Ecoles.
La violence dans les
établissements
scolaires
occupe beaucoup les médias
ces deniers
jours. Un
lecteur
s’exprime sur
ce sujet.
Je
ne
comprends plus
Une
série de
violences ont lieu
ces
jours-ci dans les
écoles
égyptiennes.
Le professeur
n’est plus
ce
pédagogue respecté qui
œuvre à
la construction des nouvelles
générations de
ce pays,
mais il
est devenu
récemment,
selon certains, le
premier ennemi des
écoliers.
Ce qui se passe
dans les classes
ces
jours-ci est
inexplicable. Parfois,
un
professeur casse le bras
d’un élève
parce qu’il
n’a pas
répondu correctement
à une
question. Une
autre
donne des coups de pied
à une
petite parce
qu’elle
n’était pas active pendant le
cours. Un
troisième
piétine la tête de son
étudiant
parce qu’il
n’a pas fait
telle ou
telle chose. Plus
besoin de
parler des gifles
ou des
insultes, puisque
celles-ci
sont remplacées par
d’autres sanctions plus fortes,
même plus
humiliantes et
pénibles.
Que se passe-t-il
dans nos
écoles
? Où
est passé ce
professeur-modèle,
celui qui
incarne à la
fois la
connaissance et les qualités
humaines
? On ne
peut pas dire
que cela
soit la
faute du
professeur
seul. Les
élèves, eux
aussi, ne
sont plus
aussi faciles
à traiter.
Parfois
même, ce
sont eux
qui cherchent
à exacerber
leur
professeur, cherchant un
soi-disant héroïsme
devant
leurs copains.
Si l’on
continue à
négliger ce
phénomène, on
verra
prochainement les élèves
aller à
l’école avec des
couteaux.
C’est
catastrophique !
Pour
sauver la situation,
familles et
direction d’écoles
doivent
agir ensemble. La maison
ne doit
pas négliger son
rôle
disciplinaire, puisque
c’est là
que commence
l’éducation.
L’école
doit aussi
regagner le respect qui
lui
est
dû ..., cela non pas avec
la violence, mais par la
fermeté, le respect et
l’amour.
C’est indispensable pour le
progrès de notre
société.
Antoine Sami,
Le Caire.
L’ambassadeur
de la francophonie
Tout
d’abord,
j’aimerais saluer
l’équipe et
les journalistes
d’Al-Ahram
Hebdo pour les efforts déployés
et les articles variés
qu’ils nous
présentent. Des articles qui
touchent
vraiment le quotidien
égyptien sans
oublier les
événements internationaux.
Quand
j’étais à
l’école, on
avait l’habitude
d’acheter Al-Ahram
Hebdo
chaque mercredi pour lire
et discuter
quelques articles
du journal pendant le
cours de
français. C’est
pourquoi
j’apprécie
ce journal depuis
longtemps,
peut-être parce
qu’il est
le seul en
Egypte à
répondre aux
besoins des
lecteurs francophones
égyptiens, avec des articles
intéressants et des
enquêtes de haute
qualité. De plus,
l’Hebdo a
assuré sa distinction, et
pendant des années,
il est
devenu le
seul représentant
digne de ce
nom sur le terrain de la
francophonie en
Egypte,
résistant aux obstacles qui ont
mené à
ce que,
pendant le dernier Salon du
livre, la
francophonie était
complètement
absente. Je
souhaite
une longue vie
à Al-Ahram
Hebdo et
j’espère le
progrès de la francophonie
en général.
Samiha
Kamal,
Minya.
Abandonner
le banc de touche
Récemment,
l’Egypte a
témoigné d’un réveil
politique avec le
retour du
Dr Mohamad
ElBaradei et son intention
de se présenter aux
présidentielles de 2011. Des
événements qui
nécessitent la participation de
tous les
Egyptiens pour construire
le futur de
notre pays. C’est pour
cela que
j’invite les
jeunes,
l’espoir de cette nation,
à s’engager
dans la vie
politique et
prendre part aux
événements
récents, car leur
avenir sera
transformé radicalement.
Beaucoup pensent
qu’il
est inutile
d’exprimer son opinion
dans ce
pays, pensant
que la corruption et la
bureaucratie
ont étouffé
tout espoir.
C’est vrai
que notre
pays souffre de tout
cela
; pourtant,
l’espoir
existe encore, et il
ne se
réalisera pas sans nous.
