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Judo.
La Coupe du monde
du Caire
s’est achevée
le 16 mai avec
un grand succès pour
l’Egypte qui a
remporté une
médaille d’or
et deux de bronze.
Des
médailles et
de la joie |
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Dimanche
16 mai, 15h,
l’enthousiasme a
atteint son
apogée à
la salle
couverte du
club Ittihad Al-Chorta.
Les fans, qui ont
rempli les
gradins, encouragent avec
toutes
leurs forces, car c’est
le dernier combat de la Coupe du
monde du
Caire, la finale de la catégorie
de +100 kg qui affronte le
seul
Egyptien candidat pour
une
médaille d’or,
Eslam Al-Chahabi,
au Lithuanien Marius
Paskevicins. A la première
minute, l’Egyptien a
perdu un
point et le silence a régné
dans la
salle. A la 3e minute du
combat, Al-Chahabi a
réalisé un
ippon et la
salle a sauté de joie. Pour
célébrer la seule
médaille
d’or égyptienne
à cette
Coupe du monde, les
bénévoles
ont difficilement
soulevé Al-Chahabi
sur leurs
épaules pour faire le tour de la
salle. «
C’est magnifique, la
compétition
s’est bien
clôturée avec
l’hymne national », lance
un des
jeunes volontaires. En
fait, lors de
cette Coupe
du monde, l’Egypte a
réalisé une
excellente performance en
remportant
une médaille
d’or, deux
de bronze et
trois en 5e place. Les médaillés
de bronze sont Hussein Hafez
(-73 kg) et Ramadan
Darwich (-100 kg),
médaillé de bronze aux
Mondiaux 2009.
Ce dernier a
réalisé le match le plus
spectaculaire
dans la
compétition, lors de son
combat pour la médaille de
bronze contre le
Hongrois Daniel
Hadfi. En 30
secondes,
Darwich a remporté le
match par un
ippon impressionnant. «
Mon but était de
décrocher la
médaille
d’or pour donner la joie
à ces
fans. Mais,
merci Dieu pour la
médaille
d’argent, surtout
que Eslam
Al-Chahabi a
rendu le public
comblé de joie avec
sa médaille
d’or »,
confie Darwich.
«
Je suis
totalement
satisfait de la performance de
mes judokas.
J’ai déjà
prévu de remporter
deux
médailles et
j’en ai
remporté 3 en plus de
trois 5es places.
Il faut
donner beaucoup
d’importance
à ces
5es places qui ont
été
obtenues par de très
jeunes judokas qui
ne sont
pas les titulaires de la
sélection
nationale. Ce
sont les
numéros 3 ou 4,
ce qui
signifie que
nous avons
une bonne
base », déclare
Bassel Al-Gharabawi,
directeur technique de la
sélection
égyptienne, avec une
voix
enrouée à cause des
cris lancés
durant les combats de
ses judoka. Il
ajoute
: « C’était
une
compétition d’un très
haut niveau. Notre performance a
prouvé que
l’Egypte
est
une des grandes nations
de la discipline. Il est
à noter
que je
dispute ce
tournoi sans Hicham
Mesbah,
médaillé de bronze aux Jeux
Olympiques (JO) 2008, et
Hatem
Abdel-Aakhar, vice-champion
d’Afrique ». Cette
compétition
signe la date de naissance
de plusieurs
jeunes judokas qui
ont réalisé
des parcours
excellents. En
catégorie -60 kg,
Mohamad
Mounir a réalisé un bon
parcours, en 66 kg Ahmad
Awad, en 73 kg
Zein Ali
Medhat qui sera une
révélation
dans l’avenir, en 81 kg
Mohamad Ali,
Eslam Hadad
et Mohamad
Darwich et en 90 kg, Abdel-Réhim
a réalisé
une grande surprise en
disputant les demi-finales,
surtout
qu’il est le
numéro 3
égyptien. La plupart de
ces judokas
sont âgés
entre 18 et
20 ans. « L’organisation de
cette Coupe
du monde en Egypte a
beaucoup bénéficié de
l’évolution
du judo égyptien.
