Al-Ahram Hebdo, Opinion | Bachar est-il un réformateur ?

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 Semaine du 13 au 19 avril 2011, numéro 866

 

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Opinion
 

Bachar est-il un réformateur ?
Makram M. Ahmad

Les manifestations se poursuivent en Syrie. Elles sont mêmes devenues plus violentes depuis que les Syriens ont vaincu leur peur. Des informations confirment que le nombre de victimes ces deux dernières semaines a dépassé les 70 martyrs. En effet, le discours du président Bachar Al-Assad à l’Assemblée du peuple n’a pas réussi à convaincre la rue de sa volonté sérieuse d’opérer des réformes.

Ce discours a déçu les Syriens qui s’attendaient à ce qu’il annonce l’abolition de la loi d’urgence, la promulgation de la nouvelle loi des partis, la libération immédiate des centaines de détenus et l’amendement de la Constitution, notamment l’article 8 qui octroie au parti Baath le droit de monopoliser le pouvoir en sa qualité de parti leader de l’Etat et de la société.

Cependant, Al-Assad a préféré que son discours soit une démonstration de force et ne comprenne aucune concession, mettant l’accent sur l’existence d’un grand complot visant à saper la résistance de la Syrie face aux Américains et aux Israéliens. Un complot exécuté par des bandes de mercenaires armés comprenant des Jordaniens et des Palestiniens, lesquels auraient causé les incidents sanglants survenus dans de nombreuses villes syriennes.

Le fossé entre le pouvoir et la rue s’est élargi, car Al-Assad avait promis ces réformes en 2000, après son ascension au pouvoir, dans ce qu’on a appelé le printemps de Damas, qui n’a duré que quelques mois.

Puis, il a renouvelé ses promesses en 2005 après avoir retiré ses forces du Liban sous la pression du Conseil de sécurité. Mais il n’a mis en œuvre aucune promesse, bien qu’il ait réussi à se débarrasser de l’ancienne garde héritée de son père. Son adjointe, Bossayna Chaabane, a dernièrement déclaré qu’il confirmait le droit de manifester pacifiquement et qu’il ordonnait de ne pas utiliser la violence contre les manifestants. Mais quelques heures après ces déclarations, des dizaines de manifestants ont trouvé la mort dans les rues syriennes par les balles des forces de sécurité.

A Washington, la secrétaire d’Etat fait face à de fortes moqueries, elle, qui a qualifié le président Al-Assad de leader réformateur, selon le sénateur John Kerry, le président du comité des affaires étrangères au sénat. Les politiques du président Obama font également l’objet de lourdes critiques, car elles ignorent les comportements du régime syrien au Liban et ses relations avec le Hezbollah et flattent même Al-Assad dans l’espoir de réussir à briser les relations de coalition entre Téhéran et Damas. Ce qui s’avère impossible. Les réclamations du congrès s’accrut pour que l’administration d’Obama adopte une position plus sévère envers Damas, après l’augmentation du nombre de victimes parmi les manifestants.

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