
sélection dispute la première étape de la Coupe du monde en
février à Palm Spring, la 2e
étape en mars au Caire, et les Championnats d’Afrique
qualificatifs pour les Jeux Olympiques (JO) en mars au
Caire. « L’annulation de ces trois compétitions majeures a
affecté le classement mondial des athlètes. Aujourd’hui, le
classement mondial d’Aya est passé de la 4e à la 10e place
», souligne Walid Al-Sayed, directeur technique d’Aya
Médani, qui fait partie du
projet des meilleurs sportifs financé par le Comité national
du sport.
Cette saison, le classement mondial est d’une grande
importance, puisqu’il compte pour la qualification
olympique. Ainsi, la Coupe du monde d’Italie sera d’une
importance cruciale. « Nous voulons revenir en force sur la
scène internationale après cette longue période d’absence.
Notre premier but est de se qualifier pour la finale de la
Coupe du monde qui aura lieu en août à Londres, au même
endroit où se dérouleront les JO 2012. Pour réaliser cela,
Aya doit se classer dans le top 10, lors des trois
prochaines étapes de la Coupe du monde », affirme Al-Sayed.
En vue de cette Coupe du monde d’Italie, l’équipe égyptienne
ne s’est pourtant pas bien préparée. Aucun stage de
préparation à l’étranger ou compétition internationale n’a
eu lieu depuis le début de la
saison ; alors, le niveau des pentathloniens égyptiens a
évidemment diminué. Le pire est qu’après la révolution, les
forces armées ont annulé l’entraînement de la sélection
nationale chez eux au club d’équitation des forces armées.
Donc, l’équipe égyptienne, qui n’a pas d’autres lieux pour
pratiquer l’équitation, a passé les derniers mois sans aucun
entraînement. « Ces derniers mois, j’ai tenté de compenser
l’absence d’entraînement en équitation par de la gym sur les
muscles utilisés en équitation. Bien sûr cela ne donnera pas
le même effet, mais nous faisons de notre mieux avec les
moyens du bord », dit Al-Sayed. Pour compenser cette longue
période de pause, ce dernier met en place un programme
intensif pour les prochains mois.
Après avoir disputé la Coupe du monde d’Italie, il espère
que le Comité national du sport, qui finance Aya
Médani, approuve son programme
qui comporte un stage de préparation en Allemagne, juste
après la Coupe du monde et avant la prochaine Coupe du monde
d’Hongrie. « Ce stage sera d’une grande importance pour
compenser les retards. En plus, durant ce stage,
Médani pourra s’entraîner avec
les meilleures athlètes du monde, dont l’Allemande
Schoneborne, médaillée d’or aux
JO de Beijing et 1re au classement mondial. Cela pourra
améliorer le niveau de Médani et
son état d’âme en entrant dans les concurrences », dit
Al-Sayed.
Bien que l’Egypte ait raté plusieurs compétitions, la saison
comporte encore des tournois très importants, dont la Coupe
du monde d’Hongrie, la Coupe du monde de Chine, la finale de
la Coupe du monde à Londres et, finalement, les Championnats
du monde à Moscou le 28 août. Cela, à part les Championnats
d’Afrique qui doivent être organisés en Egypte. « Cette
saison est très importante et difficile en même temps.
Malgré tous les obstacles et problèmes, je suis très motivée
pour réaliser mes objectifs, dont la qualification pour la
finale de la Coupe du monde, remporter des médailles à
chaque compétition, et bien sûr décrocher le ticket pour les
JO de Londres 2012 », déclare Aya
Médani.
Doaa
Badr