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 Semaine du 3 au 9 mars 2010, numéro 808

 

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Politique. Al-Baradei, un citoyen normal ou un phénomène ? Une question qui intéresse plusieurs de nos lecteurs.

Un accueil chaleureux

Le vendredi 19 février, l’aéroport du Caire a connu l’accueil d’une personnalité qui a beaucoup occupé l’opinion publique, surtout ces derniers mois.

C’est l’ancien directeur de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix 2005, Mohamad Al-Baradei. Des centaines de citoyens de tout le pays et de différents courants politiques et culturels sont venus pour l’accueillir les drapeaux à la main. Des jeunes hommes et filles chantaient l’hymne national. En fait, tous ces gens qui attendaient l’arrivée d’Al-Baradei et des milliers d’autres qui n’ont pas pu venir trouvent en cette personnalité un instrument de changement de la situation en Egypte. Al-Baradei a donné l’espoir à des milliers d’Egyptiens lorsqu’il a annoncé qu’il va déployer beaucoup d’efforts pour que l’Egypte avance vers la démocratie et le progrès économique et social. Aussi, il n’a pas nié son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles. Mais certainement, plusieurs obstacles attendent Al-Baradei dont l’essentiel est la Constitution qui ne permet pas aux indépendants de se présenter comme candidats aux élections présidentielles. Donc, il ne faut pas mettre tous nos espérances sur une seule personne. Al-Baradei, même s’il possède des capacités qui lui permettent de participer à la réforme, n’a pas le bâton magique pour changer des situations qui datent depuis une cinquantaine d’années. Al-Baradei lui-même sait bien qu’il va affronter tant de difficultés pour réaliser ses objectifs.

Ahmad Gamal,
Le Caire.

 

La musique, un moyen d’épanouissement

J’ai été à l’Opéra la semaine dernière avec une de mes amies qui y a inscrit ses deux filles pour s’entraîner sur les instruments de musique. J’étais très heureuse de voir de petits enfants, des jeunes filles et garçons de 20 ans. Ils ont l’air heureux et souriants. En leur parlant, j’ai constaté que certains enfants sont stimulés par la musique qui les encourage à être bien dans leur peau, dans leurs études, dans leur vie sociale. Je conseille tous les parents de penser à inscrire leurs enfants aux cours de musique. Ce qui renforce cette idée, c’est la visite d’un célèbre musicien français qui joue de la guitare en Egypte. Il est venu pour donner des galas en faveur des enfants de la rue. Il fera une tournée dans certains pays arabes, dont la Palestine aussi, en faveur des enfants. Ce musicien ne recevra aucun sou de ces galas. Sa satisfaction est de voir la joie se dessiner sur les visages des enfants. Je crois que la musique est un élément essentiel dans l’épanouissement de la personnalité.

Mona Hussein,
Le Caire.

Une corruption croissante

Dernièrement, la presse et les différents médias ont révélé des affaires de corruption concernant deux responsables gouvernementaux et les deux sont des ministres dont l’un est un ex-ministre. Mohamad Ibrahim Solimane, ex-ministre de Logement, est accusé d’avoir profité de son poste pour réaliser des intérêts personnels, en possédant et achetant des terrains dans les nouvelles villes pour ses enfants. L’autre cas est le ministre des Finances, Youssef Boutros-Ghali. Ce dernier a refusé dernièrement d’allouer une somme supplémentaire pour le traitement aux frais de l’Etat pour les gens qui n’ont pas les moyens, sous prétexte qu’il existe une exagération dans ces frais. Mais la grande surprise est que le ministre lui-même est parti à l’étranger pour des soins, dont le coût est de 1 million de L.E. aux frais de la princesse. Plus que ça, et ce qui est étonnant, c’est que le premier ministre a approuvé la demande de Ghali. Tout est permis pour les responsables et tout est interdit pour les autres citoyens. Le responsable a le droit de faire tout ce qu’il veut et il prend tout ce qu’il veut sans être interrogé. Il faut que le pouvoir choisisse bien les hommes honnêtes qui puissent rendre aux citoyens leurs droits et pas les voler ou les exploiter.

