Gaz
Naturel
.
Israël a fait
connaître
sa
ferme intention de s’accaparer
les réserves
d’une
importante découverte en
Méditerranée, qui
devrait
conduire à modifier les
concessions des grandes
entreprises
étrangères.
La main
sur la
richesse
L’époque
des conventions gazières
semble
terminée en Israël. Dorénavant, le pays
ne se
contentera pas des 12,5 %
qu’il
recevait de la production de gaz
ou de
pétrole sur son
territoire
depuis 1952. Car
il a
annoncé la semaine
dernière
une importante
découverte de
gaz naturel
en Méditerranée,
dont les
réserves sont
estimées à
des milliards de dollars, et qui
devrait faire du pays un
des grands
exportateurs de gaz
dans le monde.
Alors le
gouvernement israélien
veut modifier
ses
accords avec les entreprises
étrangères
œuvrant dans le pays
afin de
mettre la main sur la
plus grande
partie de cette
découverte. « Il
est temps
que nous
en profitons.
Nous
avons
longtemps sacrifié
notre part
dans les ressources
gazières », a
déclaré le
ministre israélien des
Finances au journal britannique
Financial Times. Mais
il
faudra
s’attendre à des
négociations
difficiles,
puisque les entreprises
concessionnaires
s’opposent
à une
telle
démarche.
Israël
se prépare
ainsi à
une guerre avec
l’entreprise
britannique British Petroleum
(BP), en charge de travaux
d’exploration au
Moyen-Orient.
Un de ses
responsables a
assuré dans
des déclarations au Financial
Times que
l’entreprise n’acceptera
pas d’avenants aux
contrats
actuels. D’ailleurs,
il
estime que
pour l’instant,
cette
découverte ne
vaut rien
et que « les
coûts
dépasseront de loin les profits ».
Le
gouvernement israélien
devra, dans
ce
même
dessein, se livrer
à un face-à-face
avec les pays méditerranéens. En
particulier avec le
Liban et
les entreprises y
œuvrant. Car
l’importante
découverte se
trouve
entre ces
deux pays et
le ministre
israélien des Finances a annoncé
qu’il ne
permettrait pas au
Liban de
profiter de cette
découverte.
Ce dernier a, quant à
lui, menacé
d’avoir
recours à la justice
internationale.
Mais
c’est
l’Egypte qui paiera le
prix le plus cher
de ces
avenants. « Les accords de concession en
Egypte
deviendront les plus mauvais
sur le
niveau mondial,
surtout après les
dernières modifications de
contrats avec
quelques
entreprises étrangères »,
ajoute Amr
Hammouda, expert
pétrolier
à
l’institut Fostat pour
les études
pétrolières. A noter
que
l’Egypte vient de
céder aux
requêtes de BP sur le
partage des productions et
l’entreprise
peut
maintenant s’emparer de
la production totale
du champ du
nord
d’Alexandrie durant
toute la
période d’exploration de
20 ans. Et c’est
ainsi que
le gouvernement
égyptien a
sacrifié la moitié de la
production obtenue
auparavant.
Névine
Kamel