Football.
Un de nos
fidèles lecteurs
considère
que ce
sport obsède les consciences, en
particulier
celles des plus jeunes,
et qu’il
devient urgent de leur
faire penser
à autre
chose.
Les
têtes ne
tournent plus
rond
En
Egypte, si
on demande
à un jeune
quel est
son sport préféré,
il répondra
sans réfléchir
: le football.
Celui-ci
occupe la
une de tous les
journaux. Partout, on lit
les infos
sur les footballeurs,
combien
ils
touchent, leur vie
privée,
leurs déclarations et
ainsi de suite.
Et avec le temps, le football
est devenu
de l’opium pour les
jeunes et
même pour toute la
nation. Au lieu de pratiquer
un sport et de
profiter de son temps, les
jeunes sont
tous
devenus des fans de football, des fans qui
encouragent le
jeu chez
eux. Et pendant que les
jeunes de
cette génération
souffrent
du manque de
connaissances
générales,
si on discute avec
l’un d’eux,
on découvrira
qu’il peut
écrire un
livre sur les
règles du
jeu
! Les plus âgés
ne sont
pas moins
concernés. On les voit
aussi dans
les cafés discuter en
détail des
matchs et
à fumer
la chicha, un moment
sacré pour
eux.
D’autre
part, la veille des
grands
matchs, on voit les
gens s’unir
comme si
le pays préparait
un combat. Et
pendant les matchs
internationaux, on se
rappelle
être Egyptiens, et des
drapeaux
sont dressés
sur les
balcons et les voitures.
Comme
si
tout cela
était du
vrai
patriotisme.
Un
autre point
concernant ce
sujet est
la profession de footballeur.
Elle est
devenue un
rêve pour tous les
jeunes.
Autrefois,
on voulait
être docteur,
ingénieur
ou même
journaliste.
Mais la mode de
nos jours
est
de devenir
footballeur. Ce qui
est
logique,
puisque chaque jour on
apprend que
tel club a
payé plusieurs millions
pour acheter un
tel joueur,
alors que
la majorité de la population
est noyée
dans la
pauvreté.
Je
ne
suis pas
contre le football,
absolument pas.
Mais je
suis
contre le fait de
rester
passif, simple supporter et
prétendre que
cela est
un travail en soi.
Medhat
Sayed,
Le Caire.
L’UFE, un
modèle à
suivre
Dans
le cadre de l’année France-Egypte
de la science et de la technologie,
l’Université
Française
d’Egypte (UFE) a offert
un ensemble d’activités
scientifiques aux
élèves des
écoles francophones, et
l’école Girard
d’Alexandrie a
eu tout le
plaisir d’accepter
une invitation.
Arrivées
devant un
établissement
vitré
reflétant un air extrêmement
prestigieux,
deux
personnes très
sympathiques et
accueillantes
nous ont
accueillis.
Il s’agit
du
président de l’université,
M. Omar Lotfi Al-Sayed,
et le vice-président, M.
Jean-Pierre Faugere.
Accompagnés par un des
étudiants de
l’UFE, on
nous a ensuite
offert la chance de
nous
balader dans les
dédales de
l’université qui comporte
3 étages,
renfermant chacun
une des
trois
filières :
ingénierie,
langues appliquées et CSI
(faculté de
gestion et système
d’informations).
Chaque
étage est
équipé de
laboratoires satisfaisant
aux besoins de
chaque
filière. Les élèves de
l’UFE nous
ont
d’ailleurs expliqué les
théories
scientifiques avec beaucoup de
compétence et un grand
intérêt qui
nous a beaucoup excités.
Grâce à
son partenariat avec
plusieurs
grandes universités de
France (Université Paris III,
Sorbonne Nouvelle, Université
Paris IV et
d’autres), l’UFE
peut
envoyer des étudiants
pour y passer un semestre
ou faire
leur master dans un pays
d’Europe.
Je
voudrais
enfin adresser
mes plus
sincères remerciements au
personnel de l’UFE pour
leur effort
lors de notre
visite, en
espérant devenir
un jour un de
ses
honorables étudiants.
Rohanda
Hamed,
Alexandrie.
Gardons
notre
précieux héritage
Lors
d’une
rencontre avec quelques
amis,
tous âgés
d’une
vingtaine d’années,
nous avons
parlé de
nos rêves, de
ce que
nous
voulons faire pour notre
avenir et comment
nous voyons
notre futur
en Egypte.
