Al-Ahram Hebdo, Dossier |
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 14 au 20 avril 2010, numéro 814

 

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Dossier

Comesa. Le vice-président de la Banque Africaine du Développement (BAD), Nkosana Moyo, explique son enthousiasme pour le Comesa. Entretien.

« Le Comesa est le plus important rassemblement africain »

Al-Ahram Hebdo : placez-vous le marché commun de l’est et du Sud de l’Afrique (Comesa) parmi les autres multiples rassemblements africains ?

Nkosana Moyo : C’est désormais le plus important. Il a réussi à évoluer vite, vu son jeune âge, si l’on regarde les chiffres de commerce, les grands projets d’infrastructures ou les arrangements des investissements. Il regroupe les pays les plus dynamiques du continent.

Mais certains pensent que la croissance du volume de commerce parmi les pays du Comesa n’a bénéficié qu’à quatre pays seulement, dont le Kenya et l’Egypte. Les petites économies ont, en revanche, perdu des marchés.

Ce n’est que temporairement. Les grands créent une ambiance de compétition positive. C’est en suivant l’expérience de l’Egypte qu’un pays comme Djibouti en profite. Je viens du secteur privé, d’une entreprise d’investissement privé. Nous avons suivi les réformes qu’a entamées l’Egypte. Cela nous a encouragés à acquérir des parts dans les entreprises égyptiennes. Il serait de même pour n’importe quel autre pays qui poursuit cette même voie.

Maintenant, en tant que responsable de la BAD, acceptez-vous d’injecter de l’argent dans des projets privés dans la région Comesa ?

Oui, parfaitement. La BAD contribue à hauteur d’un milliard de dollars par an dans le financement du secteur privé : agriculture, industrie et notamment secteur financier. Nous avons récemment contribué à un fonds d’investissement privé du groupe égyptien Citadel qui crée des projets dans plusieurs pays africains. La formule des entreprises d’investissement privé convient parfaitement aux pays africains. Car elle rapporte non seulement de l’argent, mais aussi de l’expertise et le renforcement des capacités.

Ne trouvez-vous pas que la corruption peut porter atteinte à l’environnement des affaires en zone Comesa ?

Peut-être, mais pas trop. La corruption a été présente en tant que phénomène dans toutes les régions qui ont été dernièrement développées, comme en Asie ou en Amérique latine. Le secteur privé s’intéresse plus à la stabilité des politiques économiques qu’à la corruption. Il veut s’assurer que la valeur de son capital ne va pas s’évaporer. Mais plutôt être récupérée, avec profits.

Salma Hussein

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3 questions à
Mahmoud Mohieddine,
ministre égyptien de l’Investissement.

« L’investissement a l’avantage d’être libéré des complications des négociations commerciales »

Al-Ahram Hebdo : D’habitude, chaque pays se précipite seul à attirer le plus d’investissements étrangers. C’est donc un domaine de concurrence, non pas de convergence. Comment le Forum d’investissement plaide-t-il pour une zone d’investissement commun ?

Mahmoud Mohieddine : Le commerce crée la première étape de rapprochement régional. On a commencé par une baisse des tarifs douaniers, le commerce multilatéral s’est épanoui. , des opportunités d’investissement sont créées. C’est qu’il faut intervenir, pour aplanir le terrain.

Comment ?

— Tout d’abord, en ce qui concerne l’investissement, nous ne savons pas précisément le montant d’investissements inter-Comesa, il est donc indispensable de former une base de données sur l’investissement entre les pays membres. Le règlement des disputes est un autre aspect important. Nous œuvrons à installer un mécanisme à coût réduit qui unifie et simplifie les procédures. Cela répondra notamment aux besoins des PME. Le travail technique est déjà bouclé. Il faut qu’il soit béni par 6 pays membres sur 19 pour qu’il soit adopté par le Comesa. Je vois que le secrétariat technique du Comesa est très enthousiaste.

Aucun pays ne peut être membre dans deux Unions douanières. Quel groupement va choisir l’Egypte, celui de la région arabe ou celui du marché des pays de l’est et du sud de l’Afrique (Comesa) ?

— Il est encore trop tôt de trancher. Les 2 projets sont annoncés. Les 2 sont toujours négociés. Le projet arabe date des années 1960. L’Union douanière est d’ailleurs une étape avancée de rapprochement commercial régional. Un grand nombre de pays membres du Comesa n’ont même pas rejoint l’accord de libre-échange. , l’investissement a l’avantage d’être libéré des complications des négociations commerciales. Et c’est ce que nous comptons promouvoir en tant que pays du Comesa.

Mais le terrain n’est pas encore prêt pour des investissements communs ...

— En attendant la mise en place de l’accord sur l’investissement dont j’ai parlé, l’Egypte a signé des accords de protection de l’investissement avec 11 membres du Comesa. Ce genre de protection à l’investissement a porté ses fruits. Pour la première fois, je vois ce grand nombre d’entreprises privées et publiques qui participent au Forum pour guetter des opportunités. Auparavant, les décisions d’investissement étaient prises par des directives gouvernementales. Ce n’est plus le cas.

Propos recueillis par Salma Hussein

 

 

 




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