Al-Ahram Hebdo,Environnement | Les clubs se mettent au vert
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 19 au 25 mai 2010, numéro 819

 

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Environnement

Initiative. Pour la première fois en Egypte, le Club sportif d’Héliopolis (HSC) vient de mettre en œuvre un projet de tri de déchets à la source. Il fait partie d’une série d’activités pour transformer le club en amide l’environnement.

Les clubs se mettent au vert

A l’entrée du Club sportif d’Héliopolis, un grand panneau publicitaire accueille les membres pour les informer que le club commence un nouveau projet pilote du tri des déchets en coopération avec l’organisation non gouvernementale intitulée « Roh al-chabab » (l’âme des jeunes). Sur ce panneau, l’on voit deux genres de poubelles : beige et marron pour les déchets organiques et bleu et vert pour les déchets inorganiques.

En effet, le concept du tri, bien qu’il soit peu répandu, n’est pas tout à fait nouveau en Egypte. Toujours en coopération avec des ONG, des quartiers comme Al-Korba ainsi qu’une université (celle de Hélouan) l’ont déjà adopté. Mais c’est la première fois qu’un club sportif s’y intéresse.

« Le HSC commence une nouvelle phase dans son histoire, une phase qui vise à souligner les valeurs dans le but de changer les comportements », commence Haroun Al-Touni, président du conseil d’administration du club.

Selon lui, la conservation des ressources naturelles, la préservation de l’environnement et l’adoption des concepts de recyclage et de rationalisation sont devenues des nécessités.

« Nous voudrions prendre le devant tout en espérant que tous les clubs d’Egypte nous suivent pour le bien de notre pays. Le monde change autour de nous et nous devons être au courant et au niveau des grands défis globaux », assure Al-Touni.

A dire vrai, la propreté ne manque pas dans le club. Il est très rare de trouver des ordures par terre ou même de la poussière.

« Nous avons voulu profiter du comportement positif des membres et les habituer à aller plus loin dans la gestion des déchets », souligne le Dr Hossam Allam, chef du comité de l’environnement au sein du club.

En fait, le club dispose de quelque 190 poubelles de tailles et de couleurs différentes qui sont répandues dans tous les coins. Ces poubelles contenaient tous les déchets mélangés. A travers l’association L’âme des jeunes, le club a reçu 70 poubelles de 30 litres et 34 poubelles de 70 litres de couleurs beige et marron afin de les consacrer aux déchets organiques. Des stickers ont été collés sur toutes les poubelles pour aider les membres du club, qui n’ont pas encore retenu le code des couleurs, à savoir différencier entre les poubelles des déchets organiques et inorganiques.

En effet, l’association L’âme des jeunes a commencé ce projet du tri à la source il y a 14 mois. Le projet qui prend fin ce mois de mai 2010 est financé à travers le programme « Naseej » au sein de l’ONG internationale « Save the Children » (sauvons les enfants) avec un montant de 350 000 L.E.

« Le projet visait en général des établissements comme les écoles, les entreprises privées et même les ONG. Jusqu’au mois d’avril dernier, nous avons appliqué le projet dans quelque 265 entreprises, dont des entreprises privées, des écoles de langues, surtout francophones comme les collèges du Sacré-Cœur, des Jésuites, Oasis ainsi que dans deux écoles gouvernementales », explique Dalia Daoud, directrice du projet.

Elle ajoute que l’objectif principal du projet est de sensibiliser les entreprises et les institutions envers le tri à la source.

« Au début, on se réunit avec la direction de l’entreprise. Si elle est convaincue, nous commençons par une session de sensibilisation de 45 mn à une heure pour expliquer tout ce qui a rapport avec les déchets et leur gestion en Egypte. Puis, on commence à expliquer les bienfaits du tri à la source tout en montrant des échantillons des produits de base de recyclage. Ensuite, on établit le système en choisissant les couleurs des poubelles, puis on fournit les quantités de poubelles nécessaires », continue Dalia Daoud.

Le projet insiste surtout sur le fait de faire contribuer chaque individu afin de jouer un rôle dans la société.

Difficile mais non impossible

En général, habituer les Egyptiens au tri à la source est une tâche difficile. Premièrement, car l’individu n’a pas confiance en ce système de gestion des déchets dans le pays, car il paye des frais de propreté et les ordures sont partout dans les rues.

Deuxièmement, il pense que ses efforts seront vains, car le collecteur d’ordures pourrait mélanger de nouveau les déchets qu’il a triés.

Au niveau pratique, Dalia Daoud et son groupe ont envisagé ces défis et même plus.

Dans les écoles par exemple, il n’y a pas d’éboueur qui vient collecter les déchets. C’est quelqu’un de l’école qui se débrouille pour mettre ces déchets dans les grandes poubelles de la rue. « Ces poubelles sont vidées dans les grands camions à bennes qui prennent tous les déchets organiques et inorganiques et les compressent ensemble, ce qui nous rend non crédibles devant les élèves », se plaint Dalia Daoud.

Au club, les gens ne sont pas encore habituées à cela. Il est très fréquent de trouver les déchets organiques dans les poubelles consacrées aux déchets non organiques et vice versa.

« C’est normal », commente Hossam Allam, en ajoutant que ça pourrait prendre un an pour que les membres s’habituent à trier comme il faut. Il dit : « C’est acceptable, les membres doivent prendre leur temps. Tout changement prend du temps, l’essentiel c’est d’arriver à réaliser l’objectif à la fin ».

En fait, ce projet n’est qu’un premier pas dans une série d’activités planifiées par le comité de l’environnement au sein du club pour que ce dernier se mette au vert.

Les enfants du club, pour la première fois, participeront à la célébration officielle de la Journée mondiale de l’environnement prévue le 5 juin prochain dans le parc d’Al-Azhar. D’habitude, ce sont les écoles et les ONG qui participent à cette célébration.

En plus, le club compte organiser des expositions de photos et de dessins au sujet de l’environnement ainsi que des excursions dans les réserves naturelles.

« Je suis capable d’organiser des camps pour les enfants du club (de 9 à 13 ans) dans la réserve naturelle de Wadi Al-Gimal tout en préparant des activités liées à l’écologie, la faune et la flore. Je peux commencer tout de suite avec un groupe de 30 enfants », initie Walid Ramadan, membre du club et expert en écotourisme.

Dalia Abdel-Salam

 

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