Al-Ahram Hebdo, Monde Arabe | Victoire attendue de Béchir
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
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 Semaine du 14 au 20 avril 2010, numéro 814

 

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Soudan. Des premières élections multipartites en près de 25 ans ont eu lieu cette semaine. Marquées par des plaintes pour irrégularités, elles devraient reconduire au pouvoir le président sortant Omar Al-Béchir et son parti, faute d’opposition.

Victoire attendue de Béchir

Dans un climat tendu, quelque 16 millions d’électeurs soudanais ont voté dimanche, lundi et mardi derniers, aux élections présidentielle, régionales et législatives. Il s’agit des premières élections multipartites en près d’un quart de siècle, considérées comme des plus complexes, avec plus de 14 000 candidats y participant à tous les niveaux.

De nombreux problèmes logistiques ont compliqué le déroulement du vote au point que la commission électorale soudanaise a reconnu des « erreurs techniques dans les listes électorales, la disparition de bulletins de vote et l’ouverture tardive de certains bureaux de vote ». Pour sa part, l’opposant islamiste Hassan Al-Tourabi a affirmé que son parti avait recensé plus d’une centaine d’irrégularités au premier jour de scrutin. Quant aux ex-rebelles sudistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM, ex-rebelles sudistes), ils ont demandé à ce que le scrutin soit prolongé jusqu’à samedi prochain. Partageant le même avis, le gouverneur de l’Etat de Khartoum, Abderahman Al-Khidr, membre du Parti du congrès national (NCP du président Béchir), a affirmé qu’il allait demander la tenue de trois autres jours de vote. Aucune réponse n’a été donnée à ce sujet.

D’ailleurs, la commission électorale soudanaise estime être en mesure d’annoncer les résultats d’ici le 18 avril. Si un candidat aux présidentielles n’obtient pas de majorité simple (50 % + un vote), ce qui est peu probable, un second tour sera organisé les 10 et 11 mai. Pour la présidentielle, le sortant Omar Al-Béchir, auteur d’un coup d’Etat militaire soutenu par les islamistes en 1989, fait figure de grand favori. Ce dernier est accusé par la Cour Pénale Internationale (CPI) de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour. Malgré ces accusations et son impopularité dans les camps de déplacés, son parti compte sur plusieurs appuis au Darfour.

Ses deux principaux rivaux, Yasser Arman, un musulman laïque défendant les couleurs du SPLM, et Sadek Al-Mahdi, ancien premier ministre et chef du parti Umma (nationaliste), se sont retirés de la présidentielle. Ces deux candidats accusent M. Béchir de truquer le scrutin et estiment que les conditions pour des élections « libres » et « justes » ne sont pas réunies, notamment dans la région du Darfour (ouest), sous état d’urgence en raison de la guerre civile et d’une insécurité endémique. Les mouvements rebelles du Darfour, qui contrôlent des bouts de territoire de cette région, rejettent catégoriquement ces élections, mais n’ont toutefois pas menacé de les faire échouer. Répondant aux accusations de fraudes et au boycott, le président sortant Al-Béchir a promis la semaine dernière que les élections seraient « équitables et libres, propres et exemplaires, car elles représentent une obligation religieuse », a-t-il proclamé.

En effet, si le vainqueur de la présidentielle est d’ores et déjà connu, des surprises pourront émailler l’élection des élus à l’Assemblée nationale et les représentantsgouverneurs et députés — des Etats du pays. Des luttes locales pour les postes de députés et de gouverneurs dans certaines régions du Sud-Soudan ou des zones à la frontière entre le Nord, musulman, et le Sud, en grande partie chrétien, pourront être à l’origine de combats, craignent différents observateurs.

Certains analystes estiment cependant que tout est joué d’avance. « Béchir et son parti se sont assurés de la victoire, aussi bien aux présidentielles qu’aux législatives. Il ne risque donc pas d’y avoir de problèmes en ce concerne la formation du gouvernement », estime le Dr Hany Raslan, expert au Centre d’Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram.

Reste un rendez-vous plus important, celui du référendum de 2011 sur la séparation ou non du sud. Selon Hany Raslan, le SPLM n’a pas donné beaucoup d’importance à ce multiple scrutin, car il mise sur celui de 2011, avec l’ambition affichée de se séparer du Nord.

Maha Salem

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