Biodiversité.
Des mesures
rapides et
radicales sont
indispensables pour la préservation
et l’utilisation durable
de la diversité,
selon un rapport
récent de
l’Onu.
L’urgence
de sauver la
biodiversité
Lundi
10 mai
est
parue la troisième
édition des Perspectives
mondiales de la biodiversité-3
(GBO-3 pour son sigle en
anglais),
élaborée par la Convention sur
la Diversité
Biologique (CDB).
Le
rapport s’appuie
sur des
évaluations scientifiques,
les rapports nationaux
soumis par les
gouvernements,
et sur
une étude
des scénarios
futurs pour la
biodiversité.
Sujet à
un processus
exhaustif de
révision
scientifique indépendante,
la publication du GBO-3
est l’une
des étapes
importantes principales
de l’Année
internationale des Nations-Unies
de la biodiversité.
Les
Perspectives constitueront des
éléments-clés de discussions
pour les dirigeants
mondiaux et
chefs d’Etat
lors d’une
session extraordinaire de haut niveau
de l’Assemblée
générale des Nations-Unies
le 22 septembre
prochain.
Leurs conclusions seront
au cœur des
débats menés par les
gouvernements
du monde
lors du
Sommet de la
biodiversité de Nagoya qui se
tiendra en
octobre.
Le
rapport GBO-3 conclut
que nous
ne pouvons
continuer d’envisager la
dégradation continue de la
biodiversité
comme un
enjeu
séparé des préoccupations
fondamentales de la
société.
L’atteinte des objectifs
tels que
la réduction de la
pauvreté et
l’amélioration de la santé, de
la richesse et de la
sécurité des
générations
présentes et futures sera
grandement renforcée
si nous
donnons
enfin à la
biodiversité la
priorité
qu’elle mérite.
Dans
sa préface
au rapport GBO-3, le secrétaire
général des Nations-Unies,
Ban Ki-moon,
écrit
: « Pour s’attaquer aux
causes profondes de la
perte de
biodiversité, nous
devons lui
donner une
priorité plus
élevée dans
tous les
domaines de prise de
décision et
dans tous les
secteurs
économiques ».
Le
sous-secrétaire
général et
directeur exécutif
du
Programme des Nations-Unies
pour l’environnement,
Achim Steiner,
ajoute
qu’il y a eu des motifs
économiques-clés
expliquant
pourquoi l’objectif de
biodiversité 2010
n’a pas été
atteint.
Parmi
les découvertes-clés
du rapport :
les cinq
pressions principales
engendrant
directement la perte de
biodiversité (changement
de l’habitat,
surexploitation, pollution,
espèces
exotiques envahissantes
et changements
climatiques)
sont soit
constantes
ou augmentent en
intensité.
Le
rapport a de même
révélé que
les espèces
ayant été
évaluées pour
leur risque
d’extinction
s’approchent, en
moyenne, de
l’extinction, les amphibiens
faisant face au
risque le plus
élevé et
le statut des
espèces de
corail se détériorant le
plus rapidement.
En plus,
l’abondance des
espèces de
vertébrés, basée
sur les populations
recensées, a
diminué de
presqu’un tiers en moyenne
entre 1970 et 2006, et continue
de diminuer
mondialement avec des déclins
particulièrement
sévères
dans les tropiques et
pour les espèces vivant en
eaux douces.
Une
bonne
nouvelle : un progrès
significatif a
été réalisé
dans
l’augmentation des zones protégées
à la fois
sur terre
et dans les
eaux côtières.
Cependant, 44 % des
éco-régions
terrestres (zones avec une
forte proportion d’espèces
et de types
d’habitats partagés) et
82 % des éco-régions marines
n’atteignent pas
l’objectif de 10 %
mis sous
protection. La majorité des
sites jugés
comme ayant
une importance
spéciale pour la
biodiversité se
retrouvent
aussi à
l’extérieur des zones protégées.