Vidéo.
Diffusé
depuis le début
du mois
de mars sur le
YouTube, Sleepless in Gaza &
Jerusalem (personne
ne
dort
ni à Gaza
ni à
Jérusalem)
est le journal vidéo de
quatre
Palestiniennes. Une
approche
quotidienne de la vie en Palestine loin des
stéréotypes
médiatisés et des longs
discours
politiques.
La
Palestine hors des sentiers
battus
La
cause palestinienne, le
processus de
paix, les
conflits entre
Palestiniens
et Israéliens, les
bombardements
habituels,
l’Intifada, le Hamas, les
attaques suicide …
sont
devenus des affiches, des
titres et des
nouvelles de
tous les
jours. Dans la
presse ou
les journaux
audiovisuels, la Palestine
est
toujours
évoquée comme
une terre
agitée et
furieuse sous
l’effet de
l’occupation et de la violence.
Pourtant, Sleepless in Gaza & Jerusalem (personne
ne dort
ni à
Gaza ni à
Jérusalem), la
série de
vidéo diffusée
sur le site
YouTube, propose une
approche plus
intime et plus
humaine de la vie
à Gaza et à
Jérusalem.
Une autre vision de la
Palestine, loin des clichés médiatisés.
Diffusé
depuis début mars,
Personne ne
dort ni
à Gaza ni
à Jérusalem
retrace, en 90 épisodes
d’environ 26
mn et en
anglais, le journal de quatre
jeunes
Palestiniennes : deux
musulmanes et
deux
chrétiennes vivant à Gaza
et à
Jérusalem. Ashira,
journaliste
audiovisuelle, Nagham
Mohanna,
documentariste, Ala Khayo,
comptable qui
travaille avec Caritas
à Jérusalem,
et Donna Maria Mattas,
une
étudiante de 17 ans. Chacune
nous mène
dans sa
vie quotidienne. On les
accompagne
alors dans
leur trajet
vers le travail,
dans leurs
soirées avec les
amis et la famille
et dans
leurs petites rencontres
dans les cafés et
lieux
d’exposition. « L’intention
de cette
série n’est
ni la
rage ni
l’éloquence. C’est
plutôt une
occasion de comprendre comment
ces quatre
jeunes
Palestiniennes mènent
leur vie
quotidienne. Précisément
parce que
leurs vies constituent des
histoires
auxquelles les journalistes
n’accordent plus
l’intérêt
humain qu’il
faut, mais
les abordent
comme des sources de
conflit »,
souligne Abdallah
Schleifer,
professeur de journalisme
à
l’Université américaine
du Caire
et
producteur exécutif de
ce
projet-vidéo, adopté par
PINA TV et Radiant Circle et réalisé
par Ramzi
Khouri.
Il
n’y a ni
texte écrit
ni scénario.
Les événements
nous mènent
au quotidien. Pendant
quelques minutes, on
vit sur
la terre
palestinienne avec
ses habitants et
leurs multiples
histoires. La
politique
s’impose. L’occupation
et le blocus
dictent ces
histoires. Ala
Khayo parle
aux enfants qui
vivent dans
la peur et
ne trouvent
jamais le
sommeil faute aux
bombardements et aux
attaques.
Ashira
nous fait
rencontrer l’ami de son
frère,
emprisonné par les autorités
israéliennes. Pour la
fête des mères, les
filles
rendent visite
à une
femme âgée
dont les enfants
sont tués
par les Israéliens.
Le
projet qui intéresse
peu les
chaînes satellites et les
télévisions attire de plus en
plus les fans de YouTube. Le
nombre des
utilisateurs varie de
temps en temps. On
peut
compter des centaines de
personnes par
épisode. Le
7e épisode
compte à
lui seul
1 700 spectateurs.
Des commentaires
partout, sur
YouTube,
Facebook, Blogs, etc.
Quelques fans
s’expriment vis-à-vis de
l’occupation
et du
blocus
actuel. D’autres
s’interrogent
sur le plat de la
molokhiya (soupe
verte)
préparé
durant l’un des
épisodes. Et
parfois
d’autres encouragent les
filles ou
juste se
contentent de souligner
leur admiration pour
cette
aventure. Aujourd’hui,
avec trente
épisodes diffusés,
ce
journal audiovisuel
gagne de plus en plus
du terrain.
Chaque jour, du
samedi au
jeudi, le tournage
s’effectue
et l’épisode
est ensuite
téléchargé
sur YouTube.
Jusqu’à
présent,
l’équipe du
projet n’a
pas affronté de
grands
problèmes pendant le tournage,
mais elle
se méfie de
ce
calme. « On
est habitué aux agissements
des Israéliens et des
autorités
palestiniennes.
Cela
fait partie de
notre travail »,
estime
Ramzi Khouri, le
réalisateur.
Malgré les
circonstances troublantes
à Gaza et
à Jérusalem,
Khouri et son
équipe
promettent avec persistance
de continuer leurs
épisodes.
May
Sélim