J’ai
pu faire
participer les
jeunes qui
sont les numéros 2, 3
ou 4 dans
la sélection
nationale. En fait
l’organisation de la Coupe
du monde
était mon
idée au début et j’ai
affronté beaucoup
d’objections.
Mais
nous avons
prouvé que
l’Egyte est
capable d’organiser un
tel
événement », souligne
Bassel Al-Gharabawi.
Malgré
quelques
problèmes d’organisation
dus au
manque d’expérience,
dans
l’ensemble, la compétition
s’est bien
déroulée. « Le
Comité national
du sport
nous a beaucoup aidés
pour
l’organisation de cette
Coupe du monde.
Aujourd’hui,
nous avons
des équipements d’un
très haut
niveau convenables
à cette
sorte de
tournois, tels les
grands plasmas qui se
trouvent
dans tout le stade, les
caméras de
très haute technique propre
au judo et qui sont
connectées aux
ordinateurs et les
ordinateurs
connectés directement
à
l’Internet pour annoncer
les résultats en direct.
Cette
compétition a coûté
près de 700 000 L.E.
Mais
il
est à
noter que
ces
équipements seront
utilisés
dans les prochains
tournois,
surtout que
l’Egypte
organisera cette Coupe
du monde
chaque année.
J’espère
que dans
l’avenir
nous aurons des sponsors
pour la compétition pour
avoir plus de
revenus »,
affirme Gamal
Saad,
directeur de la Fédération
égyptienne.
Après
ce
tournoi, le judo
égyptien
paraît sur la
bonne voie.
Cette
saison, les judokas
ont encore
d’autres étapes
à franchir.
La semaine
prochaine,
ils participeront
au Grand chelem de Rio de
Janeiro. En juillet,
il y
aura le Grand chelem de
Moscou. Ces
tournois
sont d’une
grande importance, car
ils
sont parmi
les tournois
qualificatifs pour les JO de
Londres 2012.
Et le but principal sera les
Championnats
du monde de Tokyo en
septembre.
Doaa
Badr
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3 questions
à
Eslam Al-Chahabi,
seul
Egyptien médaillé
d’or à
la Coupe du monde.
« Je suis
très
heureux de la joie des Egyptiens
»
Al-Ahram
Hebdo
: Comment vous
sentez-vous après
avoir
remporté cette
médaille
d’or ?
Eslam
Al-Chahabi
:
La joie
m’a comblé.
J’ai senti
l’importance de
cette
médaille après l’avoir
remportée et
senti la joie des fans.
Je
suis
très heureux de la joie
des Egyptiens.
En fait, je
n’ai pas
imaginé ces sentiments.
Jouer au milieu de
ces fans
charmants était
magnifique.
Bien sûr,
cela était
un lourd
fardeau et
j’ai joué
sous le stress,
mais j’ai
joui de
cela surtout après
avoir
remporté la médaille.
Il faut
noter que
la compétition
était d’un
très haut niveau avec la
présence des
meilleurs judokas
du monde.
Mon parcours
n’était pas facile,
surtout en
demi-finales contre le
Russe Sergey
Prokin. La finale
était le
match le plus difficile
devant le
Lituanien Marius Paskevicins,
3e aux Mondiaux. Durant le
tournoi,
j’ai prouvé
mon
niveau.
— Cette
année, votre
niveau a
connu un grand
progrès.
Quel est le
secret ?
— C’est
vrai. Cette
saison,
j’ai réalisé
un parcours
exceptionnel.
J’ai
remporté une
médaille de bronze
à la Coupe
du monde de Vienne,
une
médaille d’or au Grand
Prix d’Allemagne,
une
médaille d’or aux
Championnats
d’Afrique et
enfin cette
médaille
d’or. Grâce
à mes
performances, j’occupe la 3e
place au classement
mondial de ma
catégorie.
C’est un bon retour pour
moi ;
il est
à noter
qu’en 2006 et 2007,
j’ai
effectué 2 opérations de
déchirure de ligament,
donc j’ai
recommencé
mon jeu en 2008.
