Al-Ahram Hebdo, Economie | Sur le haut de la vague
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 10 au 16 mars 2010, numéro 809

 

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Economie

Technologies de l’Information. Les stratégies gouvernementales adoptées depuis le début de 2010 marquent l’intérêt accordé ce secteur qui, malgré la crise internationale, a enregistré une croissance considérable.

Sur le haut de la vague

« 2 milliards de dollars. C’est la valeur attendue des exportations égyptiennes en technologies de l’information et de la communication fin 2010, contre 1,1 milliard de dollars en 2009. Quant aux exportations égyptiennes des processus externalisés, elles représentent près de la moitié des exportations de TIC ». Telles sont les prévisions du ministère des Communications et des Technologies de l’information (MCIT) en 2010 pour accroître les exportations de ce secteur, selon le ministre Tareq Kamel. Il souligne que ce secteur a été très performant en 2009, réalisant une croissance de 14 %, c’est-à-dire plus élevée que celle du Canal de Suez (7,2 %) et du secteur touristique (9,5 %). « L’Egypte a le potentiel de devenir le leader technologique de la région MENA », dit-il. Waël Amin, président du Conseil des exportations des technologies de l’information, prévoit de son côté que le secteur de l’externalisation (prestations de services confiées à une entreprise dont c’est la spécialité) verra un essor considérable durant 2010 et les années suivantes.

Ces prévisions sont appuyées par la progression du classement de l’Egypte en matière de croissance du secteur de l’externalisation, au 4e rang en 2009 au lieu du 13e en 2008, selon la classification mondiale annoncée durant la conférence des centres d’appels tenue en Angleterre en 2009. L’Egypte vient tout de suite après l’Inde, la République tchèque et le Chili. « L’Egypte, par sa place unique au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient, combinée à sa population jeune et instruite, fait un candidat tout désigné pour suivre l’exemple de l’Inde et devenir un fournisseur de technologies à faible coût », affirme Hamdi Abdel-Azim, président exécutif de l’Agence de développement de l’industrie de la technologie de l’information (ITIDA), en mentionnant qu’il est indispensable d’investir dans les ressources humaines pour atteindre cet objectif. Et d’ajouter que le principal objectif de l’orientation vers l’étranger, il y a deux années, est de promouvoir les services d’externalisation, afin de créer des emplois pour des milliers de jeunes diplômés. « Entre 35 et 40 sociétés multinationales ont élargi ou ont externalisé leur activité en Egypte en 2009, dont les plus importantes sont les sociétés américaines Sykes, Centrum avec la coopération de l’égyptienne Raya et Xceed », annonce-t-il. De plus, le nombre de sociétés travaillant dans le domaine des TIC a grimpé en 2009 à 3 218 à entités, contre 600 en 2000, connaissant ainsi une croissance annuelle de 19 %.

Khaled Ibrahim, président du département des industries électroniques auprès de l’Union des industries, souligne aussi que l’Egypte offre un certain nombre d’avantages concurrentiels par rapport à l’Inde. Il s’agit d’une plus grande diversité linguistique de la jeunesse de la population égyptienne, dont 60 % à moins de 25 ans. Sans compter que le pays produit 100 000 diplômés relatifs à l’industrie des TIC par an. « L’Egypteprivilégiée par le faible coût de main-d’œuvre qualifiée, est devenue une destination de premier choix ».

Cette orientation vers ce secteur très récent a été soutenue par l’Etat en créant le parc technologique des centres d’appels à Maadi, dans la banlieue du Caire. Analystes et experts de cette industrie prévoient donc un essor du nombre de sociétés dans ce domaine ainsi qu’une hausse des investissements, surtout après la mise en fonctionnement de la première phase du parc technologique de Maadi qui s’étend sur 75 feddans (31,5 ha). La première phase de ce parc donne la priorité aux sociétés égyptiennes et internationales ayant conclu des accords de coopération et des mémorandums d’entente avec l’ITIDA.

Mesure encourageante

Mais le chemin n’est pas dénué d’entraves pour cette nouvelle industrie. Car, comme le révèle Adel Danish, président exécutif d’Xceed, filiale de Telecom Egypt et spécialiste dans l’externalisation, les prix des  appels internationaux vers les pays arabes et du Golfe sont très élevés. « Jusqu’à présent, Xceed n’est pas parvenue à un compromis avec Telecom Egypt afin d’obtenir un avantage concurrentiel en matière de prix pour les appels internationaux vers les pays arabes, notamment ceux du Nord de l’Afrique, à l’instar des réductions faites pour les appels vers les pays européens et vers les Etats-Unis. Une entrave qui a poussé Xceed, qui présente des services au deuxième opérateur de portable émirati Du, à se servir d’un centre d’appel intermédiaire à Londres pour éviter les prix élevés des appels internationaux vers les pays arabes ». Amr Moussa, expert technologique, précise que les exportations de TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) ne sont pas en mesure de profiter des mêmes avantages que ceux de l’externalisation et qu’il leur faudra un important soutien financier. « Le ministère a accepté, il y a deux semaines seulement, de soutenir les exportations de ce secteur. Une mesure qui aurait été prise il y a plus de 5 ans. Ce soutien n’aurait pas être décidé à cause de la crise internationale, mais plutôt afin d’encourager un secteur englobant majoritairement de petites et moyennes entreprises encore incapables d’affronter la concurrence internationale ». Depuis la prise de cette mesure encourageante, le MCIT tend à accorder une importance extrême au développement des TIC, afin d’accroître ses exportations à 2 milliards de dollars. Hoda Baraka, conseillère du ministre, expose que le prochain plan ira de 2011 à 2014, au cours duquel « nous allons travailler pour élever l’esprit d’innovation et de créativité ainsi que la recherche d’investissements », notant que la prochaine période verra une attraction des Egyptiens travaillant dans ce secteur à l’étranger.

Dahlia Réda 

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La carte de l’Internet en arabe

L’Egypte pourrait bien assumer le statut d’acteur international majeur dans les contenus Internet en arabe puisqu’il a pu obtenir l’enregistrement du premier domaine en arabe et déclarer la création d’un portail pour la numérisation des livres arabes, en novembre dernier. Ainsi, le ministère pourra aussi tendre la main à plus de 300 millions arabophones dans le monde. Le ministre des Communications et des Technologies de l’information, Tareq Kamel, a souligné dans ce contexte qu’un nouvel appel d’offres sera lancé dans deux mois afin de designer deux entreprises égyptiennes à qui seront accordées des licences pour l’enregistrement de sites Internet. « J’appelle les entreprises égyptiennes à s’inscrire pour renforcer les contenus en arabe », assure-t-il. Tout en soulignant qu’il existe une coopération avec le Conseil supérieur des universités afin de contribuer à la formation de ce contenu.

 




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