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 Semaine du 13 au 19 avril 2011, numéro 866

 

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Révolte . Deux de nos fidèles lecteurs comparent la révolte arabe à un tsunami et s’interrogent si les dictateurs d’hier seront les démocrates de demain.

Un tsunami déferle sur le monde arabe

Tous les rois et chefs d’Etat arabes ont perdu leur sommeil en voyant le raz-de-marée qui a emporté Ben Ali et Moubarak. Tous ces régimes qui gouvernent d’une main de fer et qui se croient propriétaires éternels de leur pays, alors qu’ils ne sont que des « tigres en papier », pour reprendre le terme de Mao Tsé-Toung, sont aujourd’hui sur des charbons ardents. Dans tous ces pays arabes où les peuples veulent en finir avec leurs tortionnaires, l’on assiste à un changement à bâtons rompus dans les discours des dirigeants. Chaque dirigeant au pouvoir espère être épargné par le tsunami et prend l’initiative de faire des réformes. Il a fallu donc des centaines de morts et des milliers de blessés (en Tunisie et en Egypte) pour que ces « tortionnaires » acceptent d’instaurer la démocratie, alors qu’ils étaient sourds aux appels de détresse de leur peuple qui souffre depuis des années. De qui se moque-t-on ? Peut-on croire que les dictateurs d’hier puissent devenir des démocrates aujourd’hui ou demain ?

Après les Tunisiens et les Egyptiens, les Yéménites et les Syriens sont en train de changer leur système politique, voire de leurs sociétés. A qui sera le tour dans les jours, les semaines ou les mois à venir ? C’est difficile de répondre à cette question puisque le tsunami est généralement imprévisible et prend de court toutes les prévisions. Mais on peut imaginer que tous les dictateurs sont en train de préparer leurs valises, car al-rahil (le départ) est inéluctable pour eux tôt ou tard. Les peuples veulent s’émanciper et pouvoir choisir démocratiquement ceux qui les gouvernent. Ils veulent vivre librement et dignement. Ils veulent un pouvoir qui instaure la justice pour tous. Ils ne veulent plus que leurs richesses soient dilapidées par des voleurs au pouvoir qui n’ont aucune gêne à vivre dans l’opulence, alors que la majorité du peuple vit en dessous du seuil de pauvreté. Enfin, ils veulent vivre dans un système politique et social juste, où les richesses nationales sont réparties équitablement sur l’ensemble des citoyens.

L’Histoire nous a appris que la lutte des peuples gagne à la fin et que la victoire des peuples est irréversible. Que le combat pour l’émancipation des peuples arabes continue jusqu’à la victoire finale, car les droits ne se donnent pas mais s’arrachent !

Chérif Boudelal,
France.

Kadhafi, néron de la Libye

Je n’arrive plus à comprendre ce qui se passe en Libye. Comment un président peut-il devenir l’ennemi de son peuple ? C’est vrai qu’il s’agit de Mouammar Al-Kadhafi, considéré longtemps comme une personne controversée et dotée d’un caractère incompréhensible, et surtout instable. Mais la stratégie qu’il mène avec les Libyens est inadmissible. Deux jours après le début de la « guerre » entre l’opposition et l’armée loyaliste libyenne, soutenue par des mercenaires venus d’Afrique, une anecdote a été lancée selon laquelle Kadhafi aurait dit à ses partisans que le jour où il fut président, la population libyenne était de 2 millions d’habitants et le jour où il quittera le pouvoir, la population sera aussi de 2 millions d’habitants (ndlr : la Libye compte aujourd’hui 7 millions d’habitants). Une plaisanterie qui, malgré sa banalité, décrit parfaitement l’esprit de Kadhafi. Malgré mes soucis, quant à une ingérence de certains pays dans les affaires internes de la Libye, je pense que c’est la seule solution logique pour mettre fin à cet enfer. Je pense que la tyrannie de Kadhafi a dépassé celle de Néron qui, prisonnier de sa folie, a incendié Rome.

C’est vrai autant pour Kadhafi que pour tout autre tyran, le pouvoir procure un certain éclat, mais l’injustice ne dure jamais longtemps.

Nermine Zaki,
Alexandrie.

Une vidéo inouïe

L’une des vidéos sur YouTube a récemment eu un succès incomparable. Raison : on y voit un comité national tunisien en train d’évaluer la fortune de l’ex-président Ben Ali.

Lorsque mes amis m’ont parlé de cette vidéo, je ne les ai pas crus. je n’ai jamais imaginé qu’il pouvait y avoir une incarnation de l’histoire de Ali Baba et les 40 voleurs, seulement que cette fois-ci, Ali Baba était lui-même le voleur.

La vidéo commence par une présentation de quelques meubles très chics ; quelques secondes plus tard, on voit que ces meubles et ces armoires contiennent des liasses de billets qui portent le cachet de la Banque Centrale de Tunisie. Personne n’y a touché sauf monsieur le président.

Comme dans les films américains de mafieux, M. Ben Ali possédait une bibliothèque qui, à première vue, paraît pleine de livres et de documents. Mais il s’avère que ce n’est qu’un coffre-fort de plusieurs milliers de billets de dollars et d’euros. Un des membres du comité, tenant à la main un paquet d’euros, l’a estimé à un million de dinars tunisiens.

Tout cela sans compter les bijoux appartenant à l’ex-première dame tunisienne et les cadeaux fastidieux offerts à la famille de Ben Ali durant ses mandats de président.

Pendant quelques nuits, j’ai souffert d’une certaine insomnie causée par cette vidéo, non pas à cause des choses incroyables que j’ai vues, mais parce que je n’arrivais plus à comprendre comment des responsables et des chefs d’Etat de ce monde pouvaient vivre dans une telle aisance pendant que leurs peuples sont plongés dans les souffrances ! En fait, le président est en premier lieu un serviteur de l’Etat et du peuple. Ainsi étaient les principes de la révolution française. Mais peu à peu, tout cela a été oublié et aujourd’hui, c’est surtout pour faire fortune que l’on cherche à devenir président.

Mona Hassan,
Le Caire.

Que les corrompus soient jugés

J’aimerais remercier toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo qui a fait une couverture remarquable de la révolution du 25 janvier. Mais permettez-moi de débattre avec tous les lecteurs de cette question restée sans réponse : Pourquoi tout ce retard dans la réalisation des revendications de la révolution, notamment celles ayant un rapport avec le jugement des grands corrompus ? Pourquoi provoquer de nouveau la colère du peuple qui a offert la vie de ses enfants, morts en martyrs sur la place Tahrir, pour retrouver sa liberté et sa dignité ? Pourquoi donner le temps aux grands voleurs et aux éléments corrompus de la Sécurité de l’Etat de s’organiser de nouveau et constituer un vrai danger pour l’Egypte ? Notre peuple égyptien est connu pour sa bonté, mais « Il faut se méfier de l’eau qui dort », comme dit le proverbe. Je voudrais lancer un appel au Conseil suprême des forces armées, le priant de traduire en justice les grands voleurs qui ont acquis leurs fortunes de manière illégale, afin que le peuple sente véritablement que l’Egypte est au seuil d’un tournant historique après la révolution bénie du 25 janvier.

Mohammad Achraf,
Mansoura.

 




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