Al-Ahram Hebdo,Arts | La Palestine hors des sentiers battus
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 Semaine du 31 mars au 6 avril 2010, numéro 812

 

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Arts

Vidéo. Diffusé depuis le début du mois de mars sur le YouTube, Sleepless in Gaza & Jerusalem (personne ne dort ni à Gaza ni à Jérusalem) est le journal vidéo de quatre Palestiniennes. Une approche quotidienne de la vie en Palestine loin des stéréotypes médiatisés et des longs discours politiques.

La Palestine hors des sentiers battus

La cause palestinienne, le processus de paix, les conflits entre Palestiniens et Israéliens, les bombardements habituels, l’Intifada, le Hamas, les attaques suicide … sont devenus des affiches, des titres et des nouvelles de tous les jours. Dans la presse ou les journaux audiovisuels, la Palestine est toujours évoquée comme une terre agitée et furieuse sous l’effet de l’occupation et de la violence. Pourtant, Sleepless in Gaza & Jerusalem (personne ne dort ni à Gaza ni à Jérusalem), la série de vidéo diffusée sur le site YouTube, propose une approche plus intime et plus humaine de la vie à Gaza et à Jérusalem. Une autre vision de la Palestine, loin des clichés médiatisés.

Diffusé depuis début mars, Personne ne dort ni à Gaza ni à Jérusalem retrace, en 90 épisodes d’environ 26 mn et en anglais, le journal de quatre jeunes Palestiniennes : deux musulmanes et deux chrétiennes vivant à Gaza et à Jérusalem. Ashira, journaliste audiovisuelle, Nagham Mohanna, documentariste, Ala Khayo, comptable qui travaille avec Caritas à Jérusalem, et Donna Maria Mattas, une étudiante de 17 ans. Chacune nous mène dans sa vie quotidienne. On les accompagne alors dans leur trajet vers le travail, dans leurs soirées avec les amis et la famille et dans leurs petites rencontres dans les cafés et lieux d’exposition. « L’intention de cette série n’est ni la rage ni l’éloquence. C’est plutôt une occasion de comprendre comment ces quatre jeunes Palestiniennes mènent leur vie quotidienne. Précisément parce que leurs vies constituent des histoires auxquelles les journalistes n’accordent plus l’intérêt humain qu’il faut, mais les abordent comme des sources de conflit », souligne Abdallah Schleifer, professeur de journalisme à l’Université américaine du Caire et producteur exécutif de ce projet-vidéo, adopté par PINA TV et Radiant Circle et réalisé par Ramzi Khouri.

Il n’y a ni texte écrit ni scénario. Les événements nous mènent au quotidien. Pendant quelques minutes, on vit sur la terre palestinienne avec ses habitants et leurs multiples histoires. La politique s’impose. L’occupation et le blocus dictent ces histoires. Ala Khayo parle aux enfants qui vivent dans la peur et ne trouvent jamais le sommeil faute aux bombardements et aux attaques. Ashira nous fait rencontrer l’ami de son frère, emprisonné par les autorités israéliennes. Pour la fête des mères, les filles rendent visite à une femme âgée dont les enfants sont tués par les Israéliens.

Le projet qui intéresse peu les chaînes satellites et les télévisions attire de plus en plus les fans de YouTube. Le nombre des utilisateurs varie de temps en temps. On peut compter des centaines de personnes par épisode. Le 7e épisode compte à lui seul 1 700 spectateurs. Des commentaires partout, sur YouTube, Facebook, Blogs, etc. Quelques fans s’expriment vis-à-vis de l’occupation et du blocus actuel. D’autres s’interrogent sur le plat de la molokhiya (soupe verte) préparé durant l’un des épisodes. Et parfois d’autres encouragent les filles ou juste se contentent de souligner leur admiration pour cette aventure. Aujourd’hui, avec trente épisodes diffusés, ce journal audiovisuel gagne de plus en plus du terrain. Chaque jour, du samedi au jeudi, le tournage s’effectue et l’épisode est ensuite téléchargé sur YouTube.

Jusqu’à présent, l’équipe du projet n’a pas affronté de grands problèmes pendant le tournage, mais elle se méfie de ce calme. « On est habitué aux agissements des Israéliens et des autorités palestiniennes. Cela fait partie de notre travail », estime Ramzi Khouri, le réalisateur. Malgré les circonstances troublantes à Gaza et à Jérusalem, Khouri et son équipe promettent avec persistance de continuer leurs épisodes.

May Sélim

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