En fait, l’espoir
c’est nous,
vrais
Egyptiens, fils de
cette
patrie. Un dernier
point que
je dois citer,
c’est que
le Tribunal administratif a
obligé le
ministère de l’Intérieur,
en mars 2010, à
délivrer des
cartes
électorales tout au long de
l’année. Avec ces
nouvelles dispositions,
je pense
que nous
sommes sur
la voie
vers un
avenir plus
clair. Il
est temps d’être
actifs,
d’abandonner le banc de touche,
d’exprimer son avis et
déclarer à
haute voix son
rêve.
Gihane
Mohsen,
Alexandrie.
Quand
la formation se limite
à la
télévision
Avant,
les femmes
restaient à la
maison pour
s’occuper de leurs
enfants. Le
fardeau de
l’éducation des enfants
en bas âge
reposait complètement
sur leurs
épaules.
Aujourd’hui,
alors que
les besoins de la vie
ont obligé
les femmes, d’une
manière ou
d’une autre,
à avoir
un revenu,
il est
devenu très
difficile pour
celles-ci de
surveiller en
même temps la
croissance de
leurs
enfants comme
elles le
faisaient avant. Tout
cela sans
aucune intervention des hommes.
Pendant ce temps, les
enfants ont
trouvé un
autre formateur beaucoup
plus intéressant,
nommé
télévision, et qui travaille
24h/24 !
Pourtant, tout
ce qui
est diffusé
sous le nom de «
programme pour
enfants »
ne convient pas aux
enfants. En fait, 90 % des
programmes
diffusés sont
importés de
l’Ouest, portant
parfois un
contenu ne
convenant pas
à nos
enfants. Il
n’est plus
surprenant de trouver des
scènes de violence
dans ces
programmes. En fait,
l’industrie des
programmes pour
enfants
s’est basée
sur la violence, en
ayant
recours à
ces héros
imaginaires qui
tuent leurs
ennemis à
la fin de l’émission.
Il ne
faut pas
prendre tout cela
à la légère.
Et si
l’on
analyse le comportement
des enfants de
nos jours,
on remarquera
qu’ils
souffrent de diverses
tensions. En fait, ces
petits ont
graduellement
perdu de
leur pureté,
et la
télévision en est le
coupable principal.
Il faut
agir avant
qu’il ne
soit trop
tard. Filtrez
ce
qui est
présenté à
vos enfants,
surveillez-les
autant que
possible, et si
vous
remarquez un changement
dans leur
comportement,
ayez le temps de
leur parler
et cherchez ce qui les
gêne.
Medhat
Amin,
Minya.
Non
aux méthodes de
Badr
La
récente
visite dans les
écoles du
ministre de
l’Education, Ahmad Zaki
Badr, a fait la
une des
journaux. Non pas à cause
des négligences
constatées,
puisque toutes les
écoles
souffrent du
même
problème, mais
à cause de
sa vive
réaction vis-à-vis
du corps
enseignant. J’ai
senti que
le ministre a
voulu faire
un show médiatique. La
façon avec
laquelle il
a sanctionné les
professeurs
n’est pas convenable.
Il s’est
moqué d’eux
devant les
élèves et les a mutés
dans
d’autres établissements,
comme si
cela allait
arranger le problème. De
même,
lorsqu’il a trouvé
un élève
sans cahier, il
l’a exclu
pendant 15 jours.
Alors, je
me demande
: un ministre a-t-il
le droit de
procéder ainsi sans
enquête
officielle ?
Je
trouve
aussi que la
façon par
laquelle le ministre a
accueilli et
a traité le
directeur de l’école
était
humiliante. Je
ne défends
pas le directeur,
mais je
critique le comportement de
Zaki Badr
qui, épris par la force
du pouvoir,
a piétiné la
dignité
humaine et a
agi de
manière immorale.
N’oublions pas
que, devant
les écoliers,
il a répété
maintes
fois les
mots : «
poubelle » et «
tas
d’ordures » en qualifiant
l’école. Le
ministre, qui
est
avant tout un pédagogue
vertueux, a
oublié qu’un
tel
comportement est
complètement
prohibé.
C’est pourquoi
je pense
que le
choix du Dr
Zaki Badr
pour le poste de
ministre de
l’Education
est maladroit.
Ce
n’est pas de
cette
manière que
Badr
améliorera l’éducation.
Je
dis non aux
méthodes de Badr.
Amina
Salem,
Fayoum.