J’ai
été déçue
lorsque
presque tout le monde a
affirmé son
désir d’émigrer et
chercher sa
chance ailleurs.
Personne
n’a dit
ce
qu’il
allait faire à
l’étranger.
Pourtant,
ils considèrent le
fait de quitter le pays et émigrer
comme la
seule solution de construire
leur futur.
En fait,
beaucoup d’entre
nous
pensent que la vie
ailleurs
est plus belle et plus
gaie, voire
plus facile. Mais
n’oublions pas
qu’ailleurs,
personne ne
récolte sans
semer.
Et c’est
vrai que
beaucoup de pays sont plus
civilisés
que nous,
mais c’est
le peuple qui a
construit
cette civilisation.
C’est eux
qui ont
combattu pour réaliser
leurs rêves,
et c’est
ce qui a fait
que leurs
pays sont plus
civilisés
que d’autres.
Essayons
d’appliquer
ce
cas chez nous en
Egypte. Si
le rêve de
l’émigration nous
habite tous,
alors, qui
restera pour bâtir le
futur de
notre nation ?
Allons-nous
tous laisser
notre belle
Egypte seule
? Est-il admissible de
voir des
centaines de jeunes
noyés en
mer parce
qu’ils
veulent fuir
à tout prix
?
Si
on est si
prêt à
travailler ailleurs pour
fonder son futur,
alors
pourquoi ne pas
travailler chez
nous
? Bâtissons
notre nation au lieu
d’en bâtir
une autre.
J’invite
les jeunes
à se rappeler
ce
que nos
ancêtres
ont fait, le long de l’Histoire,
pour garder
cette terre.
Maintenant,
il
est de notre devoir de
conserver ce
précieux
héritage, l’Egypte.
Hoda
Kamil,
Le Caire.
Zahi
Hawas
est
l’homme qu’il
faut
Parmi
ceux que
je
considère comme
étant de
vrais Egyptiens,
il y
a l’archéologue
Zahi Hawas,
qui est
aussi directeur
du Conseil
Suprême des
antiquités (CSA). En se penchant
sur son action, on peut
se rendre
compte qu’il fait son
travail avec passion et amour, et
c’est ce
qui le distingue des autres
responsables. En
très peu
de temps, Hawas a
pu
récupérer beaucoup de monuments qui
étaient
sortis du pays de
manière
illégale, comme les
quelque 25 000
objets
venant de Grande-Bretagne en mars
derniers.
N’oublions
pas qu’il
cherche aussi
à récupérer
le buste de
Néfertiti, exposé actuellement
dans le
musée de Berlin, en Allemagne.
D’un
autre côté,
les journaux
publient
tous les jours des
informations
concernant les
antiquités
découvertes en Egypte,
parmi
lesquelles la tête
géante
d’Amenhotep III découverte
sur le site de son temple
funéraire à
Louqsor, et le
sarcophage
d’une reine de la
VIe
dynastie, trouvé
récemment
près du
Caire.
Ainsi, Hawas a
pu
nous
assurer qu’il
est l’homme
idéal au lieu
idéal. Je
suis
sûr qu’il
existe beaucoup
d’autres
personnes qui travaillent
avec acharnement
comme lui
en Egypte, et
j’espère
qu’ils deviendront encore
plus nombreux.
Pacinthe
Salah,
Alexandrie.
La
voix «
digitale » des jeunes
Récemment,
un nouveau
groupe s’est
imposé sur
la scène politique et
culturelle en
Egypte,
c’est celui des
blogeurs.
Cela a
offert une
certaine
liberté aux jeunes
Egyptiens qui
ont trouvé
dans le
blog un lieu pour respirer
et s’exprimer
ouvertement,
parfois en
utilisant des pseudonymes
pour plus de liberté.
Ces
blogeurs ont
pu,
en très peu
de temps, devenir
une
certaine force avec une
voix et une
opinion indépendantes.
Peu à
peu,
ils
sont devenus le
porte-parole de la rue
égyptienne.
Loin
d’être pour ou
contre ces
blogs, je
suis
heureux de
cette prise de conscience
chez les jeunes qui
ont décidé
finalement
d’exprimer leurs
rêves, même
si cela
se fait d’une
manière «
digitale ». En tout
cas,
s’exprimer dans son
blog est,
pour les jeunes, un premier pas
vers la
citoyenneté effective.
Adel
Ahmad,
Le Caire.