Al-Ahram Hebdo, Voyages | « Toute source historique a ses richesses à exploiter »
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 19 au 25 mai 2010, numéro 819

 

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Voyages

Histoire. Entretien avec Amina Al-Bendari, professeur-adjoint de civilisation islamique à l’Université américaine, qui souligne l’intérêt de la diversification des sources historiques.

« Toute source historique a ses richesses à exploiter »

Al-Ahram Hebdo : Que représente pour l’Histoire l’étude des différents actes juridiques ?

Amina Al-Bendari : On cherche à encourager historiens et chercheurs, surtout les jeunes, à étudier les multiples récits de l’Histoire officielle et non officielle. Les chercheurs sont censés proposer de nouvelles et différentes méthodes d’études et les utiliser. Il faut par exemple trouver de nouvelles interprétations, comparer entre les récits et les sources historiques, même si elles se contredisent.

Pouvez-vous donner des exemples sur les différentes formes de sources historiques ?

— Les sources varient entre les documents qu’on trouve dans les archives des tribunaux, les récits, les correspondances, les autobiographies et autres. Bref, tout témoignage arrivé du passé est un produit relevant d’un contexte historique précis. C’est-à-dire que toute source historique est fertile et a ses richesses à exploiter.

— De votre point de vue, quelles sont les plus importantes études faites se basant sur des sources non officielles ?

— Il y en a plusieurs. Par exemple, le Dr Magdi Guirguis a présenté un exposé qui explique la modification de la représentation de l’histoire copte au cours du XVIIIe siècle d’après les sources non officielles celle de Dr Insaf Omar traite les archives des fatwas de l’imam Mohamad Abdou comme matière d’étude de l’histoire sociale, intellectuelle et politique. Il y a aussi, le papier de Malak Labib, qui a utilisé les statistiques comme nouvelle méthode d’expliquer la gestion de l’occupation anglaise, de même qu’Anne Clément, dont l’exposé brosse les dossiers des procès comme source d’étude de la réalité sociale et politique d’une couche sociale marginalisée : les paysans. Ces recherches comprennent d’intéressants points assez nouveaux, à l’instar des sources exploitées et les moyens de leur utilisation ainsi que les sujets abordés. Je suis ravie d’écouter le papier de Rania Abdel-Rahmane, qui met le point d’orgues sur les papyrus arabes et la possibilité de les exploiter dans l’étude de l’histoire sociale. Malheureusement, c’est rare de trouver des chercheurs arabes qui s’intéressent à ces documents. Son exposé fait un éveil aux étudiants égyptiens quant à l’importance et la richesse de ces manuscrits.

Historiens et archéologues sont deux faces d’une seule monnaie. Qu’en pensez-vous?

— Il faut que la relation entre les historiens et les archéologues soit étroite et très forte. Mais la séparation qui se trouve actuellement entre les deux est due au système d’enseignement qui limite l’étude des documents à la description de la forme dans la plupart du temps. Documents et objets archéologiques sont les résultats concrets du passé sur lequel on quête. On ne peut jamais les comprendre loin du contexte historique qui les a produits.

Propos recueillis par Doaa Elhami

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