Les
islamistes à nouveau favoris
Le
deuxième tour des élections législatives commence ce
mercredi dans 9 gouvernorats (Guiza, Béni-Soueif,
Ménoufiya, Charqiya, Ismaïliya, Suez, Béheira, Sohag et
Assouan) avec pour enjeu le tiers des 498 sièges du
futur Parlement. Le courant islamiste, représenté par le
Parti Liberté et Justice (PLJ), bras politique des
Frères musulmans, et par le parti salafiste d’Al-Nour,
part à nouveau grand favori du scrutin. Les islamistes
cherchent à conforter leur large avancée obtenue au
premier tour, organisé le 28 novembre et durant lequel
les Frères et les salafistes avaient raflé à eux seuls
environ 70 % des sièges (48 % pour les Frères et 21 %
pour les salafistes).
En
face, les libéraux, qui ont remporté environ 12 % des
suffrages au premier tour, tenteront de faire barrage.
Ce duel islamistes/libéraux semble déjà acquis pour les
islamistes. Divisés lors du premier tour, les libéraux
tentent de se regrouper. Le Bloc égyptien, principale
composante libérale, a annoncé cette semaine qu’il
coordonnerait avec 7 autres partis (la Révolution en
continu, la Justice, le Front démocratique, la Réforme
et le développement, le Mouvement égyptien et la
Coalition des jeunes de la révolution) au sujet des
circonscriptions individuelles. Objectif : éviter la
dispersion des voix et faire barrage aux islamistes.
Mais
les Frères et les salafistes ont mobilisé leur électorat
dans les 9 gouvernorats du scrutin et ont lancé une
campagne contre les libéraux. Ce deuxième tour peut-il
apporter des surprises ? C’est peu probable. Les Frères
semblent bien partis pour l’emporter. Très organisés,
ils sont bien implantés dans les gouvernorats et
disposent d’une popularité supérieure à celle des
libéraux qui, loin de leurs fiefs du Caire et
d’Alexandrie, ont peu de chance de faire des prouesses.
Ce deuxième tour des législatives semble joué d’avance.
Al-Ahram Hebdo