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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 28 avril au 4 mai 2010, numéro 816

 

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Football. Un de nos fidèles lecteurs considère que ce sport obsède les consciences, en particulier celles des plus jeunes, et qu’il devient urgent de leur faire penser à autre chose.

Les têtes ne tournent plus rond

En Egypte, si on demande à un jeune quel est son sport préféré, il répondra sans réfléchir : le football. Celui-ci occupe la une de tous les journaux. Partout, on lit les infos sur les footballeurs, combien ils touchent, leur vie privée, leurs déclarations et ainsi de suite. Et avec le temps, le football est devenu de l’opium pour les jeunes et même pour toute la nation. Au lieu de pratiquer un sport et de profiter de son temps, les jeunes sont tous devenus des fans de football, des fans qui encouragent le jeu chez eux. Et pendant que les jeunes de cette génération souffrent du manque de connaissances générales, si on discute avec l’un d’eux, on découvrira qu’il peut écrire un livre sur les règles du jeu ! Les plus âgés ne sont pas moins concernés. On les voit aussi dans les cafés discuter en détail des matchs et à fumer la chicha, un moment sacré pour eux.

D’autre part, la veille des grands matchs, on voit les gens s’unir comme si le pays préparait un combat. Et pendant les matchs internationaux, on se rappelle être Egyptiens, et des drapeaux sont dressés sur les balcons et les voitures. Comme si tout cela était du vrai patriotisme.

Un autre point concernant ce sujet est la profession de footballeur. Elle est devenue un rêve pour tous les jeunes. Autrefois, on voulait être docteur, ingénieur ou même journaliste. Mais la mode de nos jours est de devenir footballeur. Ce qui est logique, puisque chaque jour on apprend que tel club a payé plusieurs millions pour acheter un tel joueur, alors que la majorité de la population est noyée dans la pauvreté.

Je ne suis pas contre le football, absolument pas. Mais je suis contre le fait de rester passif, simple supporter et prétendre que cela est un travail en soi.

Medhat Sayed,
Le Caire.

L’UFE, un modèle à suivre

Dans le cadre de l’année France-Egypte de la science et de la technologie, l’Université Française d’Egypte (UFE) a offert un ensemble d’activités scientifiques aux élèves des écoles francophones, et l’école Girard d’Alexandrie a eu tout le plaisir d’accepter une invitation. Arrivées devant un établissement vitré reflétant un air extrêmement prestigieux, deux personnes très sympathiques et accueillantes nous ont accueillis. Il s’agit du président de l’université, M. Omar Lotfi Al-Sayed, et le vice-président, M. Jean-Pierre Faugere. Accompagnés par un des étudiants de l’UFE, on nous a ensuite offert la chance de nous balader dans les dédales de l’université qui comporte 3 étages, renfermant chacun une des trois filières : ingénierie, langues appliquées et CSI (faculté de gestion et système d’informations). Chaque étage est équipé de laboratoires satisfaisant aux besoins de chaque filière. Les élèves de l’UFE nous ont d’ailleurs expliqué les théories scientifiques avec beaucoup de compétence et un grand intérêt qui nous a beaucoup excités. Grâce à son partenariat avec plusieurs grandes universités de France (Université Paris III, Sorbonne Nouvelle, Université Paris IV et d’autres), l’UFE peut envoyer des étudiants pour y passer un semestre ou faire leur master dans un pays d’Europe.

Je voudrais enfin adresser mes plus sincères remerciements au personnel de l’UFE pour leur effort lors de notre visite, en espérant devenir un jour un de ses honorables étudiants.

Rohanda Hamed,
Alexandrie.

Gardons notre précieux héritage

Lors d’une rencontre avec quelques amis, tous âgés d’une vingtaine d’années, nous avons parlé de nos rêves, de ce que nous voulons faire pour notre avenir et comment nous voyons notre futur en Egypte.

J’ai été déçue lorsque presque tout le monde a affirmé son désir d’émigrer et chercher sa chance ailleurs. Personne n’a dit ce qu’il allait faire à l’étranger. Pourtant, ils considèrent le fait de quitter le pays et émigrer comme la seule solution de construire leur futur.

En fait, beaucoup d’entre nous pensent que la vie ailleurs est plus belle et plus gaie, voire plus facile. Mais n’oublions pas qu’ailleurs, personne ne récolte sans semer. Et c’est vrai que beaucoup de pays sont plus civilisés que nous, mais c’est le peuple qui a construit cette civilisation. C’est eux qui ont combattu pour réaliser leurs rêves, et c’est ce qui a fait que leurs pays sont plus civilisés que d’autres.

Essayons d’appliquer ce cas chez nous en Egypte. Si le rêve de l’émigration nous habite tous, alors, qui restera pour bâtir le futur de notre nation ? Allons-nous tous laisser notre belle Egypte seule ? Est-il admissible de voir des centaines de jeunes noyés en mer parce qu’ils veulent fuir à tout prix ?

Si on est si prêt à travailler ailleurs pour fonder son futur, alors pourquoi ne pas travailler chez nous ? Bâtissons notre nation au lieu d’en bâtir une autre.

J’invite les jeunes à se rappeler ce que nos ancêtres ont fait, le long de l’Histoire, pour garder cette terre. Maintenant, il est de notre devoir de conserver ce précieux héritage, l’Egypte.

Hoda Kamil,
Le Caire.

Zahi Hawas est l’homme qu’il faut

Parmi ceux que je considère comme étant de vrais Egyptiens, il y a l’archéologue Zahi Hawas, qui est aussi directeur du Conseil Suprême des antiquités (CSA). En se penchant sur son action, on peut se rendre compte qu’il fait son travail avec passion et amour, et c’est ce qui le distingue des autres responsables. En très peu de temps, Hawas a pu récupérer beaucoup de monuments qui étaient sortis du pays de manière illégale, comme les quelque 25 000 objets venant de Grande-Bretagne en mars derniers. N’oublions pas qu’il cherche aussi à récupérer le buste de Néfertiti, exposé actuellement dans le musée de Berlin, en Allemagne.

D’un autre côté, les journaux publient tous les jours des informations concernant les antiquités découvertes en Egypte, parmi lesquelles la tête géante d’Amenhotep III découverte sur le site de son temple funéraire à Louqsor, et le sarcophage d’une reine de la VIe dynastie, trouvé récemment près du Caire. Ainsi, Hawas a pu nous assurer qu’il est l’homme idéal au lieu idéal. Je suis sûr qu’il existe beaucoup d’autres personnes qui travaillent avec acharnement comme lui en Egypte, et j’espère qu’ils deviendront encore plus nombreux.

Pacinthe Salah,
Alexandrie.

La voix « digitale » des jeunes

Récemment, un nouveau groupe s’est imposé sur la scène politique et culturelle en Egypte, c’est celui des blogeurs. Cela a offert une certaine liberté aux jeunes Egyptiens qui ont trouvé dans le blog un lieu pour respirer et s’exprimer ouvertement, parfois en utilisant des pseudonymes pour plus de liberté. Ces blogeurs ont pu, en très peu de temps, devenir une certaine force avec une voix et une opinion indépendantes. Peu à peu, ils sont devenus le porte-parole de la rue égyptienne.

Loin d’être pour ou contre ces blogs, je suis heureux de cette prise de conscience chez les jeunes qui ont décidé finalement d’exprimer leurs rêves, même si cela se fait d’une manière « digitale ». En tout cas, s’exprimer dans son blog est, pour les jeunes, un premier pas vers la citoyenneté effective.

Adel Ahmad,
Le Caire.

 




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