Hussein Kamal,
Alexandrie.

La conscience

Je ne serai pas choquée si on ne trouve plus ce mot dans les pages d’un nouveau dictionnaire, notamment si ce dictionnaire est d’origine égyptienne.

Commençons tout d’abord par définir ce mot dont il existe encore une bonne partie de gens qui ignorent le sens, j’en suis sûre.

La conscience est ce pouvoir natif chez l’homme de distinguer entre le bien et le mal ... elle joue un rôle autoritaire sur les actions de l’homme et le dirige vers le bon chemin.

Croyez-vous, chers lecteurs, que si chacun de nous possédait encore ce parfait mécanisme ... il existerait encore le professeur qui tyrannise ses élèves pour les obliger à demander secours ? Existerait-il des responsables qui osent dormir le soir sans accomplir leurs devoirs ? Y aurait-il encore ce système de gratification ? Ces plans d’avanie et de vexation ?

Si chacun de nous avait conscience dans son métier, conscience dans ses responsabilités, je vous jure qu’il n’y aurait ni gens abusés, ni victimes d’injustice ni compétences perdues ... chacun ferait son devoir, et en face, il recevrait son droit dans un pays où tout le monde possédait une conscience encore vivante, encore palpitante.

Cela serait-il un jour une réalité ou justement un rêve exagéré ?

Rohanda Hamed,
Alexandrie.

Souvenir de l’homme océan

Qui, d’entre nous, n’a pas été fasciné par Les Misérables, ce roman qui a si bien dévoilé les malheurs de la couche modeste de la société négligée dans le Paris du XIXe siècle, voire aux quatre coins du monde. Et qui d’entre nous n’a pas été séduit, dès les premières pages, par les personnages de Notre-Dame de Paris : le fol amour de Quasimodo et de Frollo pour Esméralda, l’Egyptienne innocente. Mes chers lecteurs, je vous parle des chefs-d’œuvre d’un écrivain inclassable qui occupe une place prépondérante dans la littérature mondiale ! Il s’agit d’un homme immortalisé et toujours glorifié par ses romans impressionnants et sa poésie captivante à travers les siècles. C’est Victor Hugo, l’homme océan dont la date d’anniversaire est le 26 février. On peut dire qu’Hugo était, comme tous les grands de son époque, un homme à plusieurs talents. Il était un poète brillant, romancier et dramaturge exceptionnel, peintre rêveur et, au bout du compte, un politicien brave et fidèle qui ne redoutait ni l’exil ni la prison lorsqu’il s’est agi de la défense de ses idées. C’est lui qui a dit un jour : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ».

La poésie d’Hugo, c’est comme un jardin vaste et fructueux. Ceux qui adorent la nature et connaissent bien les valeurs de l’amour et la beauté doivent lire Les Contemplations ainsi que Les Orientales. Et ceux qui désirent explorer de près l’histoire moderne de la France, pleine d’événements décisifs, vont lire Les Feuilles d’automne et L’Année terrible. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé la Légende des siècles, dans laquelle notre poète dessine une série d’aventures humaines où se mêlent des scènes du passé, du présent et du futur. Au fond, la grande estime pour Hugo remonte non seulement à sa production littéraire éblouissante, mais aussi à son rôle en tant qu’homme d’Etat, après avoir participé, indubitablement, à la création de la troisième République et après avoir défendu les principes de la démocratie en France.

Enfin, j’aimerais conclure mon message avec ces quatre premiers vers d’un poème extrait du recueil Odes et Ballades, où Victor Hugo loue Dieu par les plus beaux mots :

Gloire à Dieu seul ! Son nom rayonne en ses ouvrages !

Il porte dans sa main l’univers réuni,

Il mit l’éternité par-delà tous les âges,

Par-delà tous les cieux il jeta l’infini.

Saleh Karam Saleh,
Le Caire.

 




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