Diplomatie.
Le
président
Moubarak a reçu
lundi dans
la station balnéaire de Charm
Al-Cheikh le vice-président
américain, Joe
Biden.
Les deux
hommes ont
évoqué les
pourparlers indirects
entre
Palestiniens et
Israéliens.
Le
Caire et
Washington coordonnent
leurs positions
Les
pourparlers
indirects entre
Palestiniens et
Israéliens
vont-ils se poursuivre
après l’assaut
israélien
meurtrier contre la
flottille
internationale d’aide
destinée à
Gaza la semaine
dernière
? C’est la question
que l’on
se posait après
cette
attaque qui a déclenché
un déluge
de critiques dans le monde.
L’Egypte, qui
déploie des efforts
intenses pour
relancer les efforts de
paix dans
la région,
craignait que
l’assaut
israélien ne
remette tout en cause.
Et c’est
dans ce
contexte
que s’inscrit la
visite
lundi du vice-président
américain, Joe
Biden, qui
s’est entretenu avec le
président
Moubarak. Quel
fut l’objet
de la rencontre
exactement
? « L’assaut
israélien
contre le navire
turc qui
transportait de l’aide
humanitaire
a entraîné
une faible
réaction des
Etats-Unis. Or, Le
Caire
craint que
cet
assaut ne
menace les fragiles
pourparlers de
paix
indirects menés
entre
Israéliens et Palestiniens
sous
l’égide des Etats-Unis »,
analyse
Amin Al-Mahdi,
politologue. Et
d’ajouter
: « L’administration
américaine
n’exerce pas une
vraie
pression sur
Israël ».
Malgré l’indignation
internationale
après l’assaut
israélien,
l’administration américaine
s’est
abstenue de condamner
cet assaut.
Joe Biden,
lui-même, avait
déclaré
dans un premier temps
qu’Israël
avait le droit
absolu de
défendre sa
sécurité, tout en
soulignant
qu’il fallait
trouver une
solution à la
mauvaise situation
à Gaza. Le
Caire aurait
reçu des assurances de
Washington que les
pourparlers
indirects ne
sont pas
remis en cause après
l’assaut
israélien.
Biden
est arrivé
lundi à
Charm Al-Cheikh, en
compagnie de
hauts
responsables de la Maison
Blanche et d’officiels de la
sécurité
nationale, afin de
discuter de la tension qui
est montée
dans la
région. Le vice-président
américain
devait initialement se
rendre en
Egypte en mars, mais la
visite
avait été
annulée à
la suite de l’hospitalisation
du chef de
l’Etat égyptien. «
L’Egypte et
les Etats-Unis
devraient
coordonner leurs
positions envers
Israël après
cet assaut
meurtrier
s’ils veulent
tous les
deux que les
pourparlers
indirects entre
Palestiniens et
Israéliens se
poursuivent en
tant
qu’étape devant
mener à
des négociations
directes »,
explique Amin Al-Mahdi.
L’Egypte
aussi a mesuré
sa
réaction par rapport aux
Israéliens. «
L’Egypte a
utilisé la formule
briser le
blocus israélien
sur la
bande de Gaza et s’est
abstenu de
recourir à des
déclarations plus
fermes
comme Israël
doit lever
immédiatement le blocus
imposé à
Gaza utilisées par
l’Arabie
saoudite », ajoute Al-Mahdi.
Le chef de la
diplomatie, Ahmad Aboul-Gheit,
a déclaré
que les pourparlers
indirects se
poursuivraient.
« Toute
suspension des pourparlers
indirects
porterait atteinte aux
espoirs
palestiniens de voir la
création d’un
Etat », a-t-il
ajouté.
Chérif
Ahmed