Al-Ahram Hebdo, Economie | Diagnostics d’experts
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 14 au 20 avril 2010, numéro 814

 

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Economie

Bourse Egyptienne. Sa hausse relative depuis le début de l’année se poursuivra-t-elle ? 10 spécialistes donnent leurs prévisions à l’Hebdo. La plupart d’entre eux sont optimistes, mais reconnaissent que le marché reste imprévisible.

Diagnostics d’experts

2010 commence plutôt bien pour la Bourse égyptienne, qui a connu une hausse de plus de 7 % depuis janvier. Mais il s’agit d’une tendance à la hausse accompagnée de fluctuations continues. L’indice principal de la Bourse, le EGX 30, a enregistré à un moment une hausse de 10 % avant de fléchir puis remonter la semaine dernière. La tendance générale reste néanmoins à la hausse si l’on compare les chiffres à ceux de l’année passée. Une tendance qui se poursuivra, selon la majorité des acteurs du marché. Reste que la hausse du marché égyptien est modeste, comparée aux bonds du Dow Jones (New York) par exemple, dont l’indice n’est pas loin de rattraper son niveau le plus haut atteint en 2008. Un facteur parmi d’autres qui rend les mouvements de la Bourse égyptienne imprévisibles. Ce même facteur fait d’ailleurs que certains experts s’attendent à une hausse de la Bourse égyptienne au cours du trimestre courant, pour rattraper les autres marchés.

Ainsi, 8 experts sur 10, interrogés par l’Hebdo, prévoient une hausse de la Bourse au cours du prochain trimestre. « Des fluctuations sont possibles, mais la tendance à la hausse va se poursuivre », estime Walaa Hazem, vice-président de la gestion d’actifs chez HC. Nos experts justifient leurs optimismes par plusieurs raisons. La première est l’amélioration des indicateurs économiques du pays. La hausse prévue de la croissance économique à 5,8 % en 2010/2011, selon des récentes déclarations du ministre de Développement économique Osman Mohamad Osman, a aussi eu son effet. L’amélioration de la conjoncture économique en Europe et aux Etats-Unis et la hausse des Bourses internationales a elle aussi donné espoir aux experts égyptiens, bien qu’ils reconnaissent que la Bourse égyptienne n’est pas directement influencée par les Bourses internationales. Mais le facteur le plus décisif qui déterminera l’avenir à court terme de la Bourse du Caire sera les résultats des sociétés cotées. Là aussi, 8 experts sur 10 s’attendent à des résultats positifs au cours des premier et deuxième trimestres de l’année pour la majorité des secteurs dont les actions sont échangées. Et cela au moins par rapport à la même période de l’année passée.

Seuls deux, soit 20 % des experts interrogés, ne partagent pas cet optimisme avec leurs collègues. « Personne ne peut prévoir ce qui se passera, l’économie mondiale n’est pas aussi stable qu’on le croit avec la Grèce qui affronte des difficultés. En Egypte, la dette interne est en hausse. Il se peut que le marché monte pendant un trimestre, mais je ne suis pas trop optimiste », analyse Hani Tewfiq, PDG de la société de courtage International Investment. En rappelant que la Bourse égyptienne est très influencée par les rumeurs et les décisions politiques. Une idée que partagent tous les experts interrogés, même les plus optimistes. En fait, pour eux, cela est un signe d’immaturité de la Bourse égyptienne. « Nous comptons parmi les économies les moins touchées par la crise, mais notre Bourse a été parmi les plus affectées », se lamente Ahmad Helmi, à la tête du département des ventes de la société Al-Guezirah pour les échanges des titres financiers. Hani Hendawi, président de la société de courtage Al-Orouba, explique que le problème des Bourses émergeantes, dont celle de l’Egypte, est que la majorité des échanges sont réalisés par des personnes et non par des institutions. D’où leur fort pouvoir d’influence du marché.

« Plus d’appétit pour les acquisitions »

Quant aux secteurs les plus prometteurs de la Bourse, la majorité des experts insistent sur celui de l’immobilier. Ainsi, 5 d’entre eux s’attendent à une hausse du secteur et deux prévoient une stabilité positive, contre deux seulement qui s’attendent à une baisse. Les prévisions positives de l’immobilier se répercutent de la même manière sur les sociétés de fer, de ciment et de matières de construction en général. Le secteur du pétrole et des pétrochimies a suivi celui de la construction. Alors que le secteur bancaire a suscité une controverse parmi les experts, divisés en deux camps sur son avenir. Le secteur qui présente le plus de scepticisme est celui des télécommunications qui est, selon certains, pratiquement saturé. A cela s’ajoute le doute qui persiste encore sur l’issue du litige entre Orascom Telecom (OT) et France Telecom sur Mobinil et les problèmes d’OT en Algérie. Cependant, deux de nos experts n’ont pas écarté la possibilité d’une hausse des actions du secteur.

Enfin, le marché financier égyptien ne semble prêt ni au lancement de nouvelles Offres Publiques Initiales (OPI), ni à de nouvelles acquisitions-fusions. Ce genre de transaction qui traduit une vivacité du marché est stagnant depuis mai 2008, c’est-à-dire depuis que la Bourse a entamé sa chute. 7 experts sur 10 écartent la possibilité du lancement de nouvelles OPI ou la réalisation de fusions au cours du deuxième trimestre 2010. Les plus optimistes estiment que cette activité reprendra avant la fin de l’année. C’est le cas de Mohamad Maher, président exécutif de Prime. « Les sociétés ont plus d’appétit pour les acquisitions. Certaines institutions internationales ont déjà montré un intérêt pour l’acquisition des sociétés égyptiennes d’agroalimentaire et de médicaments. Quant aux OPI, on a entendu parler de Amer group, Juhyna et Trafco, mais cela n’aura pas lieu au cours de l’actuel trimestre, plus probablement après », dévoile-t-il.

Le marché égyptien semble donc plus positif qu’en 2009, même s’il est encore loin de retrouver son niveau record de 12 000 points réalisés en 2008. 9 de nos experts excluent toutes possibilités d’atteindre ce niveau cette année. 2011 sera peut-être le témoin d’une forte hausse, mais personne ne peut le garantir. Moustapha Badra, administrateur délégué de la société Ossoul, explique que, pour que la Bourse atteigne son niveau record, il faut que l’économie mondiale se redresse et que le commerce avec l’étranger augmente considérablement.

Marwa Hussein

Questions pour une enquête

L’Hebdo a interviewé 10 courtiers, analystes et directeurs de fonds d’investissement afin de mener cette enquête. Les questions étaient les suivantes : L’indice EGX 30 connaîtra-t-il une tendance à la hausse ou à la baisse au cours de l’actuel trimestre ? Quelles sont les raisons poussant à de telles prévisions ? Quels sont les secteurs les plus prometteurs ? Quelles sont les prévisions concernant les résultats des sociétés cotées en Bourse lors du deuxième semestre ? Des acquisitions, fusions et nouvelles souscriptions en Bourse reprendront-elles ? L’indice pourra-t-il bientôt atteindre de nouveau les 12 000 points, son plus haut niveau enregistré en 2008 ?

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