L’AIPAC
agit
!
Makram M. Ahmad
L’organisation
de l’AIPAC (American
Israël Public Affairs
Committee), l’un des plus forts
groupes de
pression sioniste aux
Etats-Unis, partisan
du Likoud
israélien, a
commencé
sa
campagne. Cette
campagne vise
à
contraindre le président
américain,
Barack Obama,
à revenir
sur sa
décision qui
conditionne le gel
du projet
colonialiste
à
Jérusalem-Est pour reprendre
des négociations
indirectes
entre les Palestiniens et
les Israéliens
autour des questions
du statut
final et pour alléger les
pressions
sur le premier ministre
Benyamin Netanyahu.
Cela afin
de préserver
sa
coalition au pouvoir qui
regroupe
l’extrême droite
israélienne et qui
considère
Jérusalem-Est comme
partie de la
capitale
éternelle d’Israël.
Les
dirigeants de
l’Aipac ne
nient pas
que la campagne a
deux
principaux objectifs pour
encercler le
président
américain. Le premier est
d’opérer
une division au sein de
l’administration
américaine en
comptant
sur des personnes
connues pour
leur
alignement total sur les
positions israéliennes
comme Denis Roth, ex-envoyé
de l’administration de Bill
Clinton au Moyen-Orient
accusé par le
président
palestinien Yasser Arafat
de travailler pour
Israël aux
dépens de l’intérêt des
Palestiniens. Le
deuxième
objectif est
de mobiliser le plus grand
nombre de
membres du
Congrès
américain parmi les
partis
démocratique et républicain.
Cela, afin
de barrer la route au
président
américain s’il
décide
d’adopter une
mesure
pratique contre le
gouvernement
du Likoud,
comme
arrêter les garanties des
crédits de
colonisation, comme
l’a fait
l’ex-secrétaire d’Etat
James Becker sous le
mandat de Bush
père.
Selon
le plan d’Aipac,
il
s’agit
aussi d’obliger
l’administration
américaine
à éviter tout
différend public
entre les
deux alliés, les
Etats-Unis et
Israël,
autour de toutes les
questions relatives au Moyen-Orient
et d’œuvrer
à régler
ces
problèmes de manière
secrète à
travers une
entente directe.
Il s’agit
aussi
d’interdire à
l’administration
américaine de
surprendre le
gouvernement
israélien par des positions
ou des
mesures relatives au processus
de paix, de
sorte que les
deux parties se
mettent
d’accord à
l’avance.
Ce qui signifie la
complicité des
deux parties aux
dépens des
intérêts des Palestiniens.
Ceci
signifie aussi
obliger Washington
à ne
présenter
aucune suggestion comprenant
un cadre global de
règlement
ou des fondements et
principes de
règlement, et tout
laisser aux
négociations des deux
parties palestinienne et
israélienne sans
aucune intervention
américaine. En
d’autres
termes, l’Aipac
veut
obliger Obama
à renoncer
à tous
ses
plans pour le règlement de la
crise du
Moyen-Orient et
permettre
ainsi à
Israël
d’imposer le fait accompli et
d’étendre la protection
américaine non seulement
à la
sécurité d’Israël,
mais à
ses
avidités colonialistes.