Haltérophilie . L’Egypte a réalisé une très bonne performance aux
Mondiaux qui se sont achevés le 27 septembre à Antalya. Tareq
Yéhia (77 kg) a remporté 2 médailles de bronze.
Bilan.
Une participation fructueuse
Tareq Yéhia
est un nom à retenir dorénavant. C’est le nouvel espoir de l’haltérophilie
égyptienne. Surprenant, ce jeune homme âgé de 22 ans a remporté deux médailles
de bronze lors des Championnats du monde qui ont eu lieu du 18 au 27 septembre
à Antalya (Turquie). L’Egyptien a
remporté les deux médailles dans la catégorie de 77 kg à l’épaulé-jeté
réalisant 199 kg et au total avec un soulevé de 356 kg, tandis qu’il a terminé
6e à l’arraché avec 157 kg. Il a terminé à la 3e place derrière l’Arménien (373
kg au total) Tigran Martirosyan
et le Chinois Xiaojun Lu (370 kg au total). « La
performance de Tareq Yéhia
est excellente. S’il avait réalisé un soulevé de 200 kg à l’épaulé-jeté, il
aurait remporté l’or. Durant l’entraînement, il avait réalisé 203 à
l’épaulé-jeté », affirme Mohamad Osmane, entraîneur
de la sélection nationale. La dernière fois que l’Egypte avait remporté des
médailles aux Mondiaux c’étaient deux de bronze en 2006 par Mohamad Ehssane Attiya et Nahla Ramadan. Depuis, elle a connu une traversée du
désert.
Yéhia fait partie de la nouvelle
génération de l’haltérophilie égyptienne. Après avoir intégré la sélection
nationale en 2006, il a réalisé plusieurs médailles, aux Championnats d’Afrique
et aux Jeux Méditerranéens 2009. Sa première participation aux Mondiaux était
en Thaïlande en 2007, où il a terminé 20e. Au cours de cette année, il a
réalisé le meilleur classement mondial pour l’Egypte en se classant à la 6e
place. Les deux médailles ont été le fruit d’un travail assidu durant les
dernières années. Grâce aux deux médailles de Yéhia,
l’Egypte a obtenu la 9e place au classement final pour la qualification
olympique. Première étape qualificative pour la grande aventure olympique de
2012, la compétition se révélait cruciale pour l’ensemble des nations engagées,
avec l’objectif affiché d’engranger le plus de points possibles. En effet, les
strapontins pour le rendez-vous londonien s’obtiennent de manière collective
dans ce sport de force. D’où une volonté de prendre une option sur les quotas
olympiques par équipe. Raison pour laquelle ces Mondiaux ont réalisé un record
dans le nombre de participations, avec presque 1 200 haltérophiles représentant
86 nations. Et cela, pour participer aux premiers Championnats du monde
qualificatifs pour les Jeux Olympiques (JO) de Londres 2012. Selon le système
de qualification olympique pour l’haltérophilie, les nations récoltent des
points à travers leurs haltérophiles, selon leur classement aux Mondiaux 2010
et 2011. Les pays qui occupent un classement entre les 1re et 6e places
pourront disputer les JO avec une équipe complète. Tandis que les nations qui
se classent entre les 7e et 13e places iront à Londres avec 5 haltérophiles. «
En se classant à la 9e place, nous avons réalisé notre but », dit Amr Ramadan,
entraîneur de la sélection.
Mais
le classement de l’Egypte n’est pas dû seulement aux médailles de Yéhia, mais également aux autres résultats de ses
coéquipiers. Parmi les bons classements, une 7e place obtenue par Ibrahim
Ramadan (77 kg) et une autre 7e place réalisée par
Mohamad Ehssane (+105 kg). En fait, l’Egypte avait
d’autres chances de remporter d’autres médailles par Mohamad Ehssane, ancien champion du monde juniors, et Ragab Abdel-Hay, qui vient de remporter une médaille
d’argent et une de bronze aux Championnats du monde juniors en juin dernier. Mais
malheureusement, ces deux haltérophiles avaient subi des blessures, ce qui a
affecté leur niveau. Il est à noter que le classement de l’Egypte aurait pu
être meilleur si Mohamad Abdel-Tawab, en 69 kg,
n’avait pas été éliminé en échouant à réaliser le soulevé de l’épaulé jeté.
Chez
les dames, la performance n’était pas très mauvaise malgré l’absence de
médailles et la 14e place au classement final. L’équipe féminine avait disputé
ces Mondiaux sans la star Nahla Ramadan, ancienne
championne du monde, qui souffre encore de blessures. Les filles qui ont
disputé ces Mondiaux sont très jeunes et sans grande expérience. La seule
athlète expérimentée était Esmat Mansour (69 kg), ancienne championne du monde
juniors. Elle a réalisé la meilleure performance égyptienne chez les dames en
terminant 8e. « C’est un bon résultat pour Esmat, surtout qu’elle a réalisé de
nouveaux records personnels avec 103 kg à l’arraché, 124 kg à l’épaulé-jeté et
227 kg au total », dit Mohamad Osmane.
Les
responsables ont misé sur la jeune Abir Abdel-Rahmane, qui avait remporté 3 médailles d’argent aux
Mondiaux juniors en juin dernier. « Deux jours avant les Mondiaux, elle a subi
une blessure au dos. Il était prévu
qu’elle ne participe pas à la compétition, mais elle a insisté pour récolter
des points », confie Mohamad Ehssane.
Selon
les observateurs, la performance égyptienne à Antalya paraît satisfaisante et
les jeunes haltérophiles sont très prometteurs pour l’avenir. « Aujourd’hui,
l’Egypte possède une nouvelle génération capable de rééditer les exploits de la
génération des débuts des années 2000. Mais elle a besoin d’un peu de temps
pour acquérir l’expérience nécessaire », conclut Amr Ramadan. Au prochain
rendez-vous à Paris, pour les Mondiaux 2011 .
Doaa Badr
Charm Al-Cheikh porte bonheur à Nicol
La Malaysienne Nicol David a battu l’Egyptienne Omniya Abdel-Qawi 3-0 (11-5, 11-8, 11-6) en finale du Championnat du monde dames de squash, qui s’est terminé à Charm Al-Cheikh mercredi dernier. David (27 ans) a ainsi remporté pour la cinquième fois le titre le plus prestigieux de la discipline, égalant ainsi le record de l’Australienne Sarah Fitz-Gerald, légende du squash féminin. « C’est formidable de pouvoir réussir quelque chose qu’elle a déjà réalisé. C’était vraiment une très grande joueuse. Je voulais vraiment remporter ce titre et j’étais très concentrée lors de toutes les rencontres », a dit David. En effet, l’actuel numéro 1 du monde a écrasé la concurrente en remportant toutes ses rencontres sur l’unique score de 3-0, en passant par trois Egyptiennes, à savoir Farah Abdel-Méguid (16es de finale), Ranim Al-Weleili (8es de finale) et Omniya Abdel-Qawi (finale).
Cette dernière est la première Egyptienne à avoir jamais disputé une finale du Championnat du monde féminin. « C’était un grand exploit pour moi d’arriver jusque-là. Je jouais à domicile et le public me supportait. C’était un sentiment génial. Je remercie toutes les personnes qui ont contribué à mon succès », a-t-elle affirmé. Abdel-Qawi, numéro 6 mondial, ne pouvait sûrement pas franchir l’obstacle David qui domine le classement WISPA (classement mondial des joueuses professionnelles de squash) depuis août 2006 .