Evasion.
Un
de nos
lecteurs parle de son
expérience
à savourer la
beauté de la nature et
du désert
en Egypte.
350
km à vélo
pour Hurghada
Si
vous cherchez
une raison
rationnelle à
cette histoire,
alors
voilà
: il
n’y a dans
l’horizon
du désert
qu’un appel
à notre
intérieur.
Un faux espace vide
où se
faufile discrètement
notre âme
féconde en
proie à
déchiffrer les
mystères qui
nous lient
à l’univers.
Un lien invisible et fort
auquel je
ne peux
résister
dès que
je m’en
approche. Faire
du vélo
dans le
désert c’est vivre
notre
plénitude humaine
sur un
océan de
lumière chaude et
brûlante
dans lequel
nous nous
laissons
avaler sans aucune
résistance. Je
savoure
cette invincible attirance
que je
ressens au fond de
moi et
lorsque la
mer se joint à
cette image,
alors je
ressens
émerger la vie telle
une émotion
se préparant
à tout
submerger sur son
passage. Votre
souffle
s’amuse avec celui
du vent, pour chanter les
harmonies somptueuses des
louanges de la solitude qui
danse
autour de vous,
dans un décor qui,
nullement monotone, se
mue tel
un caméléon
sur les contours de votre
esprit. Les mots
vous
viennent sans réfléchir
comme
transportés par une
grâce
certaine. Vivre le désert
c’est
dépasser sa
propre
limite pour s’aventurer
en territoire inconnu.
C’est un
combat avec soi-même, un
défi que
l’on se lance pour
renouer avec
l’envie
d’aller toujours plus
loin. C’est
danser avec l’amour de la
vie sur
d’autres notes imaginaires,
d’autres impressions,
d’autres
voluptés, une
mise au point
intérieure
fraîche comme les
eaux d’un torrent de
montagne qui
s’écoule
d’une cascade providentielle
sur votre
visage. Peu
importe la distance, le corps
s’envole lentement
sous
d’autres sphères
où seule
la fatigue nous
demande
honorablement de temps à
autre de faire
une pause. Pour qui
sait
succomber à son
charme certain, le
désert sait
offrir les plus beaux
trésors de par
sa
simple nudité. Pas
besoin
d’artifice, pas besoin de
discours,
je le ressens
jusque dans
ma peau
dans un
échange
vertigineusement charnel que
je laisse
me posséder tout
entier.
Mais tous
ces mots
ne vaudront
jamais
l’aventure, la vraie,
dans
laquelle on se lance sans a priori,
parce que,
voyez-vous, le fait d’être
humain ne
nous
renvoie les émotions
réelles et sublimes
que quand
nous nous
jetons
éperdument amoureux
dans les bras de
l’existence les
yeux fermés
et le cœur
ouvert aux quatre vents.
Alors,
tentez
l’expérience ...
Franck Marié,
Le Caire.
Attention à
nos chômeurs
La
semaine
dernière, les autorités
du
gouvernorat de Kafr Al-Cheikh
ont arrêté
le propriétaire d’un bateau qui
a causé la mort de
dix
personnes en
essayant de les faire
immigrer
clandestinement. Une
nouvelle clandestinité de plus
qui n’est pas nouvelle, car de
temps en temps, on entend
et on lit
sur cette catastrophe
humaine.
Alors, je me
demande comment
malgré les
avertissements des responsables
et les
programmes de sensibilisation
dans les
médias (radio et télévision)
sur le danger de
l’immigration clandestine, les
jeunes
hommes de tous les
gouvernorats
essaient
toujours d’entrer
dans cette
expérience
dramatique. Est-ce
que leur
vie est si
mauvaise à
tel point de la
mettre en danger
juste pour
partir dans un
autre pays
que l’Egypte
? Pourquoi les
responsables
ne
réfléchissent-ils pas à
la question de savoir pourquoi,
malgré tous
les avertissements de
toutes parts, les
jeunes
choisissent la mort.
Pourquoi
? Je
demande à
l’Etat et
aux responsables de
chercher de
vrais projets
pouvant absorber
tous ces
jeunes
chômeurs désespérés et
essayer de les entraîner pour
les préparer au
marché local et
extérieur.
Et ainsi, au lieu
d’immigrer
clandestinement d’une
façon
humiliante, ils
peuvent
partir en plein jour avec
des contrats et
d’une
manière respectueuse.
Ashraf
Ali,
Le Caire.
Que
faire dans les
écoles
?
Dans
les écoles,
il existe
deux genres de
problèmes
: l’un
concerne les
élèves et
l’autre concerne les
professeurs.
Du côté
des élèves, on
trouve des
insultes, des tricheries,
des paroles
désagréables et même
impolies.
