Comesa.
Le vice-président de la
Banque
Africaine du
Développement (BAD),
Nkosana
Moyo,
explique son
enthousiasme pour le
Comesa.
Entretien.
« Le
Comesa est
le plus important rassemblement
africain »
Al-Ahram
Hebdo
: Où
placez-vous le marché
commun de
l’est et du
Sud de
l’Afrique (Comesa)
parmi les
autres multiples rassemblements
africains ?
Nkosana
Moyo
:
C’est
désormais le plus important. Il
a réussi à
évoluer
vite, vu son jeune
âge, si
l’on
regarde les chiffres de
commerce, les grands
projets
d’infrastructures ou les
arrangements des investissements.
Il regroupe
les pays les plus dynamiques
du continent.
—
Mais
certains pensent
que la
croissance du volume de
commerce parmi les pays
du Comesa
n’a
bénéficié qu’à
quatre pays
seulement, dont le Kenya
et l’Egypte.
Les petites économies
ont, en
revanche, perdu des
marchés.
—
Ce n’est
que
temporairement. Les
grands
créent une ambiance de
compétition positive.
C’est en
suivant l’expérience de
l’Egypte
qu’un pays comme Djibouti
en profite.
Je
viens du
secteur
privé, d’une
entreprise
d’investissement privé.
Nous
avons suivi
les réformes
qu’a
entamées l’Egypte.
Cela nous
a encouragés
à acquérir
des parts dans les
entreprises
égyptiennes. Il
serait de
même pour n’importe
quel autre
pays qui poursuit
cette même
voie.
—
Maintenant, en
tant que
responsable de la BAD,
acceptez-vous
d’injecter de
l’argent
dans des projets
privés dans
la région
Comesa
?
—
Oui,
parfaitement. La BAD contribue
à hauteur d’un milliard de
dollars par an dans le
financement
du secteur
privé
: agriculture, industrie
et notamment
secteur financier.
Nous avons
récemment
contribué à
un fonds
d’investissement
privé du
groupe
égyptien Citadel qui crée
des projets
dans plusieurs pays
africains. La
formule des
entreprises d’investissement
privé
convient parfaitement aux
pays africains. Car
elle
rapporte non seulement de
l’argent,
mais aussi de
l’expertise
et le renforcement des
capacités.
—
Ne
trouvez-vous pas que la
corruption peut porter
atteinte à
l’environnement des affaires en
zone Comesa
?
—
Peut-être,
mais pas trop. La corruption a
été
présente en tant
que
phénomène dans
toutes les
régions qui ont
été
dernièrement développées,
comme en
Asie ou en
Amérique
latine. Le
secteur privé
s’intéresse plus
à la
stabilité des politiques
économiques
qu’à la corruption. Il
veut
s’assurer que la
valeur de son capital
ne va
pas s’évaporer.
Mais
plutôt être
récupérée, avec profits.
Salma
Hussein