Al-Ahram Hebdo, Opinion | La flambée des prix de la viande
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 31 mars au 6 avril 2010, numéro 812

 

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Opinion
 

La flambée des prix de la viande

Abdel-Mohsen Salama

Il est impossible de rester silencieux face au phénomène de la flambée des prix de la viande. Le prix du kilo a, en effet, atteint 50 L.E. en moyenne, un peu moins dans les quartiers populaires et un peu plus dans les quartiers résidentiels. Cependant, le gouvernement observe un silence complet sur le sujet. Il est clair que l’échec du ministre de l’Agriculture dans ses politiques agricoles est valable aussi en ce qui concerne les richesses animales.

La crise a commencé quand le ministre de l’Agriculture a échoué à remédier à la crise de la grippe aviaire. Un fait qui a conduit à l’implantation de la maladie en Egypte. A la suite de cette crise, nous avons perdu près de 30 % de notre richesse avicole, qu’il s’agisse de celle élevée dans les fermes ou les foyers. Et la confusion continue à dominer dans l’aviculture. Entre les discours sur le transfert des fermes vers les régions désertiques ou le développement des fermes existantes, cette industrie nationale importante qui jouait un rôle primordial pour subvenir aux besoins des citoyens en protéine animale a commencé à s’effondrer. Cet effondrement de l’aviculture et la hausse de prix des volailles à accru la demande sur les viandes. Malgré la baisse importante des prix des fourrages à la suite de la crise financière mondiale, le prix des viandes a continué à augmenter en conséquence du déséquilibre entre l’offre et la demande après l’effondrement de l’aviculture et la hausse des prix des volailles.

Le gouvernement aurait avoir une vision claire dès l’apparition de la grippe aviaire. Il devait s’orienter vers l’expansion de l’investissement dans la richesse animale et encourager les petits et grands investisseurs. Il devait faire renaître les projets que le ministère de l’Agriculture adoptait auparavant, comme le projet de l’engraissement des veaux et de la production laitière, afin qu’ils puissent  compenser le déficit résultant de la hausse de la demande suite à la crise des volailles. Mais rien de tel ne s’est passé et la chute a continué en abattant les veaux sans les engraisser, ce qui a conduit à l’augmentation du déficit, à l’élargissement du fossé entre l’offre et la demande et à cette flambée des prix.

Il est devenu indispensable que le gouvernement intervienne pour régulariser le marché des viandes, même s’il se trouve obligé de recourir au procédé utilisé par le président Sadate, qui a interdit la vente de viandes pendant un mois. Pendant ce mois, une véritable stratégie devra être élaborée pour augmenter la production locale. On pourra également importer du bétail d’Ethiopie, du Soudan, d’Australie et d’autres pays les prix sont peu élevés. Il se trouve aussi indispensable de reconstruire le secteur de la production avicole et d’établir un plan pour son développement. Il sera possible d’accorder des privilèges d’investissements aux Egyptiens et aux étrangers qui se lanceront dans ce secteur afin que cette industrie retrouve son âge d’or, quand la production dépassait les besoins du consommateur local.

Il est impératif que le gouvernement agisse avant que la viande ne devienne inabordable pour la quasi-majorité des citoyens.

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