Ils ne
respectent pas les
règlements de
l’école
; mangent et
boivent,
bougent et bavardent, et
parfois
dessinent quand les
professeurs
expliquent les leçons.
Ces
derniers
ont aussi
leur part de
responsabilité.
Ils
n’expliquent pas
bien les
leçons et donnent
beaucoup de devoirs à faire,
même si
les élèves
n’ont pas compris.
Ils
n’arrivent pas
à se faire respecter par
leurs
élèves. Il y a
une
différence entre le
respect et la peur. Se faire
respecter vient
du
comportement et de la
capacité à
faire comprendre les
leçons.
La
preuve sur
ce
que je
dis est
apparue
lorsque le ministre de
l’Education
nationale d’Egypte a fait
une visite
surprise dans
plusieurs
écoles. Il a
été surpris
de ce qu’il
a vu, que
ce soit de la part des
étudiants
ou des professeurs.
Il a
également constaté la «
saleté »
existante dans les
cours ainsi
que dans
les classes.
Alors,
que faire pour
régler ces
problèmes
? Chacun
doit jouer
son rôle
correctement. Les élèves
doivent respecter
leurs
professeurs, ne pas
tricher pendant les
examens,
venir à
l’école avec les
tenues, faire attention pendant
les cours et
accomplir
leurs devoirs à temps.
Quant
aux professeurs,
ils
doivent
bien expliquer les
leçons
avant de demander aux élèves
de faire des devoirs. Il
est important
qu’ils
trouvent un moyen de
communication avec les élèves.
Aimer le professeur
incite les
élèves à aimer la
matière et vice-versa.
Ils
doivent
être sévères
uniquement
quand il le
faut.
La
coopération, le respect
et les
bonnes relations entre
les élèves et les
professeurs
aident l’école
à avoir
de bons
résultats. Ces
trois
éléments produisent de
bons
citoyens prêts
à servir
leur pays.
Linda
Awwad,
Le Caire.
Aider
les handicapés
J’ai
suivi les manifestations
et le sit-in des
handicapés
assis devant
l’Assemblée
du peuple
dans le but
d’obtenir leurs
droits. Je
sais que
selon la
loi, 5 % des emplois
gouvernementaux
doivent
être consacrés aux
handicapés,
mais il
semble que
ces mesures
ne sont
pas respectées,
surtout avec la
privatisation de la
plupart des
établissements gouvernementaux.
Ces gens
ont
certainement besoin de
soutien de la part de la
société
civile. Il
faut
convaincre le secteur
privé de
consacrer un pourcentage
des emplois pour les
handicapés.
Il faut savoir
que la
volonté et l’esprit
créatif
sont très
distingués chez
eux, car
ils essaient
toujours de
prouver aux autres
qu’ils ont
des capacités. En plus, d’un
point de vue
humain,
c’est un bon sentiment de
tendre la main
à la
personne qui a besoin
d’aide,
surtout s’il
est
handicapé. Mais en
même temps,
je vois
que le fait
d’aider ces
personnes
est un devoir social et
aussi
religieux.
Mona
Hisham,
Le Caire.
Punition et
récompense
Tout le
monde a suivi les efforts
déployés par le nouveau
ministre de
l’Education, Ahmad Zaki
Badr, afin
d’améliorer
l’enseignement et le
système
éducatif. Dernièrement,
sa
visite
impromptue dans
une école
préparatoire
dans le
gouvernorat de Hélouan et
sa décision
de muter le directeur et
plusieurs
professeurs, après le constat
de profondes
négligences, a
suscité un grand
débat.
Certains trouvent
que cette
punition est
sévère et
ne va pas
résoudre le
problème de l’enseignement,
mais au contraire,
elle va
le retarder.
Personnellement,
je trouve
que ces
mesures
sévères sont
nécessaires, au
moins pour
un certain temps, car nous
sommes habitués
depuis
longtemps et dans
tous les
domaines, que le
fautif
n’est jamais
puni. Une
simple excuse est
suffisante pour
laisser
tomber les fautes
commises, et
parfois
s’il y a une punition,
elle ne
s’applique pas.
Donc,
l’application de la politique
de la punition et des
récompenses
est importante pour
que chacun
fasse son devoir,
même s’il
le fait par crainte de punition.
Le ministre
doit travailler
dans
plusieurs autres
domaines,
comme l’amélioration des
programmes,
l’entraînement des professeurs
pour qu’ils
puissent enseigner avec
des moyens
modernes et
intéressants. En plus,
je pense
que le
ministre doit
lutter pour
améliorer les salaires
des professeurs,
mais en
même temps, imposer des sanctions
très
sévères et
applicables
sur le professeur qui
donne des
cours particuliers.
Noura
Gamal,
Le Caire.