Al-Ahram Hebdo, Livres | Le renversement de la monarchie

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 Semaine du 13 au 19 avril 2011, numéro 866

 

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Histoire . L’échec de la monarchie égyptienne (1942-1952) est un intéressant ouvrage de deux volumes qui vient d’être publié par l’Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO) du Caire.

Le renversement de la monarchie

La décennie 1942-1952 est une partie très importante de l’histoire moderne de l’Egypte. C’est le moment de la prise de conscience, par la fraction en mutation du corps social, de l’inadéquation du pouvoir avec la société. L’explosion démographique, le développement du phénomène urbain et la modernisation de l’Egypte engagée au XIXe siècle ont fait émerger de nouvelles catégories sociales (classe ouvrière et classe moyenne formée à l’occidentale) qui remettent en cause l’ordre social traditionnel, fondé sur la propriété de la terre. Le pouvoir politique est, par contrecoup, atteint par ces évolutions : élément et expression de l’organisation sociale, il est interpellé et affronté.

Le premier volume de ce livre d’Anne-Claire de Gayffier-Bonneville traite cette partie importante de l’histoire égyptienne en appuyant sur la prise en conscience des inégalités sociales, d’une part, et le pouvoir politique égyptien qui ne répond pas aux aspirations de la société d’autre part. On pensait à l’époque que la classe politique était éloignée du reste de la société. La personne du souverain ne s’est pas, seule, attiré la défaveur populaire ; le pouvoir politique, dans toutes ses composantes, pâtit de n’avoir pas su emporter l’adhésion de la société égyptienne. Les nouvelles catégories sociales urbaines contestent le pouvoir politique qui est l’expression d’un ordre social très inégalitaire, en corrélation avec les structures foncières du pays. Comme les élections, faussées par le clientélisme dans les campagnes, voire truquées, ne leur permettent pas d’exprimer leur mécontentement, elles pratiquent l’abstention, adhèrent à des mouvements contestataires et parfois recourent à la violence. « La politique menée depuis la fin de la seconde guerre mondiale n’a pas satisfait les attentes du peuple égyptien ; la classe dirigeante est très souvent apparue comme plus dévouée à ses intérêts propres qu’à ceux du pays ; les institutions démocratiques, enfin, sont rendues responsables de l’accession à la direction du pays de personnalités décevantes politiquement et de moralité équivoque », explique l’auteur. Agrégée, docteur en histoire et diplômée d’arabe, l’auteur du livre, Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, est maître de conférences en histoire contemporaine. Ses travaux portent surtout sur l’Egypte et le Soudan au XXe siècle.

Le deuxième volume du livre aborde le mécontentement social du pouvoir, les scandales et la corruption de la classe dirigeante, ce qui a causé des affrontements violents entre le pouvoir et le mouvement communiste. La conséquence était donc le rejet du pouvoir, la fuite du roi, l’incendie du Caire et la Révolution.

Le 26 juillet 1952, le roi Farouq quittait l’Egypte à bord de son yacht après avoir abdiqué en faveur de son fils. L’irruption, trois jours auparavant, des officiers libres sur la scène politique égyptienne l’avait contraint à cette extrémité. L’abdication de Farouq scellait l’échec de la première expérience de démocratie parlementaire de type occidental en Egypte.

Amira Samir

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