Je crois
qu’aujourd’hui,
je suis
devenu plus
expérimenté et je
m’entraîne avec plus de
concentration. Encore maintenant,
je peux
contrôler
mes nerfs
durant
les matchs,
surtout lorsque
je serai
battu au début.
S’ajoute à
cela la
présence en tête de la
sélection de
mon
ami et mon
ancien
coéquipier Bassel Al-Gharabawi.
— Quel est
votre
objectif cette
saison
?
— Je vise
remporter une
médaille
dans chaque
compétition pour
améliorer
mon
classement et récolter
des points pour la qualification
olympique à
travers les
tournois qualificatifs,
dont le Grand
Chelem de Rio de Janeiro et
celui de
Moscou. Mais
mon
but principal reste les
Championnats
du monde de Tokyo en
septembre
où je vise
une
médaille. Je
n’ai jamais
remporté
une médaille aux
Mondiaux et
je crois
que cette
saison je
suis fin prêt pour
réaliser
cet objectif.
Propos recueillis par
Doaa Badr
3 questions
à
la Française
Stephanie
Rossamaï,
médaillée
d’argent au
Caire et 3e aux JO 2008.
« Je vise les
mondiaux de Paris 2011 »
Al-Ahram
Hebdo
: Comment jugez-vous
votre performance
à cette
Coupe du monde ?
Stephanie
Rossamaï
:
Bien
sûr, je
suis très
heureuse
d’avoir remporté
cette
médaille d’argent.
J’ai perdu
l’or en
faveur d’une forte
concurrente,
l’Ukrainienne
Maryna
Pryshchepa, qui me connaît
bien et
possède des solutions pour
moi tandis
que je
n’ai pas de solutions pour
elle. En fait,
c’est un
peu
compliqué pour moi. A la
sélection
française, j’ai beaucoup
de concurrentes
dans ma
catégorie, donc
je ne
suis
pas le numéro 1
français.
Dans ma catégorie,
il
existe Lucie
Louelle, qui
vient de
remporter la médaille de
bronze aux Championnats
d’Europe, qui se
sont
déroulés en avril dernier
à Vienne
et qui était
sélectionnée pour les
derniers
Championnats du monde en
2009. Il y a encore dans ma
catégorie
Celine Lebrun, 3e au
Grand Chelem de Paris en
février dernier, et
Andey
Tcheumev, 1re au Grand prix de
Tunisie il y a
une semaine.
Donc, c’est
très
compliqué pour moi.
Même si
je
suis
médaillée de bronze aux Jeux
Olympiques (JO) de Beijing 2008,
je ne
suis pas
toujours la titulaire de
l’équipe de France.
— Quels
sont vos
objectifs
dans
l’avenir ?
— Cette
année, je
participerai,
peut-être, au Grand
Chelem de
Moscou le 3 juillet,
puis il
y aura les Championnats
du monde qui
auront lieu en
septembre à
Tokyo. Mais
comme il
y a une
grande concurrence dans
l’équipe de France,
je ne
suis pas
sûre d’être sélectionnée
pour les Mondiaux
cette année.
Sinon, je
me prépare pour
l’année
prochaine,
durant laquelle
il y aura les
Championnats
du monde qui
auront lieu en France.
Donc je
concentre ma force pour la
saison 2011 pour
remporter le
titre de
championne du monde
à Paris.
— Comment jugez-vous
cette Coupe
du
monde ?
— Au niveau de
l’organisation,
il y
avait pas mal de chose, des
choses à
faire et des choses
à ne
pas faire. Au
niveau ambiance, c’est
parfait. Il y
avait encore des
problèmes au
niveau arbitrage,
cela
dérange un peu le
niveau du
tournoi.
Mais dans
l’ensemble,
c’est bien
et le
tournoi était d’un bon
niveau. Je
suis
très
heureuse d’être ici en
Egypte,
mais je
regrette de
n’avoir pas le temps pour
visiter les Pyramides.
A la prochaine.
Propos recueillis par
D.B.
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