Que font les pays arabes ?
Abdallah Al-Achaal
Etait-il surprenant de savoir que l’enthousiasme d’Obama pour un règlement juste en
De mon côté, j’ai toujours
pensé qu’Obama, qui était loin des cercles politiques étrangers et qui a vécu dans un contexte
de principes juridiques et
de postes non-politiques au
Congrès, voulait réaliser un miracle : la paix
avec la
Obama a essayé l’affrontement avec Israël et à baisser
les armes de façon humiliante dès le premier affrontement. Il est le premier président qui reconnaît avoir échoué à
réaliser son rêve, ce qui constitue une excuse satisfaisante pour les
Arabes et les musulmans, puisque les vagues ont été plus fortes que lui. Est-ce
que ceci signifie qu’Israël a définitivement gagné le combat et
a soumis la force américaine
à son profit de façon à pouvoir continuer son projet dans la région ?
Et si Obama s’est trouvé
incapable d’obliger Israël à accepter une paix qui convient à l’intérêt américain
comme il le dit, pourquoi n’arrête-t-il
pas de soutenir l’oppression
israélienne contre les Arabes ? Pourquoi n’arrête-t-il pas les plans israéliens
visant à enflammer la région ? Quel est le rôle
des Arabes dans l’impasse dans laquelle se trouve Obama ? Est-ce qu’ils ont pensé
qu’Obama allait faire la
guerre par intérim sans qu’ils
ne bougent de leur place ? Cependant, en quoi consistait l’aide que réclamait Obama
? Il réclamait encore plus de concessions : c’est-à-dire la reconnaissance d’Israël,
sans que l’Etat hébreu n’exprime même une quelconque
intention de réagir avec une
paix réelle.
En réalité,
le nœud du problème n’est ni Israël ni
Washington. C’est plutôt
les Arabes qui pensent qu’ils ont parfaitement
accompli leur devoir en proposant
une initiative et qu’ils sont victimes de circonstances plus fortes qu’eux.
Avec cette façon de raisonner, que peuvent faire les Arabes ? Pour répondre à cette
question, il faut avant tout remettre en cause certaines vérités premières. Avant tout, est-ce que les Arabes veulent vraiment soutenir la cause palestinienne ?
Est-ce que les Arabes comprennent, de façon unie, les points pour lesquels il faut
lutter dans cette cause qui est sur le point d’être liquidée totalement ? Et ce, en considérant que la liquidation signifie la transformation d’un conflit
arabo-israélien en conflit amer entre des parties palestiniennes, nourri par une impuissance arabe et une insistance israélienne à effacer tout ce qui est palestinien,
le dernier rempart qui persiste
dans cette cause.
La vérité
est que les Arabes ont laissé
Israël faire ce qu’il veut sur
le champ palestinien. C’est
alors que les Palestiniens se sont divisés et leur sang a coulé alors que
la puissance sioniste a protégé le sang israélien. Et pour diverses
raisons, les Arabes n’ont
pas insisté à réaliser une conciliation palestinienne sérieuse et à employer les cartes de force contre Israël et les Etats-Unis. Tel-Aviv et Washington ont
détecté le manque de sérieux chez les Arabes. Les Arabes ne connaissent
pas bien les cartes de jeu en leur possession et ne savent pas comment jouer avec ces cartes capables de changer l’équilibre des coalitions internationales.
Bref, les Arabes souffrent d’un manque de volonté dans la prise de décisions. Cette volonté, les Arabes l’ont mise
en gage chez leur ennemi en
voulant avoir confiance en ses bonnes intentions. Et c’est ainsi qu’ils perdent
leurs patries.